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Être bien au travail

James Dyson part en croisade contre le télétravail, qu'il accuse de détruire l'économie britannique

Par Hugo Diverres • Publié le

James Dyson n’aspire visiblement pas à plus de télétravail !

James Dyson part en croisade contre le télétravail, qu'il accuse de détruire l'économie britannique

Dans The Times, le milliardaire s’attaque frontalement au projet gouvernemental visant à accentuer la flexibilité au travail pour les salariés britanniques et tire à boulets rouges sur le travail à distance.

Vers un meilleur accès au télétravail pour les salariés outre-Manche

Dans une tribune intitulée « La compétitivité du Royaume-Uni tombe en poussière sous le diktat du travail flexible », le célèbre fondateur de la marque d’aspirateur éponyme s’en prend au gouvernement britannique souhaitant faciliter l’accès au télétravail pour tous les salariés du pays.

Le gouvernement porte en effet une réforme visant à faire du travail flexible le mode de travail par défaut. N’importe quel employé serait ainsi en mesure de demander du télétravail dès son premier jour de contrat. Mais le projet loi veut également imposer une plus grande flexibilité quant au lieu, au moment ou à la manière dont les salariés travaillent : emplois partagés, horaires flexibles, décalés ou annualisés.

Les employeurs ne seront pas dans l’obligation d’accepter, mais devront en revanche explorer toutes les options disponibles avec leurs collaborateurs avant de rejeter leurs demandes. L’objectif du gouvernement est que les entreprises puissent bénéficier d’une main d’œuvre plus diversifiée, d’une meilleure productivité de la part de leurs salariés et d’une rétention du personnel plus élevée.

Le télétravail jugé « autodestructeur » par James Dyson

Des arguments qui n’ont visiblement pas convaincu le milliardaire, pour qui ce projet de loi est une aberration. Selon le célèbre fabricant d’aspirateur, « il n'y a pas de raison de compliquer encore plus la loi : les entreprises pour lesquelles le télétravail est adapté peuvent déjà le proposer si elles le souhaitent ».

« Donner aux employés le droit de demander à travailler à domicile dès leur premier jour est le dernier exemple d'ingérence du gouvernement dans la gestion des entreprises. Cela (…) entravera la capacité des employeurs à organiser leur personnel comme ils le jugent bon dans un monde compétitif. »

Le chef d’entreprise s’attaque aussi directement au télétravail qui selon lui met « en péril la collaboration en personne et l'élan vital dont ont besoin pour innover et réussir ».

« Nous avons vu de notre propre expérience chez Dyson pendant les périodes de travail à domicile imposé par le gouvernement à quel point il est profondément inefficace. » Acerbe, il accuse l’exécutif d’illettrisme économique et estime d’ailleurs que cette réforme est portée et « aidée par les nombreux fonctionnaires qui aimaient travailler à domicile, malgré le service public scandaleusement mauvais qu'ils fournissent souvent et leur terrible bilan en matière de prestations ».

Le « Elon Musk européen » loin d’être un cas isolé

James Dyson n’est pas le seul dirigeant à s’en prendre au travail à distance. En août dernier, le PDG de JPMorgan, Jamie Dimon, a demandé à ses employés de revenir au travail au moins cinq jours par semaine, estimant que le télétravail ne favorisait pas l’honnêteté des salariés et ralentissait la prise de décision. Elon Musk a également fait parler de lui avec ses positions anti-télétravail, exigeant des salariés de Twitter et Tesla de venir travailler au bureau au moins 40 heures par semaine.

James Dyson, qu’on surnomme parfois le Elon Musk européen, semble quant à lui menacer de remettre en cause ses investissements dans son pays d’origine : « Les entreprises ambitieuses et à forte croissance devront réfléchir sérieusement avant d'investir au Royaume-Uni. Pourquoi Dyson, par exemple, continuerait-il à investir des centaines de millions de livres sterling chaque année dans la recherche et le développement, alors que nous n'aurons que peu de contrôle sur certains aspects. »

Crédits photo : Electric Egg Ltd./stock.adobe.com

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