Thermicien / Thermicienne

Le métier de thermicien (code ROME I308) consiste à garantir le fonctionnement optimal d'installations thermiques comme les fours, les chaudières, etc. Il prévoit la mise en place d’installations d’énergie et en assure la maintenance tout en respectant certaines normes environnementales. Il s’occupe des réglages, de l’entretien et des réparations. Il régule, et contrôle. Il procède à une analyse approfondie de la consommation d’énergie d’un logement en prenant en compte les matériaux, l’épaisseur des murs et l’isolation. Ce diagnostic de performance énergétique réalisé à l’aide d’un logiciel est devenu obligatoire lors de la vente ou de la location d’un bien immobilier. Dans le cadre de la restauration de logement ou lorsqu’il est préférable d’augmenter les performances énergétiques, beaucoup d’éléments sont pris en compte tels que l’humidité, la température des pièces, les déperditions de chaleur, l'étanchéité et le mode de chauffage. Ces données permettent ensuite au Thermicien d’établir son devis au client. Lorsqu'il conçoit un équipement, le thermicien établit un cahier des charges pour créer un dossier technique. Ensuite, il réalise des prototypes en fonction de l'énergie qui sera utilisée. Cependant, souvent son quotidien est occupé par les travaux de maintenance ou la résolution de pannes.

Le thermicien est aussi connu sous le nom de technicien thermicien.

Le métier de thermicien nécessite un bon niveau technique accessible par un BTS ou un BUT, idéalement dans les fluides et les énergies, la maintenance des systèmes ou le génie technique. Les jeunes diplômés devront acquérir une expérience d'au moins 3 ans pour occuper un poste de responsable.

Il est nécessaire d’être titulaire d’un bac +2 en fluides, énergies ou maintenance des systèmes) pour exercer le métier de thermicien. Il est aussi possible de passer un BUT dans les métiers de la transition et de l'efficacité énergétique, dans le génie civil-construction durable, parcours réhabilitation et amélioration des performances environnementales des bâtiments. Des formations telles qu’un BUT Génie civil – construction durable ou encore un BTS équipement technique énergie, sont les plus recherchées par les employeurs. Par ailleurs, un diplôme d’ingénieur obtenu dans une école proposant une option génie thermique ou équivalente est également très demandé.

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Le thermicien va :

• Réaliser un plan d'installation du réseau après avoir établi un cahier des charges technique.
• Installer et raccorder les appareils de productions d'air chaud et de froid.
• Paramétrer le réseau.
• Présenter des appareils innovants à ses clients.
• Réparer et entretenir les appareils vendus.
• Conseiller ses clients.
• Concevoir et proposer des actions de maîtrise de l'énergie aux clients ou aux usagers.
• Informer les prospects et clients sur les normes et les possibilités liées aux aides gouvernementales.
• Mener des études de faisabilité.
• Lancer des appels d'offres.
• Suivre l'évolution des technologies pour mettre ses connaissances à jour sur les automatismes, la régulation, les besoins environnementaux, les nouvelles sources d'énergie, etc.).

• C'est un secteur qui recrute depuis que le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) est devenu obligatoire (en 2007) lors de la vente ou de la location d'un bien immobilier.

• Les horaires sont flexibles. Le thermicien peut intervenir en urgence de nuit pour résoudre des problèmes urgents et complexes, ce qui l'oblige à des horaires imprévus et des situations souvent stressantes.

Pour devenir thermicien, il faut avoir le sens du contact et de la négociation. Il faut être autonome, car bien souvent, les déplacements s’effectuent seul. Il est nécessaire d’être bien à l’aise en électronique, en informatique, en énergie, en régulation et en équipements thermiques. Une bonne résistance physique est un atout pour réussir dans ce type de poste, car les déplacements sont fréquents. Le thermicien peut intervenir aussi bien de jour que de nuit. C’est un travail qui demande une certaine autonomie, car s’il travaille en installations d’exploitations, il intervient seul. Enfin, un esprit de déduction est bien utile pour être thermicien, car il faut rapidement analyser les pannes.

Parmi ses compétences, on peut citer la maîtrise de la CFAO (conception et fabrication assistées par ordinateur), la connaissance des systèmes de production d'énergie et du bricolage en général.

En tant que salarié, un thermicien peut gagner entre 25 000 et 45 000 euros bruts par an. Son salaire dépendra de la difficulté des missions qui lui sont confiées. Le nombre d’années d’expérience peut également être valorisé librement par l’employeur, puisqu'il n'est soumis à aucune grille salariale.

Lorsqu’un thermicien signe son premier contrat de travail, il peut prétendre à un salaire souvent compris entre 2 100 et 2 400 euros bruts par mois. Il perçoit ainsi un salaire net mensuel compris entre 1 600 et 1 900 euros, pour un taux horaire supérieur à celui du SMIC. Si le professionnel de la pose des climatisations et des chauffages dispose d’une première expérience dans un domaine similaire, il peut négocier sa rémunération au moment de l’embauche. Le thermicien senior, qui dispose d’une expérience de plus de 5 ans, peut dépasser le salaire moyen fixé à environ 45 000 euros bruts par an. Dans certains cas, on observe un salaire pouvant atteindre plus de 3 700 euros bruts par mois. Le salaire perçu sera donc supérieur à 2 900 euros nets mensuels. La plupart des hauts salaires observés sont proposés par les grandes entreprises. Il s’agit d’un métier pour lequel on observe beaucoup de turn-overs. Après quelques années d’expérience, nombreux sont les thermiciens à choisir de monter leur propre structure. En tant qu’indépendants, ils auront la possibilité de fixer eux-mêmes leur tarif. Ils disposeront cependant de moins de certitude quant à la pérennité de leur emploi. Leur revenu dépendra également de leurs capacités à trouver des clients.

Chez le particulier comme dans l'industrie, le thermicien apporte son savoir-faire et son conseil. Il travaille seul, sur site, et a donc de nombreux contacts, même pendant peu de temps, avec ses clients. Il bénéficie en même temps de la crédibilité que lui offre sa mission publique de diagnostic de performances énergétiques. Il peut travailler dans le cadre d'une vente.

Un thermicien débutant peut rapidement accéder à des postes d’encadrement tels qu'adjoint, chef de centrale, responsable d’agence ou chef de secteur. Il profitera de formations continues dans les modalités fondamentales du BIM ou dans l'isolation thermique en construction et en rénovation pour s'orienter de la technique vers un rôle de conseil. Un thermicien expérimenté peut être embauché par un constructeur de matériels pour devenir commercial s'il a la fibre à la fois technique et commerciale.

Le thermicien travaille en bureaux d’études, bureaux de contrôle, dans les centrales EDF, en atelier de production, dans le bâtiment. Il peut aussi se mettre à son compte. Les secteurs qui emploient des thermiciens sont nombreux : l'industrie de production d'énergie, (centrales nucléaires, turbines à gaz, cogénération, etc.), la chimie, l'automobile, le bâtiment. De plus en plus d'entreprises à mission et de sociétés de conseil recherchent des thermiciens pour augmenter la performance énergétique de leurs clients, particuliers ou professionnels.