Télétravail : les accords signés dix fois plus nombreux qu’en 2017
C’est ce que révèle une récente étude de la DARES.

La pratique du télétravail, très marginale avant la crise sanitaire, a connu une forte progression depuis le premier confinement, au printemps 2020. 4070 accords de télétravail ont été signés en 2021 contre 390 en 2017, soit dix fois plus.
Autrefois réservé à des grands groupes et des secteurs tertiaires comme la banque ou l’assurance, la pratique du travail à distance se développe de plus en plus dans l’industrie et dans les petites entreprises. Mais certaines prises en charge liées aux frais de télétravail et à la santé des salariés à distance semblent encore balbutiantes. On fait le point sur les tendances marquantes de cette étude de la DARES.
L’industrie est le premier secteur à télétravailler
Depuis 2018, l’industrie ainsi que les activités spécialisées, scientifiques et techniques sont les secteurs les plus représentés dans la signature d’accords sur le télétravail. En 2021, ils comptent chacun pour un cinquième des accords sur le télétravail. L’industrie est ainsi passée de 63 accords signés en 2017 à 864 actuellement. La hausse est aussi spectaculaire dans le commerce de gros, les transports et l’hébergement et la restauration.
En revanche, la part des accords de télétravail signés dans les activités financières et d’assurance diminue, passant de 21 % en 2017 à 10 % en 2021. Dans ce secteur, le développement du télétravail date d’avant la crise du Covid-19 : dès 2018, 8 % des accords y étaient signés au niveau des groupes (contre 3 % par exemple dans le secteur des activités spécialisées).
LES PME et les TPE en forte progression
Les grands groupes ne sont plus les seuls à opter pour le télétravail. La crise sanitaire a entraîné aussi la diffusion de ce mode de travail aux petites structures. La part des accords signés par des entreprises employant moins de 50 salariés augmente depuis 2017, passant de 8 % (30 accords signés) à 21 % (850 accords) en 2021 et près de la moitié des accords de télétravail provient de structures employant entre 50 et 299 salariés.
La formule de deux jours par semaine largement plébiscitée
Le télétravail régulier avec deux jours par semaine reste la formule privilégiée par les employeurs : 52% des employeurs ont opté pour cette formule tandis que 21% n’autorisent qu’un jour et 15%, trois. En revanche, le « full remote » ou 100% télétravail reste très rare puisque moins de 5% des accords prévoient ce cas de figure.
71% des accords de télétravail prévoit un "télétravail régulier", c’est-à-dire qu’ils définissent des journées fixes (les mêmes jours chaque semaine) ou flexibles (des jours différents d’une semaine à l’autre) de télétravail. Tous les accords précisent que quelle que soit la formule utilisée, ces journées doivent être définies en accord avec le manager.
Encore peu d’indemnisation des frais
Si la majorité des employeurs (81%) fournissent à leurs salariés un ordinateur portable et parfois même, une palette d’équipements comme une souris, un clavier et un double-écran, moins de la moitié des accords prévoient une indemnisation des frais occasionnés par le télétravail. Il s’agit le plus souvent d’indemnisations journalières de 2,50 euros ou mensuelles de 10 euros. « Parmi les accords ne prévoyant pas de prise en charge, certains employeurs justifient cette position en rappelant que le télétravail est un choix du salarié » souligne l’étude.
Les dispositifs de prévention et de suivi médical à distance restent rares
Des rappels systématiques sur le droit à la déconnexion et des clauses relatives à la prévention des risques, aux obligations de santé et de sécurité vis-à-vis des salariés sont fréquents dans les accords de télétravail.
Cependant, ces rubriques s’accompagnent rarement de la mise en place de dispositifs de prévention ou de sécurité spécifiques et adaptés à un recours au télétravail accru : seuls deux accords prévoient la visite du lieu de télétravail par le médecin du travail et deux autres la mise en place d’une cellule de soutien spécifique pour lutter contre l’isolement. « De telles dispositions seraient pourtant une manière de répondre à la dégradation constatée des conditions de travail et de l’état de santé des télétravailleurs » précise la DARES.
Crédits photo : Naglagla /stock.adobe.com
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