Christian, responsable de résidence étudiante : « Je connais les parents, les amis et les petits tracas de tous mes locataires ! »

Christian Madilu est entré dans la vie active comme merchandiser dans le prêt-à-porter. Un univers à mille lieues de celui dans lequel il évolue aujourd’hui. « Le point commun, c’est le contact client. Même si la relation est très différente ! Je croise mes locataires plusieurs fois par jour. Je connais leurs parents, leurs amis, leurs petits tracas et certains de leurs secrets. Quand ils s’en vont, j’ai souvent un pincement au cœur ! »

Du prêt-à-porter à la para-hôtellerie

Le point de bascule a eu lieu en 2021, à son retour du Portugal. « J’y ai travaillé pendant quelques années avant de revenir en France » retrace Christian. A son arrivée, il décide de chercher un petit boulot le temps de reprendre ses marques. Il repère une offre d’emploi de Sergic, pour un poste d’assistant responsable de résidence étudiante à temps partiel. « Je me suis dit « pourquoi pas, 20h par semaine, ça me laisse du temps pour mes projets ». Sans me douter que je serais toujours là trois ans plus tard ! »

Le coup de cœur est immédiat et l’ascension, fulgurante : « Je suis passé responsable adjoint au bout d’un an dans une résidence située à Jouy-en-Josas, dans les Yvelines, retrace Christian. L’année suivante, il est promu responsable de résidence. Dernier rebondissement en date :« Je viens d’évoluer comme responsable multisites. Je m’occupe toujours de mon établissement, mais j’en gère désormais deux autres à distance. »

Son cas est loin d’être isolé au sein du groupe. « On a de belles possibilités d’évolution en interne. Il y a huit ans, ma responsable régionale préparait les petits-déjeuners des résidents, illustre-t-il. La plupart de mes collègues ont commencé au plus bas avant de monter au plus haut ! »

« L’aspect social est très présent »

Christian aborde chaque journée avec enthousiasme : « Tout me plaît ! L’aspect social est très présent, mais nous sommes également garants de la propreté et du bon fonctionnement de l’établissement. On supervise les interventions techniques, la déco des logements, le ménage... » Christian met volontiers la main à la pâte : « On apprend beaucoup auprès des prestataires. Maintenant je connais plein d’astuces pour faire partir les tâches résistantes ! » sourit-il.

La résidence de Christian propose certains services premiums : « On offre le petit déjeuner à nos locataires tous les matins. Il faut donc gérer le budget et les commandes pour approvisionner la cafétéria. Il y a une personne qui assure le service, mais je participe souvent pour échanger avec les résidents. »

Christian gère aussi les états des lieux d’entrée et de sortie des locataires. Une activité saisonnière qui suit de près le calendrier scolaire. « Ma résidence est située à proximité de HEC. En général les étudiants sont là pour un an. Mais dans certaines résidences, ils restent plusieurs années. Tout dépend de la durée de leurs études. »

Un management basé sur la confiance et l’autonomie

Le responsable consacre le reste de son temps à l’administratif (planification, suivi des interventions, etc.). « Mon bureau est situé dans la résidence principale. Comme elle compte plus de 300 logements, je suis épaulé par un adjoint et une assistante. Je me déplace tous les dix jours sur les deux autres sites pour voir si tout se passe bien. »

Christian fait confiance à ses adjoints pour gérer le quotidien. « Le but n’est pas de surveiller les équipes. On nous apprend à leur laisser de l’autonomie, à déléguer pour favoriser la montée en compétences. Je suis là pour les aider mais je ne fais pas à leur place ! »

« On doit surtout faire preuve de logique au quotidien »

La relation est tout aussi détendue avec les étudiants. « J’avais 26 ans quand j’ai commencé. Comme j’ai presque le même âge qu’eux, les locataires me testaient un peu au début. Ils cherchaient à connaître mes limites ! » Christian a vite trouvé la bonne posture pour s’adresser à eux. « Je trouve qu’ils sont vraiment dans l’écoute, comme on essaie de l’être avec eux », souligne-t-il.

Avoir un bon sens relationnel ne suffit pas pour exceller à ce poste. « Il faut aussi être très autonome. Ça m’a même choqué en arrivant car dans la vente, mon manager était tout le temps sur mon dos. Ici on nous donne les outils puis on nous laisse travailler. »

Si Christian a suivi une formation de deux semaines pour « apprendre les bases », il a essentiellement appris son métier sur le terrain. « Chaque problématique est particulière, on doit surtout faire preuve de logique au quotidien », relève-t-il. Il faut aussi être « organisé et tenace » pour trouver des solutions quelle que soit la situation. Résultat : « On ne s’ennuie jamais ! »