Yann, technicien SSI : « On oeuvre chaque jour pour la sécurité des autres »

Un système de sécurité incendie est un dispositif de détection et de mise en sécurité d’un bâtiment dès qu’un signe de feu est repéré. Il a pour objectif principal d’assurer la sécurité et l’évacuation des occupants, de faciliter l’intervention des pompiers, et finalement de limiter la propagation du feu. La mission de Yann Marmin, technicien systèmes de sécurité incendie (SSI) ? Effectuer la maintenance des équipements Siemens dans de nombreux établissements de la région parisienne.

Un métier très réglementé pour s’assurer de « la sécurité des personnes et des biens »

Yann a entamé sa carrière chez Siemens après avoir suivi un cursus atypique. « Je suis diplômé d’un bac en comptabilité-gestion, mais, passionné de chevaux, mon expérience professionnelle a débuté comme cavalier-soigneur pendant deux ans. Je me suis ensuite dirigé vers les métiers du courant faible et l’installation d’autocommutateurs dans les entreprises », se souvient-il. Au début des années 2000, il devient technicien de maintenance sous-traitant ou « mainteneur » pour Siemens avant de rejoindre officiellement l’entreprise en 2006, comme technicien de dépannage. « Je suis un peu le couteau suisse de l’équipe ! Je suis capable de faire du dépannage, de la maintenance, un peu de mise en service et des petits travaux », commente-t-il.

La maintenance représente 80% de ses missions sur un secteur couvrant principalement la Seine-Saint-Denis, la Seine-et-Marne et le Val-de-Marne : « Je maintiens le système de sécurité incendie de nos clients en bon état de fonctionnement. Cela passe par la vérification de tous les appareils et de tous les documents liés au système concerné. Notre métier est très réglementé, puisqu’il s’agit de traiter la sécurité des personnes et des biens », souligne Yann.  Ce qui le rend particulièrement gratifiant ? La conscience d’œuvrer chaque jour pour la sécurité des autres : « On sait pourquoi on travaille : permettre l’évacuation du public à temps et éviter une situation plus grave », explique-t-il.

Le métier de technicien SSI demande, par conséquent, de la rigueur. « Notre profession est régie par des normes distinctes en fonction des établissements concernés. Il est crucial de comprendre ces spécificités et de trouver les références appropriées au bon endroit. Cela exige de fournir des conseils au client. On ne va pas, par exemple, vendre un SSI d’un certain type à un hôpital, alors que cela ne correspond pas à son besoin », illustre Yann.

« Un des avantages de notre profession ? Nous avons accès aux coulisses »

Chaque jour, Yann se rend auprès d’une clientèle diversifiée. « Je travaille dans différents milieux, soit en santé, dans le tertiaire ou encore dans l’industrie. Sur mon secteur, il y a notamment des centres de traitement des déchets. Sur place, les systèmes ne sont pas forcément très complexes, mais ils se trouvent dans des environnements compliqués en termes de sécurité. On retrouve aussi des systèmes dans les bureaux, ce qui couvre un éventail assez large », détaille-t-il.

Si large, qu’il se rend parfois dans des lieux assez insolites. « Le métier de technicien nous confère l’avantage d’aller dans des endroits où on n’aurait pas l’occasion d’aller en temps normal. Je me rends par exemple dans des grands des grands complexes sportifs qui sont d'immenses structures en matière de SSI. On peut y compter plus de 2 500 détecteurs de fumée. J’ai pu aller dans le restaurant panoramique d’un des stades et même monter sur la toiture, c’était impressionnant ! » raconte Yann. Ce dernier a également déjà travaillé dans des musées d’envergures : « Le quotidien d’un technicien SSI est tout sauf monotone. Un jour dans un musée prestigieux, le lendemain dans un centre de recherche high-tech, puis dans un grand complexe sportif... Chaque lieu présente ses propres défis et spécificités. C’est l’un des avantages de notre profession : nous avons accès aux coulisses », sourit-il.

