Faut-il vraiment sourire au travail pour réussir et être apprécié ?

Au travail, certains sourires valent mieux que de longs discours…Il y a ce collègue fraîchement arrivé, ayant le sourire carnassier et l’envie de tout révolutionner et cette collègue au sourire timide et forcé parce qu’elle est lassée de voir les promotions lui passer sous le nez. Et vous, quel sourire affichez-vous au travail ? Le sourire est-il vraiment un indispensable pour réussir dans un job ? Une étude réalisée par FLASHS pour Cheerz décrypte nos manières de sourire au travail.

Sourire au travail, une obligation implicite

Esquisser un sourire quand vous croisez un collègue d’un autre service à la machine à café ou un manager, 34% des sondés avouent le faire sans vraiment d’envie. Et ce sont les femmes qui se sentent le plus forcées à sourire, 71% pensent qu’elles doivent afficher une mine réjouie et plaisante au travail et que ce manque de sourire pourrait leur être reproché dans le cadre professionnel.

Ce sourire contraint semble donc s’adapter aux circonstances mais peut aussi s’avérer utile pour soi-même puisque les études scientifiques sont unanimes : il libère de la sérotonine et des endorphines. Enfin, sourire peut aussi avoir un effet sur son propre ressenti, parce que vous mimez cette expression de bonheur, vous ressentez un effet positif immédiat. Ce que confirme des travaux scientifiques publiés en 2022 dans la revue Nature Human Behavior.

Garder un sourire de façade peut aussi être épuisant

41% des personnes interrogées par l’étude affirment sourire pour « faire bonne figure » dans une réunion tendue et 27% par réflexe automatique parce qu’il croise collègue connu…des rictus forcés qui peuvent vite rendent malheureux si notre situation personnelle ou professionnelle ne prête pas forcément à sourire.

Cette dissonance contribue à un épuisement professionnel. 44% des salariés déclarent que l’obligation implicite de sourire dans le cadre de son travail cause une fatigue émotionnelle qui peut s’avérer néfaste pour sa bonne santé mentale.

D’après une étude américaine menée par des scientifiques des universités d’Etat de New York et de Pennsylvanie, l’adoption d’un sourire de façade peut conduire à des comportements problématiques comme l’alcoolisme. Cette situation concerne principalement les professionnels en contact avec de la clientèle, dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration, de la vente mais aussi dans l’enseignement et les métiers de la santé.