Être bien au travail

Salariés du privé et du public, les meilleurs ennemis ?

Par Flavien Chantrel • Mis à jour le 5 février 2015 à 12h07, publié en juin 2014

Près de la moitié des employés du privé ont une mauvaise opinion de ceux du public pourtant presque autant envisageraient d'y travailler pour la stabilité de l'emploi ou encore les avantages sociaux et l'ambiance de travail.

Salariés du privé et du public, les meilleurs ennemis ?

Simple hasard ou opportunisme, un sondage OpinionWay publié cette semaine s'interroge sur la vision qu'ont les agents du privé sur ceux du public et vice versa. Sans surprise, les premiers chiffres confortent les idées reçues : 39% des salariés du privé déclarent ainsi avoir une mauvaise opinion de ceux du public, lesquels sont eux-mêmes 18% à partager cette idée. Interrogés sur les qualificatifs qui s'appliquent le mieux au public ou au privé, les poncifs s'enchaînent. Parmi les premiers mots associés par les salariés du privé à ceux du public on retrouve revendicateur contre ambitieux ou travailleur pour ceux du privé.

> Comment les Français perçoivent les fonctionnaires ?

Le match se poursuit sur le terrain des avantages. Alors que les agents du public placent à 44% l'équilibre vie professionnelle et vie privée comme un privilège lié à leur statut, ceux du privé estiment que les employés du public sont avantagés pour la retraite. Les fonctionnaires, eux, jugent que les salariés du privé sont plus favorisés au niveau du salaire (55%), alors que dans le privé on met surtout en avant l'autonomie dans le travail (34%). Les avantages supposés ou réels des fonctionnaires semblent d'ailleurs cristallisés l'opinion de ceux du privé. Les jours de RTT des agents du public, ainsi que leurs conditions de travail ou encore leurs avantages sociaux (mutuelle, etc.) sont massivement cités comme des avantages par ceux du privé.

Le public, une situation qui se dégrade depuis 10 ans

Un point semble toutefois réconcilier public et privé : l'évolution des conditions de travail des salariés du public qui des deux côtés "se dégrade". Une opinion encore plus partagé par ceux du privé (66%) que ceux du public (56%). Mais face à la crise, 63% des salariés du privé estiment que leur situation se dégrade également, signe "d'une impression générale de tous dans le même bateau", note OpinionWay.

La fonction publique semble toutefois être encore un refuge : 41% des salariés du privé envisageraient d'y travailler notamment pour la stabilité de l'emploi (43%), les avantages sociaux et retraites (20%) et à la marge pour la moindre pression psychologique, les meilleurs horaires, l'ambiance et les conditions de travail. Finalement, il n'y a que "7% des salariés du privé qui n'iraient pas dans le public du fait d'une perception négative", conclut OpinionWay.

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