Comment vaincre sa peur de parler en public ?

En évoluant dans le monde professionnel, vous serez toutefois amené à employer l’art du « pitch » afin d’animer, motiver, construire votre crédit personnel, défendre un message ou encore présenter un projet. Nos conseils pour réussir à vous exprimer avec plus d’aisance.

1. Maîtriser son sujet

Pour capter l’attention du public, vous n’avez pas besoin d’être doté d’un fort charisme. Commencez d’abord par maîtriser et rendre intéressant votre sujet. Travaillez-le et approfondissez-le en apportant des expériences de terrain, du storytelling ou des anecdotes. Soignez également votre introduction afin de retenir instantanément l’intérêt de l’auditoire.

Si la prise de parole vous met mal à l’aise, vous pouvez l’anticiper en posant sur papier l’intégralité de votre discours. Une fois rédigé, surlignez les points clés et entraînez-vous oralement en répétant votre présentation. Cet exercice se pratique seul ou devant vos proches (famille, amis, collègues de confiance) qui pourront vous donner un feedback constructif.

Pour le jour J, apprenez idéalement à vous exprimer sans papier. Ce dernier peut en effet créer une « barrière » avec les auditeurs et diminuer leur attention.

2. Adopter la bonne attitude

Savoir communiquer en public, c’est aussi maîtriser son langage non verbal. Votre gestuelle, vos regards et votre intonation constituent également une forme d’expression. Lors de la prise de parole, veillez notamment à :

Regarder l’ensemble de votre auditoire

Pendant votre prise de parole, ne vous concentrez pas sur un seul groupe d’individus et balayez du regard l’ensemble du public. Chaque interlocuteur doit se sentir concerné par votre message.

Adopter une posture confiante

Il est essentiel de garder les deux pieds bien ancrés au sol et de ne pas vous reposer sur une seule jambe. Évitez les attitudes qui font transparaître un manque de confiance comme des mains dans les poches ou crispées sur le pupitre (s’il y en a un).

3. S’exprimer de façon claire

Pour capter l’attention du public, prêtez attention à votre voix : elle doit être suffisamment forte et affirmée. Soignez également votre discours. Votre vocabulaire et vos tournures de phrases doivent être adaptés, simples et accessibles, au risque de perdre votre auditoire. Oubliez les phrases à rallonge et les termes parasites tels que « heu », « du coup » ou « voilà ».

Vous pouvez également travailler votre élocution avec des exercices. Pour vous aider, il existe de nombreuses ressources en ligne (TedX, formations gratuites, etc.) et des livres qui détaillent les erreurs à ne pas commettre. Certains exercices peuvent vous apprendre à poser votre voix, adopter une bonne diction ou encore rebondir après un « blanc ».

4. Changer son regard sur le public

La peur de parler en public est généralement liée à la peur du jugement. Or, saviez-vous que 75 % de la population serait touchée par la glossophobie, c’est-à-dire la peur de prendre la parole en public ? Durant votre présentation, gardez en mémoire qu’une très grande majorité de votre auditoire n’émettra donc aucun jugement. Bien au contraire, il est fort probable que votre public se montre bienveillant et empathique, même en cas d’erreurs.

Avant votre prise de parole, mettez-vous en confiance en captant des sourires et des regards familiers et encourageants de personnes de confiance. Cela peut contribuer à réduire votre stress avant le début de votre discours.

Vous avez désormais quelques clés pour réussir à surmonter votre peur. Elles ne doivent cependant pas forcément être appliquées à la lettre. Piochez uniquement celles qui vous sont le plus utiles et ne vous mettez pas la pression : il est normal de faire des erreurs… et ces dernières seront vite oubliées.

Si vous souhaitez améliorer votre maîtrise de l’art oratoire, de nombreuses formations dédiées à la prise de parole en public existent. Certaines emploient des méthodes intéressantes comme des cours de théâtre et vous mettent en situation réelle. Il est possible d’effectuer une formation par vous-même, en dehors de vos horaires de travail, ou dans le cadre d’un plan de montée en compétence avec votre entreprise. Dans les deux cas, votre CPF (compte personnel de formation) peut vous aider à la financer.

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