Voitures : cadres et ouvriers, même combat !
Chaque jour, 63 % des cadres et 78 % des ouvriers utilisent leur véhicule personnel pour aller travailler. Les zones très rurales sont logiquement les plus concernées. Mais dans les villes de taille moyenne (100 000 habitants), le taux de motorisation peut varier considérablement.

La crise des gilets jaunes a débuté il y a trois mois avec, pour point de départ, le rejet de l'augmentation de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques. Elle a mis en avant deux mondes, prêts à en découdre, avec la voiture comme marqueur social. C'est vrai, selon la catégorie socio-professionnelle des individus, le taux d'utilisation diffère nettement. Ainsi 78 et 75 % des ouvriers et professions intermédiaires la prennent pour se rendre au travail, contre respectivement 63 et 65 % des cadres et employés. Comment expliquer ces différences ? Contrairement à une idée reçue, les cadres ont plus souvent une activité professionnelle éloignée de leur commune de résidence. Mais, contrairement aux autres catégories socio-professionnelles, leurs emplois sont concentrés dans des grands pôles urbains, bien desservis par les transports en commun. Pour 65 % d'entre eux, leur travail se situe dans des aires urbaines de plus de 400 000 habitants, contre 47 % pour les professions intermédiaires, 42 % pour les employés et 32 % pour les ouvriers.
Si les cadres utilisent davantage les transports en commun, ils ne sont pas les plus écolos, contrairement aux employés qui vont davantage travailler à pied. Ces derniers travaillent plus souvent à proximité de leur domicile et pour 6 % d'entre eux les trajets sont extrêmement réduits, à l'image des assistantes maternelles, souligne l'Insee.
L'utilisation, ou non, de la voiture n'est pas donc pas un choix politique ou une façon de se distinguer, mais une contrainte qui pèse plus ou moins lourd sur le budget. Les zones les plus rurales, sans offre de transport en commun, sont les plus concernées - la fameuse diagonale du vide - de même que les villes qui n'ont pas investi dans la mobilité. A cet égard, Rouen fait figure de bonne élève avec un taux de motorisation de seulement 48 %, contre 62 % à Caen. En Ile-de-France, les Parisiens utilisent eux-aussi massivement les transports en commun, quand ceux vivant en grande couronne privilégient la voiture. Une fois passé le périph', les alternatives à la voiture sont bien plus limitées...
La mobilité, enjeu d'intérêt général
Face au réchauffement climatique, les élus devront inciter et permettre aux Français de laisser leur voiture au garage. Il y a même urgence : selon une étude menée par le cabinet d'analyse BL Evolution, et relayée par Novethic, pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, il faudrait interdire dès aujourd'hui la vente de véhicules neufs pour un usage particulier, réduire de 5 % par an les kilomètres parcourus par les particuliers, interdire les voitures thermiques dans les centres urbains à l'horizon 2024, généraliser le télétravail à deux jours par semaine pour tous les salariés vivant à plus de 10km de leur habitation, multiplier les trajets en transport en commun par deux et ceux en vélo par six. Cela peut paraître beaucoup et pourtant ce n'est qu'une infime partie des gestes qu'il faudrait adopter, selon l'étude. Quant à réconcilier et fédérer les Français derrière cet enjeu...
> Tendance : comment les cadres ont remis le vélo à la mode ?
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