La fin du télétravail ? Hors de question pour 1 cadre sur 2, qui n'hésiterait pas à démissionner

C’est le résultat de la dernière étude de l’Apec : aucun « retour en arrière n’est envisageable pour les cadres » au sujet du télétravail. Ce qui ne les empêche d’être lucide sur ses inconvénients, en particulier les plus jeunes…

Le travail hybride, une organisation ancrée dans le paysage

Le télétravail fait désormais partie du quotidien des cadres : deux sur trois télétravaillent au moins un jour par semaine, 28% deux jours par semaine, et jusqu’à trois jours par semaine pour 13% d’entre eux. S’ils sont plus nombreux à le pratiquer dans les grandes entreprises et celles de taille intermédiaire, la part de télétravail progresse plus fortement dans les TPE et les PME. A noter cependant, parmi les cadres en poste interrogés, un quart d’entre eux n’a aucun jour de télétravail…

Mais pour les cadres qui peuvent travailler depuis leur domicile, leur organisation personnelle est désormais bien rodée : 70% d’entre eux adaptent ainsi leurs activités en fonction du lieu où ils travaillent. Concrètement, ils privilégient le présentiel pour les réunions d’équipe, avec des clients, et le télétravail pour la gestion administrative ou l’avancement de fond des projets.

Une organisation qui leur a fait gagner en qualité de vie, en particulier grâce à la diminution du temps passé dans les transports, qui joue en cela un rôle essentiel pour plus de la moitié d’entre eux. Sont également cités parmi les éléments clés, la possibilité de se concentrer et travailler au calme, la flexibilité dans les horaires, la possibilité de gérer des imprévus ou encore l’autonomie dans le travail.

Résultat : la grande majorité des cadres télétravailleurs seraient mécontents en cas de réduction du télétravail. En cas de suppression, 45% d’entre eux chercheraient à changer d’entreprise. Une proportion qui retombe à 25% en cas de simple réduction du nombre de jours. Une piste de réflexion pour les entreprises qui souhaitent progressivement revenir en arrière ? Reste que la moitié des cadres interrogés n’envisageraient pas de rejoindre une entreprise ne permettant pas de télétravailler !

Télétravail : les jeunes cadres ont peur d’en pâtir

Ceux qui le pratiquent le savent déjà : le télétravail a ses avantages comme ses inconvénients et l’organisation hybride, ce n’est pas toujours tout beau tout rose. Les cadres télétravailleurs interrogés notent ainsi une réduction de la cohésion et des interactions sociales :

• Moindre interaction avec les nouveaux salariés
• Sentiment de moins pouvoir apprendre de ses collègues
• Isolement et manque de relations
• Sensation de vide dans les locaux
• Difficulté à organiser des réunions et des sessions de travail collectives

Les cadres télétravailleurs, en particulier les plus jeunes (47%), indiquent également ressentir des difficultés à séparer leur vie professionnelle de leur vie personnelle (40% pour l’ensemble des cadres). Les jeunes cadres craignent également pour leur évolution de carrière : peur de rater des informations, des opportunités professionnelles, difficulté à demander de l’aide ou sentiment que son manager ne voit plus ou mal la charge de travail et les difficultés.

Mais pas de quoi les faire renoncer au télétravail ! Pour une large majorité d’entre eux (69%), ce mode d’organisation présente plus d’avantages que d’inconvénients. A l’avenir, ils souhaiteraient au contraire avoir plus de jours de télétravail, entre deux et trois jours dans l’idéal.

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