Géologue

Souvent hautement qualifié, le géologue (code ROME : F1105) est un scientifique spécialiste des sols. Alternant les missions sur le terrain et les temps en laboratoire, son travail consiste à observer l'écorce terrestre, à en prélever des échantillons (les fameuses carottes) et à les analyser. Le géologue peut ainsi étudier la composition et la structure des couches internes de la Terre (la lithosphère) dans ses interactions avec les couches externes que sont l'atmosphère, l'hydrosphère et la biosphère. Objectif : obtenir des informations sur la nature, l'histoire et l'évolution des sols et de la planète. À noter : un ingénieur géologue peut s'illustrer dans de nombreuses spécialités, qui sont autant de sous-métiers, dont la minéralogie, la paléontologie, la volcanologie ou encore l'hydrogéologie (la science qui étudie l'eau souterraine). Son expertise permet de multiples applications dans différents domaines, de la réglementation des gisements de ressources (minéraux, métaux…) à la prévention des risques d'origine naturelle.

Devenir géologue nécessite de posséder un bagage scientifique très solide, et donc de faire des études longues. Pour exercer ce métier au meilleur niveau, il faut viser un diplôme de niveau master ou, mieux, un diplôme d'ingénieur en géologie. Certains géologues détiennent un doctorat, indispensable dans certaines carrières tournées vers l'enseignement et la recherche. Parmi les différentes mentions possibles : la géologie, bien sûr, mais aussi les sciences de la Terre et de l’univers, les géosciences ou encore l'environnement.

Si l'on fait exception du BTS (brevet de technicien supérieur) de géologie appliquée, permettant de devenir technicien, il existe deux grandes voies pour embrasser la profession de géologue. Après un baccalauréat général avec une spécialisation scientifique, on peut opter pour des études universitaires. Dans ce cas, le cursus idéal débute par une licence en sciences de la Terre. Différents parcours sont possibles : génie géologique et civil, géosciences et environnement, hydrographie, sciences de la Terre et de l’eau, sciences de la Terre et de l'univers… L'étudiant licencié poursuivra ses études en master, voire en thèse en géologie. Autre possibilité pour travailler dans le domaine des études géologiques : suivre une formation dans une école d'ingénieurs qui propose une spécialité en géologie afin d'obtenir un diplôme d'ingénieur géologue. L'entrée peut avoir lieu soit immédiatement après le bac, soit après une ou deux années de classe préparatoire scientifique. Réussir un concours d'entrée (très sélectif) est évidemment nécessaire.

Sur le terrain, le géologue a pour mission de réaliser (ou de faire réaliser) des prélèvements, qu'il analyse et étudie ensuite en laboratoire. À partir de ses observations et découvertes, il peut constituer des connaissances sur l'histoire des sols, réaliser des prédictions (quel est le risque de catastrophe naturelle dans cette région à activité sismique ?) ou encore formuler des préconisations (peut-on forer ou non à cet endroit ?). S'il est également chercheur, le géologue a aussi la charge de partager les résultats de ses recherches à travers des publications scientifiques, des interventions orales et, souvent, une activité d'enseignement.

• Un métier stimulant : pour qui s'intéresse aux sciences de la vie et de la Terre, la carrière de géologue promet de beaux moments de stimulation intellectuelle.
• Un métier utile et valorisant : par son expertise, le géologue contribue à faire progresser la recherche fondamentale et joue un rôle décisif dans les projets auxquels il est associé.
• Un métier plein de possibilités : grâce à un large éventail de spécialisations, mais aussi d'opportunité pour évoluer, le géologue ne risque pas de s'ennuyer !

• Des études sélectives. Il faut une belle énergie pour décrocher le master, le diplôme d'ingénieur ou le doctorat nécessaire pour devenir géologue.
• Des conditions de travail parfois éprouvantes. Sur le terrain, le géologue peut avoir à endurer les aléas climatiques.
• Des déplacements fréquents. Voyageant d'un site à l'autre, le géologue est souvent absent. Il peut avoir du mal à concilier son métier avec une vie privée et familiale équilibrée.

