ATER - Attachée / attaché Temporaire d'Enseignement et de Recherche

L’Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche (ATER) occupe une position singulière dans le domaine de l’enseignement supérieur (code ROME K2108). Souvent doctorant, il mène des missions d’enseignement pour l'Éducation Nationale et travaille sur ses recherches en parallèle. Cela lui permet de gagner un revenu supplémentaire, tout en développant ses compétences pédagogiques et en appréhendant l'univers académique. Pour pouvoir accéder au métier d'ATER, il est indispensable d'être inscrit en doctorat (PhD) ou en préparation d’une Habilitation à Diriger des Recherches (HDR). Il est également possible d'y accéder en s'engageant à se présenter au concours de recrutement de l'enseignement supérieur.

Les ATER assurent 128 heures de cours, 192 heures de travaux dirigés ou 288 heures de travaux pratiques par an, dans des domaines variés. Leurs contrats sont prévus sur une durée d’un à trois ans, pouvant ensuite être renouvelés pour un an dans certaines conditions. Cependant, la stabilité dans une même université est rare, et la mobilité géographique fréquente.

Pour accéder au poste d’ATER, un niveau de doctorat est exigé. Les candidats peuvent être doctorants en cours de thèse ou titulaires d’une Habilitation à Diriger des Recherches (HDR). La sélection privilégie souvent les chercheurs en fin de thèse. À noter que le statut de fonctionnaire est exigé à la date du recrutement, mais qu'il peut être perdu durant le contrat sans que cela empêche de l'accomplir jusqu'au bout.

Pour devenir ATER, le parcours de formation est le parcours assez classique que suivent les personnes souhaitant travailler dans l'enseignement.

Après l'obtention du baccalauréat, il convient de se diriger vers une licence dans une discipline en lien avec son projet d’enseignement et de recherche. Après la licence, l'étudiant doit poursuivre sa formation jusqu'au niveau Bac+5. Il peut opter pour le Master MEEF (Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation) pour se préparer aux concours de l’enseignement ou directement pour un master recherche, préparant ainsi le terrain pour un doctorat.

Le doctorat constitue une étape cruciale, marquée par la rédaction d’une thèse de recherche. Celle-ci implique une étroite collaboration avec un directeur de thèse et comprend des travaux de recherche originaux, des publications, des séminaires et des présentations. Les doctorants suivent des cours de méthodologie, participent à des colloques et peuvent enseigner. C'est à ce stade qu'ils peuvent postuler en tant qu'ATER, afin de renforcer leurs compétences pédagogiques et financer leurs travaux.

L'ATER cumule des missions d'enseignement avec son projet de recherche. Ainsi, au quotidien, il s'occupe de :

• Dispenser des cours magistraux.
• Encadrer des étudiants de niveau universitaire.
• Élaborer des activités pédagogiques.
• Animer des travaux dirigés liés à sa discipline.
• Encadrer des travaux pratiques.
• Participer à la recherche universitaire.
• Préparer une thèse ou une HDR.
• Collaborer avec des équipes de recherche.
• Participer à des séminaires et des colloques.
• Prendre part aux jurys des examens.
• Assurer des missions administratives.
• Dispenser des conférences.
• Concevoir des supports pédagogiques.
• Rédiger des publications scientifiques.
• Évaluer les travaux des étudiants.

• Grâce à ce type de contrat, l'ATER renforce ses compétences pédagogiques et appréhende davantage l'univers de l’enseignement.
• L'ATER bénéficie d'un revenu supplémentaire lui permettant de financer ses travaux de recherche.
• Les missions pédagogiques de l'ATER peuvent être assez variées, car il est possible de combiner les heures de cours magistraux, de travaux dirigés et de travaux pratiques pour atteindre le quota d'heure imposé par le contrat.

• La charge de travail liée à l'enseignement peut parfois être lourde, compromettant le travail de recherche.
• Les contrats d’ATER sont souvent de durée limitée, entraînant une précarité professionnelle. En effet, bien qu'il en existe sur 3 ans, la plupart sont proposés sur un an et leur renouvellement n'est pas toujours garanti.
• Les postes d'ATER disponibles dans les universités sont limités, il est généralement nécessaire d'être ouvert à des déplacements géographiques.

