Semaine de 4 jours : les salariés belges ne sont pas convaincus

À l’automne dernier, la Belgique faisait rêver de nombreux salariés français en adoptant la semaine de quatre jours. Un an plus tard, le bilan de l’expérience est mitigé. La plupart des Belges préfèrent rester sur le modèle d’une semaine de cinq jours par semaine afin de privilégier des journées de travail plus courtes.

Les travailleurs préfèrent un rythme plus équilibré sur cinq jours

La semaine de quatre jours en Belgique reposait sur une durée de travail équivalente à la semaine classique de cinq jours. En moyenne, les employés belges travaillent 38 heures par semaine donc ils devaient réaliser des journées de plus de 9 heures pour passer à la semaine de quatre jours. Basée sur le volontariat, elle n’a pas séduit les salariés qui préfèrent des journées moins chargées plutôt que des horaires à rallonge pour gagner un jour de congé supplémentaire.

Une étude réalisée par un prestataire de services RH et relayée par les médias belges révèle que seulement 1 Belge sur 100 a recours à la semaine de quatre jours. 74% des travailleurs préfèrent conserver le régime actuel et plus de la moitié voient plus d’inconvénients à la semaine de travail raccourcie. Selon une autre étude, les employés la redoutent d’ailleurs plus que les ouvriers.

De manière générale, la semaine de quatre jours ne semble pas convaincre les salariés, si le temps de travail reste le même mais se retrouve juste plus condensé. En France, le test réalisé à l’Urssaf Picardie avec 36h de travail à effectuer sur quatre jours n’a pas convaincu les salariés. Seuls 3 sur 200 se sont portés candidats.

Et si la semaine de quatre jours à 32h était la solution ?

Les entreprises qui vantent les mérites de la semaine de quatre jours ont souvent opté pour un temps de travail réduit avec un maintien de salaire. C’est le cas de certaines entreprises pionnières en France comme LDC ou Elmy.

Outre Rhin, la semaine de quatre jours de 32h à salaire égal commence à faire des émules, notamment dans le secteur de l’industrie. 50 entreprises de la région berlinoise vont l’expérimenter pendant six mois et le syndicat IG Metall aimerait l’instaurer pour tous les employés. L’Allemagne connaît comme la France, un manque de main d’œuvre dans de nombreux secteurs et l’instauration de ce nouveau rythme de travail pourrait se révéler attractive pour les candidats.

Pour l’instant, en France, un test à grande échelle n’est pas prévu mais la Première ministre, Elisabeth Borne a demandé au Comité économique, social et environnemental de dresser un état des lieux des organisations du travail alternatives en Europe, parmi lesquelles la semaine de quatre jours, d’ici mars 2024. 22% des salariés français sont en tout cas convaincus qu'elle va devenir la norme dans les prochaines années.

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