De combien devrait augmenter le SMIC en 2023 ?

Le salaire minimum, qui s’élève aujourd’hui à 1 329,05 euros net, pourrait connaître plusieurs augmentations en 2023.

Une revalorisation de 1,8%

Avant chaque nouvelle hausse du Smic, un panel d’économistes est consulté et fournit un rapport dans lequel il donne ses orientations. Pour rappel, le Smic est revalorisé automatiquement en fonction de l’inflation suivant deux critères :

• La hausse des prix mesurée auprès des 20% des ménages aux revenus les plus faibles
• La moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base des ouvriers et des employés

La hausse du salaire minimum au 1er janvier 2023 devrait ainsi être de l’ordre de 1,8% selon l’estimation provisoire du panel d’experts, soit environ 24 euros. Le rapport précise néanmoins que « compte tenu de la dynamique d’inflation, les chiffres définitifs seraient susceptibles d’être un peu plus élevés. »

Le taux d’inflation pris en compte pour la revalorisation de ce début d’année sera connu le 15 décembre prochain, lors de la réunion de la CNNCEFP (Commission nationale de la négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle) qui portera justement sur la hausse du Smic.

Le salaire minimum a déjà connu plusieurs hausses au cours de l’année, au 1er janvier, 1er mai et 1er aout, pour une augmentation totale de 5,6%. Il s’élève aujourd’hui à 1 329,05 euros net. L’année 2023 devrait connaître la même dynamique selon le comité d’experts : « Il n’est pas à exclure que le Smic connaisse encore, en 2023, une ou plusieurs revalorisations infra-annuelles. »

Les experts déconseillent tout coup de pouce

Dans leur rapport, les économistes dirigés par Gilbert Cette déconseillent en revanche tout coup de pouce supplémentaire de la part du gouvernement. Une recommandation qui n’a pas bougé d’un iota depuis 2008, date de la création de ce panel d’experts. Selon eux, « une dynamique trop forte du Smic pourrait avoir des effets négatifs sur l’emploi des travailleurs les plus fragiles ».

Les économistes préconisent par ailleurs de sortir du système de revalorisation automatique et suggèrent plutôt une indexation « sur la moyenne des évolutions des minima salariaux d’un panel de branches [professionnelles]. »

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