Salariés boomerang : ils racontent les raisons de leur retour

Connaissez-vous les salariés boomerang ? Il s’agit de collaborateurs, qui, après avoir travaillé et quitté une entreprise, finissent par y revenir quelques années plus tard. En France, 13% des actifs ont suivi cette voie en 2023 d’après une étude réalisée par UKG pour Morning Consult. Et cette tendance est à la hausse. Laure N’Da et Willem Peloponese nous racontent leur retour chez Assystem.

Un début de carrière chez Assystem

Après leurs études, ils ont tous deux débuté leur carrière chez Assystem, premier groupe d’ingénierie nucléaire européen. Willem est alors ingénieur en sûreté nucléaire. Son travail consiste « à s’assurer que tous les principes de sécurité sont respectés sur les installations nucléaires, de leur conception jusqu'à leur démantèlement ».

Laure N'DA

Offers et Senior project manager chez Assystem

Laure a commencé chez Assystem en tant qu’ingénieure d’études et cheffe d’équipe dans la région de Belfort. Elle a ensuite été affectée à Tours pour travailler sur le projet de construction de l’EPR de Flamanville. Puis, elle a rejoint Paris pour développer un projet en Angleterre pour EDF. Le fournisseur d’électricité a fini par lui proposer de rejoindre ses effectifs pour poursuivre la gestion de ce projet qu’elle avait commencée chez Assystem. « C’était une superbe opportunité que je ne pouvais pas refuser », confie Laure. Willem, quant à lui, est resté cinq ans chez Assystem avant de partir vers de nouveaux horizons professionnels : « Je voulais voir autre chose », résume-t-il.

« Si tu veux revenir, reviens ! ».

Laure et Willem ont nourri leur expérience professionnelle, chacun de leur côté, avant de revenir à leurs premiers amours professionnels. Pour Laure, cette parenthèse a duré huit ans. « J’ai été recontactée par un de mes anciens managers d’Assystem, qui avait un besoin. Dans ma précédente entreprise, j’avais le sentiment d’avoir atteint ma zone de confort et je réfléchissais à en changer. L’offre est arrivée à ce moment-là », retrace-t-elle. « J’avais envie d’être bousculée professionnellement et Assystem me proposait ce nouveau challenge ». En plus du sujet qui l’intéressait, Laure a accepté ce virage, car il lui permettait « de continuer à travailler sur des projets à l'international ». Elle est aujourd’hui chargée du pilotage des offres nucléaires partout dans le monde.

Willem Peloponese

Ingénieur en sûreté nucléaire

Pour Willem, le constat était un peu le même. « Dans mon ancienne boite, j’avais atteint un niveau confortable, j’étais responsable d’activité, mais je voulais continuer d’apprendre, j’avais envie de gagner en expertise, d’améliorer mes compétences techniques. Et je sentais bien que cette organisation n’allait pas m’offrir les opportunités auxquelles j’aspirais ». Willem avait toujours gardé des contacts avec ses anciens collègues : « Ils m'ont dit, si tu veux revenir, reviens ! » A son retour, Willem a fait part de son envie de former les plus jeunes. Un souhait qu’il a concrétisé : « Je forme désormais des alternants, des stagiaires et de jeunes ingénieurs. Je vais bientôt être responsable d'équipe, tout en continuant ma progression technique pour devenir un expert », explique-t-il fièrement.

Une organisation « agile »

Comme Laure, il considère que son expérience dans une autre entreprise lui a été bénéfique, et que les compétences qu’il a acquises ailleurs sont profitables à sa nouvelle organisation.

Selon eux, Assystem se démarque par de nombreux atouts. « Je pense que l’avantage principal, est l’agilité dont Assystem fait preuve », explique Laure, en comparant avec son ancien employeur « dont les processus de suivi projets peuvent être lourds ». D’après elle, Assystem est une société capable de s'adapter rapidement aux imprévus et aux changements de son industrie. « Tout peut aller très vite, on développe nos propres façons de faire ». L’agilité que Laure décrit est observable à tous les niveaux : « À la fois dans le fonctionnement de l’organisation » entre les technologies, le management, la coopération entre les équipes et la culture d’entreprise, mais aussi la diversité des sujets : « On développe des projets très différents, tant au niveau de leur taille, que de leurs thématiques ». Laure aime le fait de travailler sur des sujets variés chaque jour. « Le lundi, on travaille sur un projet en Arabie saoudite. Le lendemain, aux Pays-Bas. Ensuite, on fait une offre pour la Pologne. C'est très challengeant et passionnant », révèle-t-elle.

Une entreprise inclusive et bienveillante

Willem, quant à lui, estime qu’Assystem se distingue par « son ouverture d’esprit », notamment sur son engagement en faveur de l'inclusion des personnes issues de la communauté LGBTQIA+. « Nous avons même des ambassadeurs sur ces sujets, c’est quelque chose que je n’ai vu nulle part ailleurs », souligne-t-il. Il apprécie aussi le fait que l’entreprise encourage autant la mobilité des collaborateurs, qu’elle soit géographique ou sectorielle. « Quand je suis revenu, je ne voulais pas travailler sur des projets français. J'ai travaillé deux ans pour l'Arabie Saoudite, puis j’ai souhaité changer et ma demande a été acceptée ». Willem estime que cette « flexibilité » est un avantage considérable chez Assystem : « J’ai l’impression que c’est vraiment dans l’ADN d’Assystem de permettre aux collaborateurs de bouger ». Par ailleurs, d’après lui, « l’ancrage très fort d’Assystem dans le nucléaire, permet d’expérimenter des activités et situations diverses et variées (bureau d’études, chantiers de construction et essais, exploitation de diverses centrales ou usines du cycle du combustible, stockage des déchets et démantèlement en passant par le transport de matière nucléaire), qui seraient impossibles à mettre en place ailleurs ».

Au-delà des engagements et des avantages du groupe, le climat de travail est agréable. « C’est un vrai plaisir de venir travailler », rapporte Willem. Même ressenti pour Laure : « Assystem a été ma première entreprise et j’en suis partie avec regret car je m’y sentais bien. Je suis très heureuse d'être revenue ».

Accueilli « à bras ouverts »

À son retour, Willem a été accueilli « à bras ouverts » par ses anciens collègues, comme par les RH. « J’avais l’impression de revenir chez moi », raconte-t-il. Laure s’est aussi « sentie en confiance » et « attendue » dans cet environnement connu. « Le premier jour, avec l'annonce de mon arrivée, j'avais des messages d’anciens collègues me souhaitant un bon retour », se rappelle-t-elle. Si autrefois, le fait de changer de travail pouvait être mal perçu, la mobilité professionnelle est aujourd’hui encouragée, marquant un tournant dans le rapport des collaborateurs à leur entreprise.