Etes-vous mieux ou moins bien payé que le reste des Français ?

L’INSEE a dévoilé son étude annuelle sur les salaires du secteur privé. Elle concerne les revenus des salariés français en 2020.

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Un Français sur deux gagne moins de 2005 euros net

D’après l’INSEE en 2020, le salaire médian en France est de 2 005 euros net pour les salariés du privé : la moitié des salariés gagne moins de cette somme quand l’autre moitié gagne plus. Le salaire moyen se situe quant à lui à 2 518 euros net à temps plein. Par ailleurs :  

• Les 10% de salariés qui gagnent le moins en France touchent moins de 1 343 euros net (+1,1%). 
• Les 10% de salariés qui gagnent le plus en France touchent plus de 4 033 euros net (+4,3%). 
• Les 1% de salariés qui gagnent le plus en France touchent plus de 9 638 euros net.

Les écarts de salaires varient également d’un secteur d’activité à l’autre, les secteurs les plus rémunérateurs étant ceux comptant le plus de cadres, comme celui des services financiers, quand le secteur scientifique et technique concentre une forte proportion d’employés et d’ouvriers : 

• 1 681 euros net en moyenne dans les activités scientifiques et techniques 
• 2 275 euros net en moyenne dans la construction 
• 2 485 euros net en moyenne dans le tertiaire 
• 2 773 euros net en moyenne dans l’industrie 
• 3 583 euros net en moyenne dans l’information et la communication 
• 3 750 euros net en moyenne dans les services financiers

Les salaires ont-ils augmenté en 2020 ? Le trompe-l’œil du Covid

En moyenne, les salaires équivalent temps plein (EQTP) ont augmenté dans le secteur privé en 2020. Pourtant, si L’INSEE évoque un chiffre de 3% en tenant compte de l’inflation, l’institut rappelle également que ce chiffre est à prendre avec des pincettes puisqu’il ne tient pas compte des effets de la crise Covid. 

En effet, un grand nombre d’emplois a été détruit lors de cette période, notamment avec la mise en place du chômage partiel (1 salarié du privé sur 3 en a bénéficié). Une destruction, même momentanée, qui a davantage touché les emplois moins qualifiés et moins rémunérés, en particulier les ouvriers et les employés. Ces derniers ont donc été exclus du calcul de la moyenne des salaires.  

A l’inverse, les cadres – qui touchent de meilleurs salaires - ont pu télétravailler beaucoup plus facilement durant la crise et ne pas subir le chômage partiel. Mécaniquement, ces effets structurels ont donc fait augmenter la moyenne des salaires perçus sur l’année !

Or comme le précise l’INSEE, « lorsqu’ils ne sont pas mesurés en équivalent temps plein mais rapportés à la durée contractuelle des emplois, les salaires (…) ont chuté de 4,0 % en 2020. »

L’écart salarial entre les femmes et les hommes persiste 

L’écart de salaire reste important entre les femmes et les hommes, de l’ordre de 15,2% en moyenne Le salaire net moyen des femmes a néanmoins plus progressé que celui des hommes, 3,8% contre 2,9%, soit une diminution de 0,9 points de l’écart du salaire moyen (5,7 points depuis 2008). 

Le salaire médian est ainsi chez les femmes de 1 881 euros net quand il est de 2 101 euros chez les hommes, soit un écart de 220 euros. 

Ces écarts s’expliquent en partie par la faible représentation des femmes parmi les hauts salaires - elles ne représentent que 21,3% des 1% de salaires les plus élevés - mais aussi par la très grande disparité de revenus entre les hommes et les femmes les mieux payé de France : les hommes culminent à 10 847 euros net quand les femmes ne touchent en moyenne que 7 698 euros net. 

A noter également, comme le précise l’INSEE, que les femmes occupent plus souvent des emplois à temps partiel. En conséquence, « l'écart moyen de rémunération serait encore plus important si les salaires perçus n'étaient pas rapportés au volume de travail. »

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