Télétravail chez les cadres : où en est-on en 2021 ?

Une étude menée par SECUREX et l’IFOP en avril 2021 révèle des résultats intéressants sur l’évolution du télétravail chez les cadres et managers depuis l’année dernière.  Motivation, bien-être, relations professionnelles… Qu’est-ce qui a changé depuis 2020 ? Cadreo dresse un état des lieux. 

Un recours au télétravail toujours effectif en 2021

Si le retour au bureau s’effectue progressivement depuis le début de l’année, les entreprises sont nombreuses à avoir pérennisé le recours au télétravail. Selon l’étude menée par SECUREX auprès de 1 006 cadres français en avril 2021, 76 % des interrogés déclarent pratiquer le télétravail au moins une fois par semaine. C’est un peu moins que l’année dernière (79 % en avril 2020).

Ils ne sont en revanche que 29 % à indiquer être en télétravail à plein temps, contre 53 % l’année dernière. Le télétravail se maintient donc, mais à une fréquence moins soutenue qu’en 2020 à la même période.

Sans surprise, les cadres dont les missions permettent une certaine autonomie sont les plus représentés. C’est notamment le cas des :

• ingénieurs et cadres techniques d’entreprise (84 %) ;
• cadres occupant une fonction de finance ou comptabilité (85%) ;
• cadres d’ingénierie ou R&D (82%) ;
• cadres marketing ou communication (87%).

L’impact du télétravail sur le bien-être et la performance

L’essor du travail à distance a fait de nombreux heureux. Les cadres sont d’ailleurs globalement satisfaits du télétravail : plus de la moitié des interrogés constate en effet qu’il a eu des effets positifs sur leur bien-être (54 %) et leur efficacité au travail (52 %).

Mais le sujet fait débat : 33 % au contraire estiment que travailler à distance a eu un effet plutôt négatif sur leur bien-être, et 24 % sur leur performance. De même, s’ils sont 42 % à considérer que travailler de chez eux a eu des effets positifs sur leur état d’esprit, 38 % ont toutefois répondu le contraire.

Du côté des relations professionnelles, ils sont 54 % à souligner que le télétravail a eu des conséquences négatives sur leurs relations professionnelles. Seuls 21 % pensent qu’il a eu effet positif, tandis qu’un quart des interrogés (25 %) estiment qu’il n’a pas eu d’impact.

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Organisation du travail durant la crise : les cadres satisfaits de leur employeur

Si la mise en place du télétravail s’est faite dans l’urgence pour la plupart des entreprises, cela n’a pas (ou peu) impacté la satisfaction des cadres quant à l’organisation du travail durant la crise sanitaire.

Preuve en est, ils sont en effet 84 % à reconnaître que les mesures prises par leur employeur sont « en accord avec les impératifs de la situation d’urgence sanitaire ». C’est un peu moins que l’année dernière (94 % en 2020), mais cela peut s’expliquer par le caractère moins urgent de la situation au printemps 2021. Pour 80 % des interrogés, les mesures prises par leur entreprise sont également « justes pour les salariés ».

Cadres et télétravail : quelles perspectives ?

De manière globale, les cadres aiment télétravailler. Ils sont d’ailleurs 88 % à vouloir poursuivre cette pratique après la fin de la crise, contre 12 % qui ne souhaitent plus travailler à distance. Parmi ces derniers figurent en majorité :

• les cadres occupant une fonction de marketing ou communication (57 %) ;
• les non encadrants (50 %) ;
• les cadres en télétravail 5 jours par semaine ou plus (53 %) ;
• les personnes célibataires (53 % contre 44 % en moyenne).

Les managers – qui doivent gérer leurs équipes en télétravail et préparer le retour en présentiel dans le même temps - sont 39 % à avoir reçu au moins une demande pour faire moins de télétravail, une proportion presque égale à ceux qui ont reçu une demande d’en faire plus (38 %). Sur ce sujet, ils se montrent plutôt conciliants. En effet, 71 % se disent prêts à accepter les demandes de faire plus de télétravail, tandis que 86 % se déclarent enclins à approuver celles d’en faire moins.

Un dernier chiffre intéressant : si, en 2020, les cadres étaient 9 % à penser que leur activité ne leur permettait pas d’être en télétravail, ils ne sont aujourd’hui que… 1 %.

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