Pour devenir ATER, il faut d'abord être doté d'excellentes qualités pédagogiques afin de dispenser des cours clairs et engageants. Pour cela, il est nécessaire d'avoir une communication claire, de la patience, de la bienveillance et de savoir se montrer inspirant. De plus, une maîtrise approfondie de la discipline est requise. Une organisation rigoureuse est indispensable pour parvenir à gérer la charge de travail liée à l'enseignement et aux missions administratives, tout en avançant en parallèle sur son projet de recherche. Cela impliquant un emploi du temps très chargé, l'ATER doit faire preuve d'une motivation solide et d'une bonne résistance au stress. La faculté à travailler en équipe pour collaborer avec d'autres universitaires est également un atout.

Le salaire d'un ATER à temps plein est de 2 138,86 euros bruts mensuels, soit 1 800 € nets par mois environ, tandis que celui d'un ATER à mi-temps s'élève à 1527,76 euros bruts mensuels, soit un revenu net mensuel d'approximativement 1 300 €.

Les ATER sont des agents contractuels de la fonction publique. Ainsi, le montant de leur rémunération est basé sur la grille indiciaire de l'Éducation Nationale. Bien que cette grille prévoie une rémunération évolutive des enseignants tout au long de leur carrière en fonction de leur niveau, les ATER eux, sont soumis à des conditions particulières. Leur rémunération est indépendante de leur diplôme, de leur ancienneté et de leur expérience.

Les ATER perçoivent également une prime de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) dont le montant s'élève à 1259,97 euros bruts par an pour un temps complet, et est divisé par deux pour un temps partiel. Enfin, ils peuvent percevoir un supplément familial s'ils ont un enfant à charge de moins de 20 ans.

L'ATER évolue dans un environnement universitaire. Il est pleinement intégré au sein d'une équipe pédagogique. Ses horaires sont flexibles, mais il est possible de les négocier au moment de la prise de fonction, afin que son planning hebdomadaire s'adapte à ses contraintes. L'ATER est tenu d'effectuer 128 heures de cours ou 192 heures de travaux dirigés ou 288 heures de travaux pratiques par an, ce qui représente une charge de travail assez intense en plus des recherches. En outre, il est chargé de prévoir des partiels, de surveiller des examens et de corriger des copies, ce qui n'est pas comptabilisé dans le total des heures effectuées. Son emploi du temps doit donc être rigoureusement organisé. Au quotidien, l'ATER est en contact direct avec les étudiants. Les relations humaines et la transmission des connaissances occupent une place prépondérante dans son métier.

Le poste d'ATER est un métier occupé en parallèle du passage d'un doctorat et de la rédaction d'une thèse. Il est donc naturel d'évoluer rapidement dans sa carrière après avoir occupé cette fonction. À la fin de leur contrat, certains ATER se présentent aux concours de Maître de Conférences (MCF) ou d’enseignants-chercheurs, tandis que d’autres trouvent des emplois dans la recherche publique ou privée. En outre, certains ATER rejoignent l’administration publique. La suite de leur carrière dépend souvent de l'obtention de leur doctorat, de la réussite aux concours de l’enseignement supérieur et des opportunités disponibles dans le domaine de la recherche.

Les ATER effectuent leurs missions dans les universités et les établissements d’enseignement supérieur. Cependant, leur employeur est l'État. En effet, ils sont rattachés à l'Éducation Nationale en tant qu'agents contractuels. Ce statut concerne les personnes employées par l’administration publique sous un contrat à durée déterminée, par opposition aux fonctionnaires qui ont un statut permanent. Les agents contractuels sont recrutés pour répondre à des besoins temporaires de l’administration. Toutefois, ils bénéficient des mêmes droits sociaux que les fonctionnaires pendant la durée de leur contrat, tels que la protection sociale et les congés.