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Combien gagne un sportif de haut niveau ?

Par Hugo Diverres Publié le

Si la question est simple, la réponse est pourtant complexe !

Combien gagne un sportif de haut niveau ?

Entre Kylian Mbappé et le champion du monde de tir à l’arc (qui s’appelle David Jackson pour info), il y a une légère différence de rémunération… Ils sont pourtant tous les deux des sportifs de haut niveau !

Qu’est-ce qu’un sportif de haut niveau ?

Quelle est la différence entre un sportif professionnel et le sportif dit de « haut niveau » ? Sachez que cela n’a absolument rien à voir avec l’argent ou la célébrité. Le sport de haut niveau désigne le fait de pratiquer un sport dans les compétitions de niveau national ou international comme les championnats du monde ou les Jeux Olympiques. C’est le ministère des sports qui dresse chaque année la liste des sportifs de haut niveau français. C’est d’ailleurs un statut à part entière juridiquement, régi par différents textes législatifs et réglementaires, ainsi que par la charte du sport de haut niveau.

Un sportif est dit professionnel s’il a signé un contrat de travail avec une association sportive ou une société sportive.

Un sportif de haut niveau gagne-t-il bien sa vie ?

En France, une grande partie des sportifs de haut niveau ne sont pas des sportifs professionnels, ce qui signifie qu’ils ne tirent pas leurs revenus de leur activité sportive mais dépendent d’un autre métier ou de l’Etat. L’inverse peut d’ailleurs être vrai. Certains sportifs professionnels ne sont pas inscrits sur les listes ministérielles et ne sont pas rattachés à une fédération nationale, comme certains golfeurs ou tennismen.

Et contrairement à l’image véhiculée par les rémunérations exorbitantes de certains clubs de foot, les sportifs de haut niveau ne roulent pas sur l’or, loin de là ! Dans un rapport remis au secrétaire d’état au sport Thierry Braillard en 2015, on découvrait par exemple que 4 sportifs de haut niveau sur 10 gagnent moins de 500 euros par mois. Même constat dans un épisode de Complément d’enquête en 2016, qui nous apprenait que près de la moitié des athlètes français qui devaient se rendre aux JO de Rio la même année, vivaient sous le seuil de pauvreté.

En effet, la plupart des fédérations françaises ne rétribuant pas leurs athlètes, de nombreux sportifs de haut niveau sont obligés de travailler en dehors de leur activité sportive. Un phénomène d’autant plus important que la discipline est peu médiatisée. Et s’ils obtiennent une aide directe de l’Etat, celle-ci est rarement suffisante pour couvrir leurs frais et leur permettre de vivre.

Concilier statut amateur et entraînement professionnel, les différents dispositifs qui existent

Or le sport de haut niveau demande du temps pour s’entraîner. Une activité difficilement conciliable avec un travail à temps plein toute l’année. Mais réduire son temps de travail pour préparer au mieux les grandes compétitions implique aussi de gagner moins ! Ce qui engendre des difficultés pour se fournir en matériel, voyager pour les compétitions et… vivre, tout simplement. Une spirale négative qui pousse chaque année de nombreux espoirs à mettre un terme prématurément à leur carrière.

Plusieurs dispositifs existent néanmoins pour permettre aux athlètes de concilier vie professionnelle et pratique sportive de haut niveau. Le premier d’entre eux est la Convention d’insertion professionnelle (CIP) créée en 1994. C’est une forme de contrat qui lie le sportif, son employeur, sa fédération mais aussi le Conseil régional et la direction des sports de sa région. Cette convention permet d’aménager le temps de travail du salarié et les fédérations peuvent compenser le manque à gagner de l’employeur. Un équivalent existe dans la fonction publique avec la convention d’aménagement d’emploi (CAE). Traditionnellement, de nombreux biathlètes et skieurs français sont ainsi douaniers ou militaires de carrière. Cela leur permet d’avoir un salaire fixe à l’année et une reconversion toute trouvée en fin de carrière.

Autre outil à la disposition du sportif de haut niveau : le mécénat. Il permet à l’employeur du sportif de le mettre à disposition d‘une fédération pour un temps donné. En échange, l’employeur peut obtenir une réduction d’impôts (un dispositif cumulable avec une CIP). S’ils sont professeurs de sport, les sportifs de haut niveau peuvent bénéficier d’un emploi réservé à l’INSEP ou à la Direction régionale de la jeunesse et des sports (DRJSCS) avec les aménagements horaires dont ils ont besoin.

Enfin, de nombreux sportifs recherchent par eux-mêmes des sponsors pour payer leurs frais. Certaines entreprises se sont d’ailleurs engagées dans cette démarche en vue des J.O de Paris 2024 pour soutenir les athlètes et para-athlètes prometteurs. Mais tous les sportifs ne sont pas logés à la même enseigne côté parrainage et certaines disciplines ont plus la faveur des marques que d’autres, d’autant que la moitié des sportifs de haut niveau font partie de la catégorie Espoirs (2019, source ministère des sports) et sont donc souvent inconnus du grand public. En 2009, le perchiste vice-champion du monde Romain Mesnil avait par exemple décidé de courir nu dans les rues de Paris pour trouver un nouveau sponsor après avoir été lâché par le sien et alerter sur la situation précaire du sport de haut niveau en France. De plus en plus de sportifs de haut niveau lancent ainsi des cagnottes en ligne pour trouver les financements dont ils ont besoin.

Combien gagne un champion olympique ?

Aux Jeux-Olympiques de Tokyo en 2021, la France reversait 65 000 euros pour une médaille d’or, 25 000 euros pour une médaille d’argent et 15 000 euros pour une médaille de bronze. Certains pays sont plus généreux comme Hong-Kong, qui verse à ses médaillés d’or près de 642 000 dollars, ou la Turquie qui propose à ses athlètes en or une pension de retraite mensuelle qui équivaut à deux fois le salaire minimum en plus d’une prime de 383 000 dollars.

Mais tous les pays ne récompensent pas les résultats ! Lors des J.O d’hiver de Pékin en 2022, seuls 32 pays sur les 91 présents ont versé des primes à leurs athlètes.

Crédits photo : AUFORT Jérome/stock.adobe.com

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