Rodolphe, technicien d'exploitation : « On est au service des Français H24 ! »

Son bac pro électrotechnique en poche, en 2013, Rodolphe Zadi décide qu’il veut « à la fois travailler et être à l’école. Grâce à un ancien camarade de classe qui était en alternance chez Enedis, j’ai découvert les offres de l’entreprise, se souvient-il. Je savais que c’était une société où l’alternance était bien défendue. J’ai donc sauté sur l’occasion l’année suivante ! » Une expérience qui comble ses attentes en termes de technique et d’accompagnement, et le mène à une embauche, en CDI, en 2016.

Rodolphe effectue tout son parcours au sein de la base opérationnelle (BO) de Maurepas dans les Yvelines, en région Ile-de-France. Aujourd’hui, il est technicien d’exploitation des réseaux électriques (TE). « Mon métier consiste à préparer, organiser les chantiers réalisés sur la BO, et à donner accès au réseau haute et basse tension aux monteurs, pour qu’ils puissent réaliser les travaux et faire des manœuvres. On réalise aussi des missions transverses qui nous permettent de développer de l’autonomie sur certains projets internes, comme de la maintenance, par exemple », détaille-t-il.

Le technicien évolue dans l’équipe de Romain Drouet. « J’ai intégré Enedis en 2012 en tant que technicien d’électricité sur la direction régionale (DR) de Paris, retrace ce dernier. En 2017, j’ai rejoint la DR Ile-de-France Ouest à Maurepas, toujours en tant que technicien puis, en 2021, j’ai eu l’opportunité de passer responsable d’équipe, mon poste actuel. » Au quotidien, Romain anime l’équipe de TE. « Notre cellule de programmation prépare un planning pour lequel l’activité des techniciens est planifiée sur plusieurs semaines. Ils ont des journées de préparation de chantiers lors desquelles ils interagissent avec d’autres services, comme le service du raccordement et, sur les chantiers, ils sont en contact avec les clients ou des prestataires d’Enedis », explique-t-il.

« Une solution propre pour l’alimentation des futures compétitions de 2024 »

Depuis plus de deux ans, les équipes d’Enedis, dont celle de Romain et Rodolphe, travaillent sur un projet un peu spécial. En effet, dans le cadre des compétitions qui auront lieu cet été à Paris, Enedis propose une solution pour que les événements sportifs soient raccordés au réseau électrique national et réduire ainsi les émissions de CO₂. « Dans ce contexte, tout un travail de sécurisation du réseau a été entrepris. Il s’agit du développement et du raccordement de nouvelles sources d’alimentation depuis différents sites jusqu’aux postes source », précise Romain.

De gros travaux qui, finalement, s’approchent de leurs missions habituelles, indique le responsable d’équipe : « Ce qui nous change, c’est qu’on fait de l’investissement au quotidien et là, c’est vraiment pour un enjeu particulier : apporter une solution propre pour l’alimentation des futures compétitions de 2024. Dans notre base opérationnelle, toute l’équipe des TE a travaillé sur ces chantiers dès les préparations, via des rendez-vous sur place, avec les chargés d’affaires. » Depuis plusieurs mois, c’est ainsi l’ensemble des services d’Enedis, qui travaillent à ce but commun, de la mise en place des projets par les services de l’AIGP (Agence ingénierie grands projets) aux raccordements des techniciens d’intervention.

Des formations « tout au long de la carrière » du technicien

D’ordinaire, les équipes interviennent auprès de clients particuliers et professionnels. « On touche toute personne qui a un raccordement ! On travaille pour elle, que ce soit sur un dépannage ou un raccordement neuf », ajoute Romain. Une qualité de service qui demande aux électrotechniciens de continuellement se former. « Quand un TE est embauché, il bénéficie d’un parcours de formation préétabli, sur la haute et la basse tension notamment et, tout au long de sa carrière, il est formé à de nouveaux actes techniques ou bien il effectue ce qu’on appelle des recyclages. Ces derniers permettent de se mettre à jour sur certains aspects de notre travail », indique-t-il. Une montée en compétences dont l’origine est avant tout la motivation, selon Rodolphe : « Il faut de la volonté et de l’envie ! Les automatismes, les habitudes viennent au fur et à mesure de notre engagement. »

La formation continue n’est pas le seul aspect du métier qui a les faveurs du technicien. « J’aime beaucoup l’autonomie du poste et le fait qu’on soit en interaction avec plusieurs services. Cela nous permet de développer beaucoup de choses sur le plan technique, humain et relationnel. C’est cette richesse qui donne de la beauté à notre métier ! J’apprécie aussi la technique et le côté terrain, car c’est en phase avec ma personnalité ! Je suis quelqu’un de manuel. On a aussi une partie administrative qui nous permet de préparer les chantiers au bureau : nos missions sont très diversifiées ! »

Romain, lui, affectionne l’encadrement de son équipe. « J’aime accompagner à la fois les jeunes TE ainsi que les plus expérimentés comme Rodolphe, leur donner des missions qui les fassent évoluer et approfondir leurs connaissances. Ce qui est appréciable aussi c’est, qu’avec mon bagage technique, je peux les accompagner en complément des formations », éclaire-t-il.

La multitude de services qui gravitent autour de la base opérationnelle sont d’ailleurs des pistes d’évolution possibles pour les techniciens qui le souhaiteraient. « Il y a les chargés d’affaires dans les différents domaines de raccordement ou d’investissement. Cela peut aussi être le bureau d’exploitation avec qui on est en lien tous les jours pour avoir accès au réseau ou encore l’agence de conduite régionale (ACR) et donc les superviseurs du réseau haute tension, liste Romain. Il y a plein de domaines dans lesquels on peut se rediriger avec nos connaissances techniques ou évoluer vers un nouveau métier. C’est la force de notre entreprise, pouvoir changer de métier en étant accompagné et en suivant de nouvelles formations », insiste-t-il.

« Une réelle mission de service public »

Des évolutions que Rodolphe n’envisage pas pour le moment : « Je suis bien dans mon métier mais je sais qu’on peut avoir l’occasion d’en découvrir d’autres. On verra dans le futur ! » L’encadrement peut-être ? « En ce moment, j’accompagne un apprenti et cela permet de voir l’évolution d’un agent à ses côtés. C’est génial ! On a l’impression de se voir, ça fait un peu effet miroir. C’est hyper intéressant, même si c’est un peu stressant parce qu’on se met à la place de l’autre. L’apprenti, c’est un peu notre enfant ! » sourit-il.

Il ne regrette pas non plus son choix d’entreprise : « Enedis offre beaucoup d’opportunités sur le plan professionnel, on a du choix ! On a aussi des métiers techniques très spécifiques et difficiles à trouver ailleurs ! » Un avis partagé par Romain. « Comme on peut le voir aux informations, quand il y a des coups de vent, c’est une entreprise qui sait se mobiliser. Nous-mêmes, on est déjà intervenus en Bretagne, en novembre dernier, par exemple. On a des facultés d’intervention rapide, c’est une réelle mission de service public ! »

Chez Enedis, les techniciens peuvent être d’astreinte toutes les quatre semaines. Durant ces astreintes, ils sont amenés à intervenir sur une période d’une semaine, 24h/24. « On sent cette appartenance au service public ! On est comme des pompiers-électriciens : au service des Français H24, parfois dans des situations difficiles, et on arrive quand même à répondre aux besoins des clients ! » conclut Rodolphe.