Les Allemands favorables à la sieste au travail

Cette semaine, plusieurs pays d’Europe du Sud ont connu des températures caniculaires, dépassant par endroit les 40 degrés. Cette hausse du thermomètre fait réfléchir en Allemagne car le pays n’est pas épargné par les vagues de chaleur estivales : il a fait 35 degrés à Berlin et près de 38 degrés en Bavière ces derniers jours.

Une idée proposée par des professionnels de santé

« Lorsqu’il fait chaud, nous devrions prendre exemple sur la façon dont les gens travaillent dans les pays du Sud : se lever tôt, travailler de manière productive le matin et faire une sieste à midi » a déclaré le président de l’association des médecins des services de santé publique allemands, Johannes Niessen. Selon l’avis de plusieurs médecins, la productivité des travailleurs baisse dès qu’il fait chaud.

Cette proposition des médecins allemands a reçu le soutien du ministre de la Santé du pays, Karl Lauterbach. Dans un tweet, il a reconnu que « la sieste lors des périodes de chaleur n’est pas une mauvaise suggestion. C’est médicalement sûr pour de nombreuses professions ». Mais selon lui, c’est aux employeurs et aux employés de négocier cela eux-mêmes.

La Fédération des associations patronales allemandes (l’équivalent du Medef) ne s’oppose pas à l’idée, suggérant plutôt de laisser les employeurs instaurer plus de flexibilité sur les horaires de pause-déjeuner par exemple.

Et en France, on peut faire la sieste au travail ?

En principe, aucun article de loi n’empêche la pratique de la sieste sur son lieu de travail, à condition qu’elle soit réalisée pendant des temps de pause du salarié. Une sieste en dehors des heures de pause pourrait être assimilée à une faute grave passible d’un licenciement.

La tolérance en matière de sieste peut aussi dépendre de chaque employeur. Certains vont installer des pièces dédiées pour le repos de leurs salariés sur leurs temps de pause par exemple. Si aucun aménagement n’est prévu dans votre entreprise, vous pouvez toujours vous assurer d’avoir l’aval de votre employeur sur le sujet, en posant clairement la question au service RH ou à un représentant du personnel.

Une étude de la NASA pourrait peut-être convaincre votre employeur : la sieste serait bénéfique pour notre cerveau si elle dure environ 26 minutes. L’agence spatiale américaine avait remarqué des hausses de la vigilance et de la performance de leurs pilotes qui avaient dormi dans leur cockpit, par rapport à ceux qui n’avaient pas fait de sieste. Une bonne prévention contre les accidents du travail surtout quand on exerce des métiers à risque, dans le secteur de l’industrie ou du bâtiment par exemple.

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