Combattante / Combattant de la logistique

Le combattant de la logistique (fiche ROME K1701) est chargé de conduire les véhicules poids lourds de l’Armée de Terre sur tous les terrains d’entraînement ou d’opérations. Il peut s’agir d’un poids lourd ou d’un super-poids lourd assurant le transport de matériels, mais également d’un engin porte-blindé, assurant le déplacement des blindés à chenilles sur les routes bitumées sans risque de dégradation pour l’infrastructure routière. Il peut aussi conduire d'autres engins militaires, comme des grues, des citernes tactiques, des chariots élévateurs ou des engins portuaires.

Une fois au volant de son engin, le commandant de la logistique participe à toutes les missions de logistique et de ravitaillement sur les terrains d'entraînement et les champs de bataille. Il est également responsable de l'arrimage du chargement, qui peut comporter des matières dangereuses. Il peut surveiller les itinéraires des véhicules.

Ce métier s'appelle également Combattant du transport routier.

Le CAP/BEPC est suffisant, et la formation fournie par l'armée va permettre aux militaires de trouver des emplois qualifiés dans de nombreux domaines du bâtiment, des travaux publics, de l'industrie et des télécommunications. Il faut avoir moins de 30 ans pour postuler.

Le combattant de la logistique est recruté simplement au niveau CAP/BEPC. Un Baccalauréat est un plus, mais il n’est pas obligatoire.

La formation au permis Poids Lourd, voire Super Lourd, est assurée en interne au sein de l’Armée de Terre durant une période dédiée de trois mois.

Deux formations sont assurées par l'employeur : une formation initiale rémunérée de 3 mois en CFIM (Centres de formation initiale des militaires du rang) et une formation spécialisée de 3 mois au sein du régiment d'affectation.

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Le combattant de la logistique intervient de différentes manières :

• Conduit tous les engins disponibles dans l'armée, qu'il s'agisse de véhicules ou d'autres engins nécessitant une direction comme les chariots élévateurs.
• Connaît la liste des matières dangereuses et les nécessités de leur stockage et de leur maniement.
• Aide au chargement et déchargement des éléments confiés, tout comme au stockage dans les entrepôts de l'armée.
• Surveille les itinéraires des véhicules.
• Participe au déchargement de certains transports lourds avec le matériel à sa disposition.

• La possibilité de passer les permis Poids Lourds, voire Super Lourds, par formation interne (possibilité de se reconvertir sans difficultés à la fin de son engagement).
• L’assurance d’un métier très varié géographiquement : les nombreuses missions extérieures de l’Armée de Terre donnent l’occasion aux combattants de la logistique de découvrir de nombreux pays, y compris des pays en guerre inaccessibles aux touristes comme aux hommes d'affaires.
• Les conditions de retraite sont plus favorables que dans le secteur privé.

• L’absence de contrats à durée indéterminée : les soldats du rang signent un engagement de quelques années, qui pourra ne pas être reconduit, notamment en cas de réduction d’effectifs en raison des contraintes du budget de la Défense.
• La sujétion inhérente à la condition militaire, qui implique d’être disponible en permanence, les permissions pouvant être annulées sans préavis en cas d’événements graves (tels que l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015 qui a conduit à rappeler de nombreux militaires).
• Les risques liés aux opérations extérieures, dont certaines se situent dans des zones de guerre ou mal sécurisées, et qui peuvent conduire les militaires à être blessés, voire dans de rares cas tués.

Le combattant de la logistique doit :

• Posséder de la rigueur et de l’autonomie, sa mission ne tolérant pas l’erreur et pouvant l’amener à résoudre une panne dans des situations hostiles.
• Faire preuve d’engagement et de disponibilité, son métier restant celui d’un soldat prêt à défendre la France contre les diverses menaces extérieures.
• Etre en excellente condition physique, comme tout soldat de l’Armée de Terre.

En début de carrière, un(e) Combattant de la logistique peut prétendre à un salaire brut annuel compris entre 21 621 et 23 238 euros, ce qui équivaut à un salaire mensuel net entre 1 433 et 1 541 euros. Pour un profil plus confirmé, ce salaire peut atteindre 24 000 à 26 952 euros bruts par an, c'est à dire 1 591 à 1 787 euros nets par mois, ou plus, selon les circonstances.

Une fois les tests de recrutements passés et le contrat d'engagement signé, le combattant de la logistique intègre son régiment. Pendant son engagement, il va charger et arrimer du fret, puis piloter sa charge grâce à des véhicules de transport logistique sur toutes les distances, parfois très longues. Il achemine les ravitaillements, en France comme sur les théâtres d'opérations. Selon l'actualité, il peut travailler sur le territoire français ou soutenir les troupes dans des opérations extérieures. Intégré au quotidien militaire, il peut en théorie profiter de 9 semaines de permission et profiter des réductions de la SNCF pour rejoindre sa famille. Pendant ses missions, le logement et les repas sont fournis, ce qui permet d'améliorer la solde. En dehors d'incidents graves, son poste est garanti jusqu'à la fin de l'engagement. La rémunération est nettement augmentée en cas de poste en opération extérieure.

Le combattant de la logistique peut aspirer accéder au sein de l’Armée de Terre à des postes de sous-officier, voire pour les plus brillants passer Officier. Il peut également, au terme de son engagement militaire, profiter de ses compétences de chauffeur poids lourd et de son permis pour postuler à des emplois dans le secteur du transport.

L’unique employeur est l’Armée de Terre, dans différents régiments. Le poste peut être pourvu à l'étranger, même en temps de paix, comme dans le bataillon franco-allemand.