Une journée d’une femme au bureau

Une journée pour rappeler que les femmes sont toujours autant victimes d'inégalités sociales, c'est peu. Les différences de traitements entre les sexes demeurent pourtant flagrantes malgré quelques avancées.

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Salaire

A travail égal, salaire égal. Ça c'est pour la théorie. Dans les faits, les différences de rémunération entre les hommes et les femmes sont importantes : tous temps de travail confondus les femmes gagnent 24% de moins que les hommes. Selon une étude de l'Apec publiée en avril 2015, pour un même poste et des compétences égales, les femmes cadres touchent 8,5% de moins que les hommes. Et sur l'ensemble de la population cadres, les femmes perçoivent une rémunération 18,6% inférieure à celle d'un homme. Un écart qui se resserre toutefois : il était de 22% avant 2008.

Chômage

C'est peut-être, malheureusement, l'un des facteurs les moins inégalitaires : en 2013, 10% des hommes et 9,7% des femmes étaient au chômage. D'ailleurs, depuis les années 90 le taux chômage des femmes recule régulièrement, alors qu'il était traditionnellement toujours plus élevé que celui des hommes.

Temps partiel

L'apparente égalité de traitement entre les hommes et les femmes face au chômage ne doit cependant pas masquer cette autre réalité : les femmes subissent plus souvent le travail à temps partiel. Ainsi, les femmes assurent plus souvent des petits contrats à temps partiel, de courte durée enchaînant les CDD quand les hommes se retrouvent au chômage le plus souvent après la fin d'un CDI, suite à une période plus longue en emploi. En 2011, 2,8% des hommes et 8% des femmes déclaraient un taux de temps partiel subi et non choisi...

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Éducation

Les hommes matheux, les femmes littéraires. Un stéréotype qui a la peau dure et fait que les filières universitaires se remplissent en fonction du sexe des étudiants. Dans les filières professionnelles, les femmes ne sont que 10 à 15% à s'orienter vers l'ingénierie par exemple, alors qu'elles représentent 90% des effectifs des options santé, social et biotechnologies.

A noter cet autre chiffre : 43,1% des hommes et 56,9% des femmes étaient inscrits à l'université en 2013-2014. Plus diplômées et pourtant...

Pouvoir

Le monde politique est particulièrement connu pour son machisme. Les chiffres confirment en tout cas qu'il est fermé aux femmes. En 2012 à l'Assemblée nationale, 73,3% des députés étaient des hommes. Et à l'échelon européen, seulement 36,4% des députés siégeant au Parlement sont des femmes. Dans le monde de l'entreprise, un chiffre est également éclairant : dans les comités de direction, les femmes n'occupent que 10,2% des sièges. Pourtant, elles représentent 34% du personnel et près de 30% de l'encadrement. La loi pourrait faire changer les choses : d'ici à 2017, les conseils d'administration devront compter 40% de femmes.

Stéréotypes

Pour mieux comprendre ces différences entre les hommes et les femmes, intéressons-nous aux stéréotypes toujours aussi nombreux en entreprise. Selon une étude publiée par le réseau Grandes écoles au féminin, relayée par le magazine Capital, les femmes sont avant tout soucieuses de leur vie de famille et les hommes de leur carrière. Parmi les personnes sondées, 50% déclarent par exemple que les femmes ne sont pas disponibles ou encore que les hommes résistent mieux au stress (23%). Enfin, 90% des sondés déclarent avoir déjà été témoins de stéréotypes au travail.