Voyages d’affaires et Covid-19 : à quoi peut-on s’attendre ?

Comment les entreprises prévoient-elles de s’adapter aux voyages d’affaire post-pandémie ? À quoi les voyageurs d’affaires peuvent-ils s’attendre dans les prochaines années ? Cadreo fait le point.

Un retour à l’activité pré-COVID pour 2025 ?

La crise sanitaire et la fermeture des frontières ont eu un véritable impact sur les voyages d’affaires. Selon le baromètre EPSA-IFTM, ces derniers ont diminué de 68 %* dans le monde en 2020, certaines régions étant plus touchées que d’autres. C’est notamment le cas de l’Europe, avec une baisse drastique de 77 % pour les pays de l’Europe de l’Ouest (dont la France) et 63 % pour ceux de l’Europe de l’Est.

Un rapport annuel 2020 de la GBTA (Global Business Travel Association, la plus grande association de voyages d’affaires au monde) a dévoilé des projections intéressantes. Selon l’organisme, l’activité du voyage d’affaires dans le monde devrait se remettre complètement de la pandémie d’ici quatre à cinq ans. Voici ce qui est prédit pour les entreprises :

2021 : une augmentation de 21 % des dépenses liées aux voyages d’affaires ;

2022 : nouvelle accélération avec la reprise des conférences, salons, expositions et voyages d’affaires internationaux ;

2023 : ralentissement des dépenses, bien qu’elles resteront supérieures aux taux de croissance historiques moyens du secteur ;

2024 : les dépenses en voyages d’affaires devraient atteindre un pic et sont estimées à 1 400 milliards de dollars ;

2025 : retour complet aux niveaux de dépenses de voyages d’affaire pré-Covid19.

Ce même rapport dévoile que l’Europe, contrairement à l’Asie, sera plus lente à retrouver ces niveaux de dépense (2023 pour les pays d’Asie contre 2025 pour l’Europe et les États-Unis).

Des déplacements professionnels à l’étranger mieux organisés

L’arrivée brusque de la pandémie a entraîné la fermeture rapide des frontières partout dans le monde. Conséquences ? De nombreux cadres et voyageurs d’affaires ont été bloqués à l’étranger, dans un contexte où il était coûteux, difficile – voire impossible – de les rapatrier. Un facteur qui explique en partie pourquoi les voyageurs d’affaires se disent « totalement réticents » à se rendre désormais dans certains continents comme l’Asie (63%) ou l’Amérique du Sud (63%).

Pour anticiper ces imprévus, les entreprises internationales commencent à mettre en place de bonnes pratiques pour les voyageurs d’affaire, comme le recours à des agences du voyage d’affaires spécialisées, des protocoles de rapatriement et une meilleure communication (localisation des salariés en temps réel, transmission rapide des informations urgentes, etc.). Idem du côté des compagnies aériennes, hôtels et aéroports qui ne cessent de s’adapter et d’améliorer leurs protocoles sanitaires.

Depuis le début de la pandémie, les entreprises sont amenées à repenser leur manière d’appréhender leurs voyages d’affaires. Si ces derniers ne vont pas disparaître – les visioconférences ayant leurs limites – ils risquent néanmoins de ne pas ressembler à ceux d’avant. Certaines tendances semblent d’ailleurs se dessiner comme :

1. L’amélioration de la protection des salariés : fourniture de masques et gels hydroalcooliques pour les employés amenés à se déplacer ;

2. L’utilisation accrue des transports individuels (taxi, Uber, location de voiture, etc.) plutôt que les transports en commun. Un paramètre que les entreprises devront prendre en compte dans les budgets alloués aux déplacements ;

3. Réduire et cibler les voyages d’affaire pour n’autoriser que ceux répondant aux besoins essentiels (négociation de contrat, etc.).

Crédit photo : © Rastitslav Sedlak SK - stock.adobe.com