généticienne / généticien

C'est un scientifique chargé d'étudier les gênes et les mécanismes d'hérédité. En plus de décrypter le génome, le généticien (code ROME K2402) réalise des expérimentations pour mieux comprendre l'origine de certaines maladies et les variations du vivant. Son objectif ? Faire avancer la science en contribuant, par exemple, au développement de tests de dépistage, de nouveaux traitements ou d'organismes génétiquement modifiés. Également appelé biologiste moléculaire ou spécialiste en génétique, il peut exercer dans des laboratoires de recherche, en milieu médical ou dans l'industrie pharmaceutique et agroalimentaire. Selon sa spécialisation, il peut analyser l'ADN humain pour identifier des maladies héréditaires, travailler sur la sélection des plantes et des animaux dans l'agriculture ou encore participer aux avancées en biotechnologie. Alliant rigueur scientifique et curiosité, le généticien joue un rôle clé dans l'innovation médicale et scientifique.

Le métier de généticien requiert au minimum un diplôme de niveau bac+5. Les diplômes requis dépendent du domaine d'exercice visé. Ainsi, avec un master en génétique, biologie moléculaire ou biologie de la santé, un candidat peut prétendre à un poste de généticien en recherche ou en industrie. Pour travailler dans la recherche fondamentale ou appliquée, un doctorat est souvent exigé. Enfin, un DES (Diplôme d'Études Spécialisées) en génétique médicale est nécessaire pour exercer en tant que généticien médical.

Pour devenir généticien, un parcours universitaire long et exigeant est nécessaire. Tout commence par une licence en biologie, biochimie ou sciences de la vie afin d'acquérir les bases essentielles en génétique. Pour travailler dans la recherche ou dans l'industrie, l'étudiant doit ensuite poursuivre avec un master en génétique, biologie moléculaire ou biologie de la santé. Un doctorat est souvent requis pour évoluer dans la recherche fondamentale, l'enseignement supérieur ou les biotechnologies.
Le parcours est un peu différent si vous souhaitez devenir médecin généticien : il débute par six années d'études de médecine avant d'intégrer l'internat de génétique médicale, d'une durée de quatre ans. À l'issue de cette formation, l'étudiant obtient le DES en génétique médicale. Ce diplôme ouvre les portes pour travailler en hôpital, en consultation génétique ou en laboratoire d'analyses.
Des formations complémentaires en sciences biomédicales, en bio-informatique ou en conseil génétique peuvent enrichir le parcours de formation initiale.

Voici un échantillon des missions qui peuvent figurer sur les fiches de poste de généticien, selon le domaine de spécialisation :

• Recherche fondamentale : il mène des études pour comprendre les mécanismes génétiques de base et publie des fiches d'analyse détaillées. Ces analyses peuvent conduire à des avancées scientifiques significatives.
• Recherche appliquée : il développe des applications pratiques. Par exemple, il peut créer des organismes génétiques modifiés (OGM) pour l'agriculture dans le respect des réglementations ou développer de nouvelles thérapies médicales.
• Diagnostic médical : dans le domaine clinique, le généticien identifie des mutations génétiques responsables de maladies héréditaires, conseille les patients sur les risques de transmission et propose des stratégies de prévention ou de traitement.

• La génétique est un domaine en pleine évolution. Il progresse à vitesse grand V grâce aux avancées technologiques. Le généticien joue donc un rôle actif dans des découvertes majeures qui impactent le secteur médical, industriel et agricole.
• Ce métier d'expertise ouvre des perspectives variées. Que ce soit en santé, en recherche fondamentale ou en industrie, le généticien peut se spécialiser dans des domaines passionnants comme la thérapie génique ou la bio-informatique.
• Le généticien fait partie des métiers très recherchés en France, mais aussi à l'international, notamment dans les secteurs de la recherche pharmaceutique et biomédicale.

• Pour devenir généticien, il faut s'armer de patience et de persévérance pour venir à bout des 5 à 10 d'études post-bac. Cela demande un investissement personnel important.
• Les analyses et les expérimentations sont souvent longues et parfois peu concluantes. Ce travail exigeant, minutieux et quelque peu fastidieux, peut donc être décourageant. Cela est d'autant plus vrai lorsque le métier est exercé en solitaire.
• Certains aspects du métier, notamment en génétique médicale ou dans la modification génétique, soulèvent des questions éthiques qui peuvent être source de dilemmes professionnels. Le généticien doit donc parfois naviguer entre progrès scientifique et réflexions éthiques.

