D’ingénieure mécanique à pilote d’activité, elle raconte : « Je n’ai jamais eu l’impression d’être moins performante qu’un homme ! »

Littérature ou science ? Axelle Safioui a dû faire un choix à son arrivée au lycée. « J’avais une appétence pour les deux matières, mais aucune idée du métier que j’allais faire plus tard. Je me suis orientée vers un bac scientifique car on m’a dit qu’il m’ouvrirait plus de portes », explique-t-elle.

Une fois diplômée, Axelle est toujours indécise quant à son avenir professionnel. « J’ai décidé de me diriger vers un DUT Mesure physique, un cursus assez généraliste, puis de me spécialiser dans les sciences de l’ingénieur. » Le déclic n’arrive qu’en troisième année de licence : « J’ai commencé à m’intéresser à tout ce qui touchait à la mécanique, aux matériaux. C’est la polyvalence de ce domaine qui m’a plu. On étudiait autant la mécanique générale, que la mécanique des fluides, la simulation CAO… »

Guidée par ce coup de cœur, Axelle se dirige « tout naturellement » vers un master ingénierie mécanique. « Le fait qu’il y ait beaucoup de débouchés dans cette filière n’a fait que conforter mon choix ! »

Des missions « enrichissantes et très riches techniquement »

En dernière année de master, Axelle effectue son stage de fin d’études au sein d’un groupe spécialisé dans l’industrie navale de défense… et client de SEGULA Technologies. « Quand on m’a présenté les prestations de SEGULA en interne, j’ai tout de suite été très intéressée. » La réciproque est tout aussi vraie : « J’ai été embauchée en 2022 pour travailler au service conception. J’y suis toujours deux ans et demi plus tard, ce qui est relativement rare quand on est prestataire. »

Sa mission principale ? « Traiter les fiches d’anomalies qui remontent de la production. Il s’agit surtout de problèmes relatifs au montage et à l’usinage des matériaux utilisés dans la construction des navires. Doit-on mettre au rebut la pièce, l’accepter en l’état, effectuer une reprise ? Mon rôle est de donner un avis d’un point de vue « conception ». Je travaille beaucoup sur plans et à l’aide de photos que m’envoient les équipes sur place. Il y a énormément d’échanges inter-sites ! »

Ces tâches ne sont que la partie émergée de l’iceberg : « Il y a aussi le contrôle et la vérification des dossiers de conformité du système de propulsion, en fin de montage. J’apporte également des corrections techniques et documentaires au cours du chantier et tout au long de la vie du navire. »

Axelle est loin de travailler en autarcie. « Faire partie d’une équipe multi-métiers est hyper enrichissant. Comme on travaille tous dans le même open-space, je comprends désormais mieux les tenants et aboutissants de chaque spécialité : simulation, schématique, électronique, etc.  Je ne reste pas dans ma « bulle » mécanique ! »

« Si on est passionnée par ce qu’on fait, on trouvera toujours l’énergie pour réussir »

Le poste est si stimulant qu’Axelle n’imagine pas en changer de sitôt. « Au début je n’avais pas spécialement envie d’évoluer car ma prestation était très riche techniquement. J’apprenais énormément sur le terrain. » A mesure qu’elle gagne en autonomie, Axelle commence pourtant à piloter d’autres prestations, même en dehors de son domaine d’expertise.

Une montée en compétences qui conduit son manager à lui proposer de devenir pilote d’activité. « J’ai eu cette opportunité au bout d’un an, avec une prise de fonction effective un an plus tard, le temps d’être formée. » Axelle a endossé cette nouvelle casquette de manager en novembre 2024, tout en gardant un pied dans l’opérationnel.

Une promotion qui n’a rien d’inhabituel chez SEGULA. « Mon homologue est arrivé dans l’équipe en même temps que moi et a également évolué comme pilote d’activité courant 2024, relève Axelle. Être une femme ne m’a pas empêché d’avoir les mêmes opportunités que lui. »

Les stéréotypes de genre sont un non-sujet pour Axelle. « J’ai toujours considéré qu’une femme pouvait aussi bien s’épanouir qu’un homme dans n’importe quel métier, et inversement. Le plus important est de se diriger vers un milieu qui nous attire vraiment. Si on est passionnée par ce qu’on fait, on trouvera toujours l’énergie pour réussir. Personnellement je n’ai jamais eu l’impression de ne pas être à ma place, ou d’être moins performante que les hommes ! »