« Chez SEGULA, la différence est considérée comme une force et non une faiblesse »
[Focus Handicap] Son handicap n’a pas empêché Anaïs de s’épanouir et d’évoluer au sein du Groupe.

Dois-je en parler durant la phase de recrutement, ou passer l’information sous silence ? C’est la question que s’est posée Anaïs Corbin lorsqu’elle a postulé chez SEGULA. « Évoquer son handicap en entretien est toujours un moment délicat, admet-elle. Je pense tout de même qu’il vaut mieux le mentionner si on est à l’aise. Personnellement, j’aurais l’impression de mentir par omission si je taisais l’information, car mon handicap affecte mon quotidien en entreprise. »
Pas de sujet tabou en entretien
Reste qu’il est difficile d’aborder un sujet aussi intime face à un parfait inconnu. Anaïs s’est heureusement tout de suite sentie en confiance lorsque sa future responsable, Nadège Collet, la reçoit en entretien pour un poste de chargée de recrutement. « Je l’ai trouvée ouverte et bienveillante. Quand elle a dit qu’elle était référente handicap, j’ai saisi la perche ! » La RH met systématiquement en avant sa double casquette auprès des candidats. « Ce rôle m’aide à aborder plus facilement la question du handicap avec eux. Pour moi ce n’est pas un sujet tabou ! réagit l’intéressée. Quand Anaïs m’a informée de sa reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé, j’ai cherché à en savoir plus sur sa situation, en essayant de ne pas être trop intrusive. »
Une attention appréciée par Anaïs : « Nadège n’a pas changé d’attitude et ses questions n’étaient pas trop poussées. Elle voulait juste savoir ce dont j’avais besoin pour que ma prise de poste se passe bien. »
« Mon parcours de santé a été plutôt houleux »
Anaïs est atteinte de la maladie de Crohn, une maladie inflammatoire chronique de l’intestin. « J’ai été diagnostiquée à 15 ans, j’en ai 34 aujourd’hui ! Mon parcours a été plutôt houleux car j’ai eu du mal à trouver un traitement adapté. Actuellement je m’injecte un traitement immunodépresseur toutes les deux semaines, un peu comme un diabétique. » Ce traitement a de lourdes conséquences sur sa santé : « Il baisse mes défenses immunitaires, ce qui permet à mon corps d’arrêter de s’attaquer lui-même. Il engendre néanmoins beaucoup de fatigue et me rend plus sensible aux virus et microbes. Le moindre petit rhume peut vite dégénérer en quelque chose de plus grave. »
Anaïs a été transparente sur les effets de sa maladie auprès de Nadège. Résultat : « Nous avons adapté son poste de travail pour qu’elle soit le plus à l’aise possible pour exercer ses futures missions », souligne sa responsable.
Plus de télétravail et des horaires flexibles
« J’ai notamment reçu une dérogation pour télétravailler avant la fin de ma période d’essai, détaille Anaïs. La politique RH de SEGULA prévoit un jour de télétravail supplémentaire pour les collaborateurs ayant une RQTH. J’ai donc droit à trois jours au lieu de deux. »
Elle bénéficie par ailleurs d’une plus grande flexibilité horaire. « J’ai des rendez-vous médicaux très réguliers à cause de la maladie, révèle-t-elle. Cette souplesse me permet aussi de commencer un peu plus tard le matin quand je suis très fatiguée, par exemple. »
Des dispositions particulières qui auraient pu créer des incompréhensions au sein de l’équipe. « Les collaborateurs se posent forcément des questions en cas de handicap invisible », confirme Nadège. Pour les sensibiliser, l’entreprise a accueilli une association l’an dernier dans le cadre de la Semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées. « Nos salariés ont pu échanger avec des personnes porteuses d’un handicap visible. Anaïs a profité de leur intervention pour parler de son handicap à ses collègues. Ils ont tous été étonnés par cette annonce. »
Et pour cause : « C’est le propre d’un handicap invisible. Il ne se voit pas ! pointe Anaïs. Mes collègues avaient sans doute remarqué que j’étais souvent fatiguée et malade, mais ils ne savaient pas pourquoi. Lors de cet échange, certains ont affirmé qu’il y avait peu d’aménagements en interne. Alors qu’ils n’étaient juste pas au courant de ce qui était mis en place ! » Une méconnaissance loin d’être surprenante lorsqu’on sait que 80% des handicaps sont invisibles. « Mon handicap n’est pas le plus glamour, mais je préfère en rire. Mon autodérision contribue à détendre l’atmosphère avec mes collègues. »
« J’ai été promue au bout d’un an »
L’accompagnement du Groupe a clairement facilité l’intégration d’Anaïs. « Je me sens bien dans mon poste, sans culpabiliser quand je suis malade. Je ne crains plus les conséquences sur ma carrière. Ma direction sait que je fais le maximum, elle me fait confiance. J’ai la même considération et les mêmes perspectives d’évolution que les autres. J’ai d’ailleurs été promue au bout d’un an (en septembre 2024) en tant que chargée de formation et d’alternance pour l’académie du Groupe. C’est la preuve que l’accompagnement a fonctionné car j’ai pu mener à bien mes missions malgré mon handicap. » Cette évolution répond pleinement à ses attentes : « Dès le départ, j’ai prévenu Nadège que je voulais gagner en responsabilités rapidement. J’ai toujours soif d’apprendre ! »
Une détermination qui a fait forte impression auprès de Nadège : « Je suis déjà fière d’avoir réussi à convaincre Anaïs de rejoindre SEGULA sur le poste de chargée de recrutement. Elle a toujours été engagée dans les missions qu’on lui a confiées. Quand une opportunité s’est ouverte au pôle formation, j’ai tout de suite pensé à elle. C’était évident, d’autant plus qu’elle a déjà occupé des fonctions similaires par le passé. »
« Le handicap constitue une richesse pour l’entreprise »
Anaïs justifiait d’une dizaine d’années d’expérience lorsqu’elle a rejoint le Groupe. « J’ai travaillé comme RH au sein de différentes structures, mais aussi dans des CFA et des écoles en tant que conseillère formation. » Avec des hauts et des bas : « L’inclusion, c’est un peu comme le bien-être au travail. Il ne suffit pas d’installer un baby-foot pour satisfaire tout le monde ! Certaines entreprises embauchent des personnes en situation de handicap pour atteindre leurs quotas, sans forcément proposer des adaptations en face. Surtout quand le handicap est invisible et qu’on a une grande capacité de travail. »
Forte de ce vécu, Anaïs a décidé de ne plus minimiser ses besoins : « Je me dis que si l’entreprise ne me donne pas une place, c’est que ce n’était pas la bonne. Il faut en parler et être plus à l’aise avec le sujet, car notre handicap fait partie de nous et constitue une richesse pour l’entreprise. » Ce que SEGULA a bien compris, selon elle : « Ici la différence est considérée comme une force et non une faiblesse ! »


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