Qui sont les salariés qui travaillent le plus le dimanche en France ?

« Certains types de métiers concentrent l'activité le dimanche » révèle la Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques (DARES).

Une exception qui concerne de nombreux travailleurs

Comme le rappelle la Dares dans sa dernière enquête sur le sujet, publiée ce mercredi 3 octobre, travailler le dimanche n’est pas la norme. Un salarié ne travaille en principe que 6 jours par semaine maximum, un jour de congé hebdomadaire devant obligatoirement lui être accordé, en principe le dimanche. Mais de nombreuses dérogations, géographiques ou non, temporaires ou permanentes, peuvent permettre aux employeurs de contrevenir à cette règle du repos dominical.

Une exception qui concerne tout de même 23,5% des actifs en France, en hausse de 0,6 points par rapport à 2021 mais en toujours en deçà du niveau d’avant crise (25,8% en 2019). Ils sont ainsi un peu moins d’un quart à déclarer avoir travaillé au moins un dimanche sur une période de quatre semaines consécutives.

Qui travaille le dimanche ?

Les travailleurs dominicaux sont d’abord plus nombreux parmi les non-salariés puisqu’ils sont 39,4% à avoir travaillé au moins un dimanche sur quatre, même si cette part est en baisse pour la troisième année consécutive. Les femmes sont par ailleurs légèrement plus nombreuses à sacrifier leur repos dominical : elles sont 24,3% à travailler le dimanche contre 22,8% d’hommes. Enfin, il semblerait que plus on est jeune, plus on soit amené à travailler ce jour-là. Ils sont 24,6% chez les 15-29 ans à travailler le dimanche, contre 24,2% des 30-49 ans, 23,6% des 40-49 ans et 22,4% seulement chez les plus de 50 ans.

Mais c’est bel et bien le métier ou le secteur qui sont à l’origine des plus fortes disparités en la matière. Sans surprise, le travail dominical est massivement pratiqué dans le monde agricole puisque près de la moitié (52,1%) des personnes en emploi dans ce secteur (au sens élargi) travaillent le dimanche. Dans le tertiaire, on retrouve bien sûr une forte proportion de travailleurs dominicaux parmi les salariés des secteurs de l’hébergement-restauration (53,4%), des arts et spectacles (45,2%), de l’hébergement social et médico-social (60,9%) ou encore les activités de santé (41,7%).

Parmi les domaines qui concentrent le plus de travailleurs le dimanche : la protection et la sécurité des personnes et biens (pompiers, gendarmes, etc.), les permanences de services de santé et médico-sociaux (personnel hospitalier, ambulanciers, etc.) ou encore… les enseignants ! Même si ces derniers ne sont pas présents sur leur lieu de travail le week-end, ils sont malgré tout 47,7% à travailler le dimanche pour préparer leurs cours ou corriger des copies. En revanche, l’étude de la Dares ne prend pas en compte les salariés ou cadres qui travaillent le dimanche en raison d’une surcharge de travail.

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