Tension record sur le marché du travail : près de 7 métiers sur 10 peinent à recruter

Les difficultés de recrutement augmentent dans pratiquement tous les métiers et sont « particulièrement fortes dans le bâtiment, l’industrie, l’informatique, les télécommunications, ainsi que chez les infirmiers » précise l’étude. La Dares mesure ces tensions sur le marché du travail en prenant en compte plusieurs indicateurs notamment les difficultés de recrutement anticipées par les employeurs, le nombre d’offres d’emplois et la facilité des demandeurs d’emploi à retrouver un emploi.

Les métiers du BTP et de l’industrie parmi les plus tendus

Le Top 30 des métiers en tension change peu par rapport à 2020. Sans surprise, les infirmiers font partie des métiers où les tensions augmentent le plus entre 2020 et 2021. Dans les métiers du tertiaire, la hausse est particulièrement marquée dans l’informatique et les télécommunications ainsi que chez les cadres des assurances, les responsables administratifs des transports et les formateurs. Dans l’informatique et les télécommunications, on peut citer parmi les métiers en tension ceux de chefs de projet et d’ingénieurs en recherche et développement. Mais les trois-quarts du Top 30 concernent les ouvriers qualifiés et les techniciens du BTP et l’industrie.

Les 10 métiers les plus en tension :

1. Techniciens en mécanique et travail des métaux

2. Dessinateurs en électricité et en électronique

3. Régleurs

4. Ingénieurs et cadres d’étude, recherche et développement en informatique, chefs de projet informatiques (cadres)

5. Ingénieurs du bâtiment et des travaux publics, chefs de chantier et conducteurs de travaux

6. Géomètres

7. Couvreurs

8. Techniciens en électricité et en électronique

9. Chefs de chantiers, conducteurs de travaux (non-cadres)

10. Tuyauteurs

Source : TOP 30 des métiers en tension en 2021 - Pôle Emploi- Dares

Pourquoi de telles difficultés de recrutement ?

La majorité des métiers en tension font face à un vivier de main d’œuvre réduit et à un besoin de recrutement très fort. Dans l’industrie, plusieurs facteurs expliquent les tensions. Les conditions de travail sont souvent contraignantes pour les ouvriers et demandent des qualifications et formations spécifiques. Dans l’informatique et les télécommunications, les difficultés de recrutement sont « liées à une forte intensité d’embauches, un déficit de formation et un manque de main d’œuvre disponible ».

L’étude souligne aussi des tensions variables selon les territoires. Pour les deux tiers des métiers du TOP 30, la répartition géographique de l’offre diffère de celle de la demande de travail.

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