Sans surprise, un généticien doit disposer d'une solide formation scientifique. En effet, il doit maîtriser des connaissances et des concepts de biologie, biochimie et génétique moléculaire. Il doit aussi être doté d'une bonne capacité d'analyse et de synthèse pour interpréter des données complexes et en tirer des conclusions pertinentes. On attend d'un généticien qu'il soit rigoureux et précis, deux qualités essentielles pour éviter les erreurs dans les manipulations génétiques. Un sens de la communication est également très apprécié puisqu'il sera notamment amené à intervenir auprès de patients ou de professionnels de la santé pour expliquer des diagnostics et des traitements. Enfin, il est essentiel qu'un généticien fasse preuve de curiosité en s'appuyant sur des fiches de veille scientifique pour être informé des progrès des sciences expérimentales.

La rémunération mensuelle brute d'un généticien débutant se situe généralement entre 1 800 € et 2 500 €, soit un salaire net minimum de 1 400 €. Avec de l’expérience, ce montant atteint fréquemment 3 500 € à 4 000 € brut par mois. En France, le salaire moyen annuel d’un généticien est estimé à 29 500 € brut, soit environ 2 458 € brut par mois.

Le salaire d’un généticien est variable en fonction de son niveau d’études, de son expérience et de son secteur d’activité. Dans la fonction publique, la rémunération des généticiens suit d'ailleurs une grille salariale prédéfinie qui tient compte de l’ancienneté. En comparaison, le secteur privé propose souvent des salaires plus élevés. Par exemple, un généticien avec plus de 10 ans d'expérience percevra entre 3 500 € et 4 500 € dans le secteur public, contre 4 500 € à plus de 6 000 € dans le privé. Dans les deux secteurs, des primes et des avantages peuvent compléter le salaire d'un généticien : par exemple, prime de recherche ou indemnité de responsabilité dans le public et prime exceptionnelle ou prime de performance dans le privé.
Il est également important de se rappeler que le salaire varie selon la spécialisation. Un médecin généticien travaillant en hôpital peut avoir une grille salariale différente de celle d'un généticien en recherche ou en industrie. De la même façon, les généticiens spécialisés en bio-informatique ou en intelligence artificielle appliquée à la génétique peuvent voir leur rémunération évoluer plus rapidement, notamment dans le secteur privé.
Dans certains pays, les rémunérations peuvent être beaucoup plus élevées. Par exemple, au Canada, le taux horaire est compris entre 25 $ et 61 $, avec un salaire médian situé à 40 $ de l'heure.

Selon le poste occupé, le généticien peut exercer au sein d'un laboratoire, à hôpital ou dans l'industrie pharmaceutique et biotechnologique. Il évolue généralement au sein d'une équipe pluridisciplinaire, en collaboration avec des chercheurs, médecins, bio-informaticiens ou ingénieurs. Il peut être sous la direction d'un responsable de laboratoire, d'un chef de service hospitalier ou d'un directeur de recherche en entreprise. Si les horaires sont souvent flexibles en recherche, elles restent plus encadrées en hôpital et dans l'industrie. Quel que soit le secteur d'activité, des expérimentations, des urgences médicales ou des périodes de forte activité peuvent entraîner des heures supplémentaires.

Avec l'expérience, un généticien peut évoluer vers des métiers à plus forte responsabilité. Dans la recherche, il peut devenir directeur de laboratoire, enseignant-chercheur à l'université ou responsable d'un pôle scientifique dans une entreprise de biotechnologie. A l'hôpital, un médecin généticien peut diriger un service de génétique médicale.
Il existe également des passerelles vers des métiers de la génétique médicale appliquée, notamment dans les laboratoires d'analyses spécialisées ou dans les entreprises développant des solutions de diagnostic médical de pointe.

Le généticien fait partie des métiers stratégiques dans de nombreux secteurs. À commencer par les laboratoires de recherche publics et les universités qui embauchent des chercheurs et des enseignants-chercheurs en génétique. Les hôpitaux et centres de génétique médicale, quant à eux, recrutent des médecins généticiens pour le diagnostic des maladies héréditaires.
Dans le privé, ce sont les industries pharmaceutiques et biotechnologiques qui recrutent pour développer des traitements basés sur la génétique. Les entreprises agroalimentaires et agrobiotechnologiques intègrent des généticiens pour l'amélioration des espèces végétales et animales. Enfin, certains exercent en cabinet de conseil en génétique ou en bioéthique.