L'entreprise supprime le télétravail, un quart des salariés s'en va
Une décision prise du jour au lendemain.

Dans cette entreprise espagnole de panneaux solaires et d’énergie renouvelable, la fin du télétravail a eu de graves conséquences, déclenchant une véritable crise sociale.
Une décision soudaine qui soulève un tollé
Faisant face à des difficultés financières importantes en 2024, l’entreprise espagnole Holaluz a lancé en ce début d’année un vaste plan d’économie de 250 000 euros. Parmi les mesures annoncées, la suppression de plusieurs avantages comme la formation continue en langues, la complémentaire santé ou… le télétravail.
Une décision radicale et unilatérale qui a laissé la plupart des salariés sans voix. Et pour cause, un grand nombre d'entre eux avaient fait le choix de partir vivre en dehors de Barcelone, où se situe le siège social, depuis la mise en place du télétravail en 2020. Comme l’explique le média Xataka, l’entreprise avait déjà imposé un retour à trois jours de présentiel l'année dernière. Une mesure qui avait été mal accueillie par une large majorité des salariés, alors que l'entreprise est censée défendre l'écologie, le développement durable et l'énergie verte.
La décision de supprimer le télétravail aura été la goutte de trop. Dans la foulée, les syndicats ont déposé un préavis de grève illimité et un quart des effectifs de l’entreprise a quitté le navire, soit une cinquantaine de personnes. De la crise économique à la crise sociale.
Fin du télétravail ou plan social déguisé ?
Ce départ massif des salariés est-il une si mauvaise nouvelle pour Holaluz ? Selon le comité d’entreprise et les syndicats, l’entreprise aurait au contraire acté la fin du télétravail pour déclencher une vague de départ, une forme de licenciement collectif « caché ». Dans un communiqué publié par les représentants des salariés et repris par El Pais, on peut lire que « la direction n'a montré aucune intention de parvenir à un accord favorable pour les travailleurs et, avant même d'avoir épuisé la période de négociation pour la modification substantielle des conditions de travail, a directement invité ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas rester dans l'entreprise dans ces nouvelles conditions à partir ».
L’entreprise conteste cette version et explique avoir mis fin au télétravail pour « renforcer la cohésion d’équipe et redonner de l’enthousiasme ». Visiblement, c'est raté. Auprès de Xataka, des sources proches de la direction de Holaluz précisent que, « chaque fois que l’entreprise a dû recourir à un licenciement, elle l’a toujours fait en dernier ressort et avec beaucoup de regret. Il serait donc illogique d’interpréter le retour au présentiel comme une stratégie déguisée de plan social. Par ailleurs, on assiste partout à cette tendance nouvelle du retour au travail dans les grandes entreprises ».
Une telle histoire peut-elle arriver de ce côté-ci des Pyrénées ? Contrairement aux Etats-Unis et en dehors de quelques cas très médiatisés, le retour à 100% en présentiel reste rare en France. Une récente étude de l'Insee sur le télétravail, que nous évoquions avec vous le mois dernier, allait même plus loin : le rythme de deux jours de télétravail par semaine est devenu une norme. Si certains employeurs hexagonaux souhaitent revenir en arrière, l'exemple de Holaluz pourrait bien refroidir certaines ardeurs.
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