Max, responsable d’agence de voyages : « Je suis super content quand je vois les yeux de mes clients pétiller »

Le maître-mot de Max Trecasse quand il évoque son métier ? La passion ! Une passion pour le voyage et les relations humaines, qui l’a mené jusqu’au poste de responsable d’agence Havas Voyages à Issy-les-Moulineaux. Un intérêt que ce Réunionnais d’origine entretient depuis son entrée dans la vie active. « J’ai commencé par travailler comme animateur ainsi qu’à des postes de réception dans des hôtels à l’étranger, en Méditerranée et dans les Caraïbes, raconte-t-il. Une formation dans la billetterie m’a ensuite amené à travailler en agence de voyage en tant que conseiller, que l’on appelle aussi travel planners (TP). »

Je découvre le métier !

Depuis près de 30 ans, il conseille les clients en point de vente physique, sur leur prochain séjour au soleil, à la neige ou dans une mégalopole à l’autre bout du monde. « Avec ma collègue, on accueille les clients qui nous contactent tout d’abord par téléphone ou via Internet, pour des demandes spécifiques. Nous avons tous une spécialité et c’est mon cas, avec les Maldives. Cela étant, je peux proposer aux clients des destinations sur la Terre entière ! explique-t-il. Nous avons également un rôle d’accueil et des entretiens avec les clients. » 

« C’est pour vous, ce sont vos vacances ! »

Le vrai plaisir qu’il retire de son métier : faire rêver ses clients. « Notre métier c’est d’évoquer les projets de vacances avec passion et de faire rêver les gens en leur parlant d'une balade à New York ou d'un séjour à Bangkok. Je suis super content quand je vois les yeux de mes clients pétiller ! »

Un travail dans une bulle, loin des tracas quotidiens : « On ne travaille pas dans un lieu d’anxiété, les personnes sont ravies de venir de nous voir ! J’ai la chance d’avoir vu grandir certains de mes clients et c’est mon petit plaisir de les avoir rendus heureux avec des vacances », souligne Max, qui prend aussi le temps de récolter le retour de ses clients. « On leur demande comment cela s’est passé car on a besoin de leurs retours. On ne fait pas le tour du monde pour savoir comment chaque hôtel est géré ou comment cela se déroule dans chaque club », illustre-t-il.

« On a cette sensibilité que l’informatique n’a pas ! »

Des contacts possibles uniquement dans une agence de voyage physique, souligne Max : « On a de la chance d’avoir ce lien humain, c’est super important. On a cette sensibilité que l’informatique n’a pas ! » D’ailleurs, insiste-t-il, il ne faut pas signer l’arrêt de mort de son métier ! « Ces dernières années, avec le contexte du 11-Septembre puis de la pandémie notamment, beaucoup de personnes sont revenues vers les agences. Parler à son ordinateur, quand ça va ou que ça ne va pas, c’est un peu compliqué ! Avec nous, ils ont un feeling et peuvent nous faire des demandes plus précises et adaptées à leurs envies et besoins ».

« Il faut une bonne culture générale »

« Tout se joue sur l’humain, appuie Max. Le sens relationnel c’est un minimum ! Il faut aussi de la patience et le sens commercial. » Ces compétences humaines ne sont qu’une partie des qualités nécessaires à l’exercice de ce métier, précise le responsable d’agence. « Il faut une bonne culture générale. Cela parait tout bête mais il indispensable de pouvoir placer Londres ou Tokyo sur une carte, ou de savoir qu'on ne va pas à Marseille pour manger une choucroute ou qu’on ne risque pas de voir la mer à Marrakech ! » illustre-t-il. Des connaissances peut-être plus accessibles pour la nouvelle génération, songe Max : « Elle voyage beaucoup grâce au web et dispose de fenêtres plus ouvertes sur le monde et la culture que ses ainés ». 

Quand on a cette fameuse passion qui nous anime, on peut aussi évoluer dans la profession, confirme Max et notamment grâce aux formations internes dispensées par les entreprises. « On commence travel planer et on peut devenir responsable d’agence afin de manager une équipe ou directeur des ventes, voire directeur de réseau », éclaire-t-il. Dans son parcours professionnel, d’animateur à responsable d’agence, le fil rouge de Max aura toujours été l’humain. « Je ne me serais pas vu faire autre chose ! C’est une chance de se dire que l’on donne et que l’on reçoit. Que les clients aient 200, 2 000 ou 20 000 euros de budget, on a toujours le même plaisir à les conseiller ! » continue-t-il.

« On ne demande pas d’avoir bac + 25 ! »

Pour travailler en agence de voyages, il n’y a pas non plus de trajectoire définie. Ce métier, ouvert à tous, est accessible avec ou sans formation. « J’ai un parcours atypique parce que j’ai commencé dans les années 1990, mais pour les jeunes, il y a maintenant pas mal d’écoles et de formations », rassure tout de même Max. Il prévient quand même les intéressés : la passion et la culture générale, cela ne s’apprend pas dans une formation spécialisée !

Conseiller en voyages est aussi une situation stable, ajoute Max. « On ne demande pas d’avoir bac +25 !  Il y a très peu de turnover dans notre métier, mais toujours de nouvelles offres d’emploi. Il faut cependant se souvenir que nous sommes des commerçants, avec les horaires qui vont avec ! On travaille du lundi au samedi et un client pour toujours arriver 10 min avant la fermeture », rappelle-t-il.

Vous êtes passionné de commerce ? Vous ne serez pas non plus déçu ! « Les clients viennent avec le sourire. Ils se libèrent la tête quand vous leur parlez de plage, de doigts de pieds en éventail, un cocktail à la main ! », conclut Max.