Un riche catalogue de formation à disposition des techniciens

Il y a bientôt vingt ans, lorsqu’il est entré dans l’entreprise, Yann a appris son métier actuel sur le tas et au fil des formations. Aujourd’hui, les candidats doivent avoir une expérience technique préalable pour être formés aux particularités du matériel Siemens. « On apprend également à comprendre les différents types de détection. Il existe plusieurs sortes de détecteurs de fumée, tels que ceux qui fonctionnent par détection optique, thermique ou de flammes, etc. », indique-t-il.

Un catalogue de formations est ainsi mis à la disposition des employés, tout au long de l’année. Il s’avère très utile pour effectuer des perfectionnements ou des recyclages. « Siemens nous permet de nous tenir à jour sur l’évolution du matériel ! »

Des systèmes connectés et intuitifs pour le technicien

Selon Yann, la technologie de Siemens a toujours été à la pointe : « Nous avons, par exemple, commencé à produire des systèmes adressables dès les années 90. « Adressable » est le terme utilisé pour désigner la façon dont le système d’alarme incendie contrôle les détecteurs de fumée. Chaque détecteur possède une adresse et un texte spécifiques. En cas d’alarme, on peut donc remonter avec précision à l’endroit et au titre concernés », précise-t-il.

Aujourd’hui, grâce à une centrale incendie Siemens, il est possible de surveiller en continu tous les équipements raccordés à ses câbles : « C’est très intuitif pour nous, mainteneurs, parce que n’importe quelle action menée sur le système, sera visible à l’écran. » Un confort pour le client également : « On peut désormais faire des premiers diagnostics de dépannage en ligne, car on possède 90% des informations nécessaires pour traiter le problème dans les messages d’alerte. »

Régulièrement, Yann accompagne le personnel de certains établissements par téléphone, lors de ses astreintes. « Parfois, ce sont les soignants qui m’appellent la nuit pour avoir de l’aide avec le fonctionnement du SSI d’un Ehpad. C’est un système complexe mais on peut facilement les guider au téléphone grâce aux messages très clairs de la centrale. »

Un accompagnement technologique sur le terrain

Sur le terrain, Yann a constaté l’évolution de son métier grâce aux smartphones : « J’ai connu les rapports de maintenance préventive sur papier ! On a désormais une application très intuitive nous permettant de faire facilement un rapport de maintenance préventive, de la génération de devis ou de gérer nos heures. »

Les techniciens sont également équipés de divers outils de vérification. « On contrôle les détecteurs de fumée un à un, grâce à une perche. On a également des outils multimètres pour tester l’ampérage des batteries, par exemple, et un ordinateur nous permettant de visualiser tout l’historique d’une centrale », ajoute-t-il. Grâce à cette fonctionnalité, Yann peut fournir à ses clients un récapitulatif détaillé des essais réalisés lors de son passage.

« C’est valorisant de travailler pour une entreprise dont on sait qu’elle fabrique du bon matériel »

Yann et ses collègues sont répartis dans des secteurs proches de leur domicile pour gagner du temps et être plus efficaces, « dans un rayon acceptable en termes de trajets ». Ils ont également droit à une voiture de fonction. « En tant que salarié, on bénéficie de nombreux avantages : panier repas, mutuelle et prévoyance de qualité, participation et intéressement… En plus des missions habituelles de maintenance et dépannage, on peut notamment proposer des devis aux clients. Cela rentre dans le cadre de notre devoir de conseil et nous permet aussi de bénéficier, en plus de notre salaire, d’une prime si une commande aboutit », souligne-t-il.

L’avantage le plus important, selon lui ? « On a le meilleur matériel d’un point de vue fiabilité et technologie. Je fais régulièrement des commissions de sécurité avec des pompiers qui viennent vérifier le fonctionnement des systèmes. En règle générale, ils se sentent rassurés quand ils constatent que le SSI est de marque Siemens. Je trouve donc cela valorisant de travailler pour une entreprise dont on sait qu’elle fabrique du bon matériel ! » conclut-il.