Travail : se lever à 2h30 du matin vous rend-il vraiment plus performant ?

Il y a moins d'une semaine, Mark Wahlberg, héros des derniers films d'action Transformers, révélait sa routine de vie. Réveil à 2h30, entrainement de 3h40 à 5h15 puis une douche avant d'aller au golf, une séance de cryothérapie à 9h30 et à 11h réunions et/ou temps partagé en famille. Pour tenir le coup, il se couche à 19h30...

Ridicule ? En tout cas, il n'est pas le seul à penser que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Tim Cook, le CEO d'Apple, lui se lève 3h45 du matin quand le boss de Disney, Bob Iger, commence sa journée par une séance de cardio dès 4h25.

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Impressionner ses pairs

Les "morningophiles" font des émules un peu partout dans le monde. Sur le réseau social LinkedIn, il n'est pas rare de lire des témoignages de cadres ou de jeunes dirigeants expliquant leur "morning routine" pour être plus efficaces au travail.

Avant de vous y mettre, rappelons une règle d'or : un manque de sommeil trop important nuit à votre santé (obésité, anxiété, augmentation des risques de développer la maladie d'Alzheimer, etc.) et au final à votre productivité. Même si les besoins de chacun varient, on recommande à un adulte de dormir entre 7 et 9 heures par nuit. Mark Wahlberg a bien retenu la leçon, couché à 19h30 il dort le minimum recommandé. Sa vie sociale doit en revanche en prendre un coup mais c'est l'assurance d'avoir du temps pour soi, sans famille, ni collègues dans les pattes...

Les managers jugent les lève-tôt plus performants 

Certaines personnes se lèvent naturellement tôt, d'autres naturellement tard... C'est le principe du rythme circadien, ou encore nommé horloge biologique. Elle bat différemment selon les individus, sans qu'il soit vraiment possible de la modifier. Pourquoi alors tant de personnes se vantent d'être des lève-tôt ? Probablement pour laisser entendre qu'elles sont plus productives que la moyenne, tente d'expliquer la BBC.

Nos sociétés valorisent le fait de se lever tôt et de dormir peu. Le président de la République, Emmanuel Macron, en a même fait un outil de communication. Il n'est pas le premier, rappelle le magazine Marianne. Margaret Thatcher était réputée ne dormir que 4 heures par nuit, Napoléon pratiquait des micro-siestes pour tenir nuit et jour, quand à Joseph Staline il laissait une fenêtre du Kremlin allumée en permanence, inspirant ce vers au poète Sergueï Mikhalkov : "Moscou dort. Dans la capitale nocturne, à cette heure tardive, il n'y a que Staline qui ne dort pas".

Selon une étude menée en 2014 auprès de 120 adultes, ceux qui commencent leurs journées plus tard que les autres sont perçues comme moins performants par leur supérieur et reçoivent de moins bonnes appréciations. Mais selon cette même recherche, les managers qui ont tendance à se lever tard jugent moins négativement ceux qui arrivent en retard que les chefs lève-tôt. Il serait donc utile de travailler pour un chef qui a le même rythme circadien que le vôtre. Sinon, vous pouvez chercher à lui faire comprendre que se lever tôt et dormir peu n'est pas toujours un gage de qualité ou une preuve de supériorité. La preuve : Albert Einstein était réputé dormir 10 heures par nuit. Et récemment, Jeff Bezos, le PDG d'Amazon, a expliqué pourquoi il dormait minimum 8 heures par nuit : "Je pense mieux, j'ai plus d'énergie, mon humeur est meilleure". 

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