Animé par la curiosité scientifique, le géologue possède aussi un esprit rigoureux et précis, fondamental pour mener à bien son travail à la fois intellectuel et technique. Très entouré sur le terrain, il a le sens du contact, l'esprit d'équipe et une bonne capacité d'adaptation. S'il enseigne, il sait captiver ses étudiants et vulgariser son savoir. Et côté hard skills, il associe des connaissances théoriques de haut niveau à un bon niveau d'anglais, essentiel pour assurer des missions à l'international. Enfin, il maîtrise tous les outils informatiques spécifiques : logiciels de cartographie, de géomatique, de simulation et de modélisation en 2 ou 3D…

Le salaire d'un géologue en France est de 3000 euros par mois environ. Ce chiffre est une moyenne : il dissimule en réalité des variations très importantes, qui dépendent principalement du niveau d'études, de l'expérience et surtout du secteur d'emploi des professionnels (public ou privé).

Le salaire moyen d'un géologue peut varier de 1800 à 5500 euros mensuels. Si l'on considère le chiffre le plus bas, un géologue technicien vraiment débutant pourrait seulement prétendre à un salaire net d'environ 1400 euros par mois. S'il est chargé de recherche ou maître de conférences en début de carrière, ce montant peut en revanche dépasser les 2000 euros bruts. La rémunération des géologues qui travaillent dans la fonction publique est strictement encadrée par la grille salariale nationale, qui déroule de nombreux échelons en fonction de l'ancienneté des agents. Dans le secteur public, le salaire médian d'un géologue dépend aussi du diplôme détenu : on compte entre 1500 et 2000 euros mensuels pour un géologue technicien, titulaire d'un BTS, et jusqu'à 6000 euros par mois pour un géologue ingénieur, détenteur d'un diplôme de niveau bac +5. Ces chiffres ne tiennent pas compte de l'éventuelle prime annuelle. Enfin, dans le secteur privé, le salaire d'un géologue est très variable, qu'on parle de salaire brut mensuel ou de taux horaire. Mais par rapport aux rémunérations proposées dans les structures publiques, il peut être jusqu'à quatre fois plus élevé !

Un géologue travaille à la fois sur le terrain, dans des conditions parfois difficiles, et en laboratoire. Sur le terrain, l'environnement peut être terrestre (zone d'activité sismique, zone d’exploration minière ou pétrolière, chantier d'assainissement…) ou sous-marin, en fonction du type de sol à analyser. Le port d'un équipement de protection individuel (EPI) est indispensable. Bien entouré, le géologue est secondé par un assistant et encadre généralement une équipe de techniciens. Occupant une position d'expert, il coopère aussi avec des spécialistes exerçant d'autres métiers et dont les connaissances complètent les siennes.

Après un parcours dans la géologie, différents métiers sont possibles. Un professionnel intéressé par la production scientifique et l'enseignement peut par exemple abandonner le travail de terrain afin de devenir directeur de recherche. Un ancien géologue a également la possibilité de se tourner vers les métiers de l'expertise ou du conseil, en restant dans son domaine de prédilection. S'il travaille dans le secteur privé, son entreprise peut par ailleurs lui proposer un emploi de chef de projet ou de responsable d'équipe.

Les universités et les établissements de recherche recrutent des géologues à des postes d'enseignants-chercheurs. Ils emploient actuellement environ un professionnel sur trois. On retrouve également les géologues au sein des instituts de géologie ainsi que des bureaux d'études et d'ingénierie. De nombreuses entreprises privées recourent sinon à leurs services : les compagnies exploitant l'énergie fossile (gaz, pétrole…), par exemple, ont particulièrement besoin de géologues. Autres pourvoyeurs d'emploi pour les métiers de la géologie : les entreprises du bâtiment et travaux publics, ou encore les ONG (organisations non gouvernementales) et associations oeuvrant pour l'environnement.