Salariés aidants : comment arrêter de culpabiliser ?
Et si vos compétences étaient inestimables ?
Médecin des aidants et auteure de Ma famille, mon job et moi, le Dr Hélène Rossinot nous livre ses conseils pour arrêter de culpabiliser quand on est un salarié aidant.
Vous avez de nombreuses compétences à faire valoir
Trop de clichés péjoratifs sont encore associés aux aidants dans les entreprises, « une vision à mettre en parallèle avec l’image négative qu’on a du handicap en France, qu’on voit souvent comme un manque, quelque chose à compenser » selon Hélène Rossinot.
Pourtant, non seulement la plupart des entreprises comptent probablement des aidants dans leurs rangs sans même le savoir, mais ces derniers ont aussi beaucoup à leur apporter ! En soutenant un proche, au fur et à mesure des années, un salarié développe en effet de nombreuses compétences. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les soft skills, ou compétences interpersonnelles.
Par exemple, l’écoute, l’empathie ou la coordination d’une équipe détaille la docteure Hélène Rossinot : « Si vous accompagnez un parent âgé qui reste à son domicile et que vous coordonnez toute l’équipe des auxiliaires de vie, les infirmières, les passages, l’aide-ménagère… globalement vous avez une bonne idée de comment fonctionnent les plannings, les jours de congés, etc. Vous savez gérer une équipe. »
Certes, l’aide d’un proche au quotidien peut engendrer de la fatigue ou des petits retards... mais vous avez aussi beaucoup à faire valoir à travers les soft skills développées !
« Ce sont des choses qui s’apprennent au travail mais qui s’apprennent aussi dans la vie et c’est très important de le mettre en valeur, que ce soit dans un entretien d’embauche ou sur un CV. Il ne faut pas en avoir honte, au contraire, il faut le mettre en valeur parce que c’est un atout. Aujourd’hui, les recruteurs, à diplôme et expérience similaires, ils privilégieront quelqu’un qui peut montrer qu’il sait appliquer ces compétences dans la vraie vie. »
Vous n’êtes pas un poids pour votre entreprise
Ce type de préjugés, « poids, boulet, faiblesse », Hélène Rossinot l’entend régulièrement en consultation. De nombreux aidants sont en effet tiraillés par le sentiment de ne pas en faire assez ou de ne pas faire assez bien… pour leur proche à qui ils viennent en aide, pour leur entreprise mais aussi pour eux-mêmes. Un véritable cercle vicieux dans lequel il faut veiller à ne pas s’enfermer conseille notre spécialiste : « Il faut sortir de la honte et de la culpabilité (…) Personne ne fait jamais assez donc ce n’est pas la peine de s’autoflageller. Quand on est aidant, on fait de son mieux et c’est déjà beaucoup. »
Mais un autre phénomène fragilise souvent le moral des salariés aidants : la vulnérabilité. « Quand on se sent vulnérable, on a tendance à penser que tout le monde nous voit vulnérable. En tant qu’aidant, on se sait souvent un peu plus fatigué, moins concentré, etc. Et on pense que tout le monde le voit. Spoiler : la majorité des gens ne regardent qu’eux-mêmes. »
Gardez également en tête que, malgré les éventuels coups de mou, votre travail est estimé et que vous n’êtes pas là par hasard ! « Je n’ai jamais vu une entreprise embaucher quelqu’un ou garder quelqu’un par pitié. Le monde de l’entreprise ne marche pas comme ça… si vous êtes là, c’est pour une bonne raison ! Vous êtes un peu moins en forme en ce moment ? On a tous des passages un peu moins bon. Cela ne veut absolument rien dire. »
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