Mickael, technicien d’exploitation réseau chaleur : « On est apprentis toute notre vie ! »

Entreprise spécialisée dans les services énergétiques et la production d’énergie décentralisée, Dalkia est une filiale d’EDF qui développe des énergies renouvelables alternatives comme la biomasse, la géothermie, la thalassothermie ou encore des énergies de récupération (depuis les sites industriels, les data centers ou à partir de déchets).

Par ces activités – réseaux de chaleur et de froid, services pour l’efficacité énergétique des bâtiments et solutions énergétiques pour les sites industriels –, elle participe à la décarbonation, c’est-à-dire la réduction des émissions de CO₂. Un enjeu global auquel contribuent, chaque jour, les collaborateurs de Dalkia. C’est le cas de Mickael Boisseau, technicien d’exploitation sur les installations des réseaux de chaleur de la Métropole Européenne de Lille. Témoignage.

Piloter et fiabiliser les installations

Issu d’une formation en électrotechnique, Mickael rejoint Dalkia en 2008. « J’ai travaillé sur le réseau de chaleur de Lille, Résonor, et je suis dorénavant sur le réseau de Roubaix. Ces deux réseaux sont principalement alimentés par la récupération de chaleur issue du centre de valorisation énergétique de Halluin, situé à quelques kilomètres de Lille. Nous récupérons la chaleur générée par l'incinération des déchets pour produire de la chaleur, pour le chauffage et l'eau chaude sanitaire. Sur les réseaux de Roubaix, il y a également une chaufferie biomasse, qui utilise de la plaquette forestière comme combustible », raconte-t-il.

Sa mission ? Piloter les installations qui vont permettre de répartir la chaleur, afin de fiabiliser et assurer le maximum d’énergie verte dans le réseau pour des clients très divers. « Sur le réseau de Roubaix, j’ai, par exemple, des hôpitaux, des écoles, des administrations et des logements », précise Mickael. Au quotidien, avec son équipe, il assure la gestion du réseau de Roubaix et le suivi de ses installations, autrement dit deux chaudières biomasses, au bois. « Mon action a une incidence directe sur la quantité d’énergies renouvelables (EnR) utilisée et donc sur la décarbonation du territoire. La qualité de notre pilotage et la fiabilisation des installations est donc primordiale. Comme je suis sur site, je gère le suivi des projections et, avec nos outils actuels, je peux contrôler ce que l’on appelle la mixité énergétique et donc, le suivi journalier de nos rejets », souligne le technicien. La décarbonation est un processus long. « Quand il fait très froid, par exemple, on ne peut pas fournir le réseau de chaleur uniquement dans des énergies vertes. Il faut réussir à trouver un équilibre, tout en avançant », ajoute-t-il.

« Un métier passionnant »

En 15 ans, le technicien est témoin des nombreuses évolutions du secteur. « Au départ, je travaillais sur les turbines à gaz et au charbon. Depuis, j’ai vu l’arrivée progressive de la biomasse sur les différents réseaux de chaleur », explique-t-il. Des progrès que Mickael constate, de plus, dans les moyens investis par son entreprise. « Quand je suis arrivé sur le secteur, on avait qu’une chaudière biomasse sur le réseau de Villeneuve-d’Ascq. Des moyens sont venus s’ajouter au fil des ans sur les différents réseaux. J’ai donc vu l’évolution des ambitions, de plus en plus affichées, de la décarbonation chez Dalkia et qui est, désormais, notre cœur de métier. Mon travail est toujours le même, autrement dit de fournir de la chaleur au client. Ce sont les moyens de production qui ont changé et qui continuent d’évoluer », ajoute-t-il.

Une évolution du métier et du secteur, qui plaît beaucoup à Mickael. « Dalkia a développé un certain nombre d’outils numériques qui nous assistent, au quotidien, dans le pilotage des installations de production de chaleur. Cela nous aide à être efficace pour répondre aux demandes de nos clients et aux enjeux climatiques du moment. Avant, on était dans la gestion. On contrôlait le fait que la chaudière tourne et puis voilà. Maintenant, on pilote au plus fin pour limiter les consommations et être le plus efficace possible », indique-t-il.

Etre efficace, cela demande le suivi de nombreuses variables : « C’est un métier passionnant, car on est dépendant de nombreux paramètres. Je m’occupe de la gestion des livraisons de bois sur nos différents sites, je vérifie qu’elles arrivent bien ainsi que la qualité de la marchandise. Je contrôle aussi la conduite de tous les jours et que la chaudière n’envoie pas trop de chaud, pour ne pas créer des pertes inutiles, ou pas trop froid, pour satisfaire les clients. L’aspect sécurité est également très important chez Dalkia. On a régulièrement des discussions à ce sujet entre collègues, entre autres, sur les points à améliorer », détaille Mickael.

« On se sent utile »

Son travail apporte également une grande fierté à Mickael. « On est considérés comme une société de services donc le bien-être de nos clients est très important. On se sent utile avec des missions à impact positif contre le réchauffement climatique », insiste-t-il. Comme tous les collaborateurs de Dalkia, le technicien bénéficie de la possibilité de se former tout au long de sa carrière, d’évoluer et ainsi de changer de poste, dans un environnement bienveillant. « Cela nous permet de suivre les avancées technologiques ! On a beaucoup de formations et de suivi. L’avantage de faire partie d’un grand groupe, c’est qu’on dispose de nombreuses perspectives et métiers, avec des cellules spécialisées dans une variété de domaines », continue-t-il.

Côté formation, et notamment sur le Campus Dalkia à Lille, les techniciens reçoivent des « recyclages tous les cinq ans, explicite Mickael. Parfois, il y des tâches qu’on ne peut plus faire ou qu’on doit faire autrement. Cela permet de nous mettre à jour régulièrement ou de faire des piqûres de rappel. Les techniciens sont apprentis toute leur vie, surtout avec les évolutions actuelles. Il faut se former tous les jours ! » conclut-il.