Que risque-t-on quand on arrive en retard au travail ?

Embouteillages, panne de transport, enfant malade ou tout simplement réveil qui ne sonne pas : il existe plein de raisons d’être en retard à son travail. Mais outre le regard réprobateur de ses collègues ou de son manager, que risque-t-on vraiment quand on arrive en retard ? On vous éclaire sur la question.

Qu’est-ce qu’un retard au travail ?

Vous pouvez vous considérer en retard dès lors que vous ne respectez pas les horaires prévus par votre contrat de travail ou les horaires collectifs fixés par la convention collective de votre entreprise. Ces horaires vous ont généralement été communiqués lors de votre prise de poste ou sont affichés au sein de l’entreprise.

Si votre contrat de travail précise que vous commencez à 9 heures. Vous n’êtes pas en retard si vous arrivez dans votre espace de travail à 9 heures précisément. Cependant, si vous franchissez la porte de votre bureau à 9H10, vous êtes techniquement en retard.

En revanche, inutile d’arriver 10 minutes en avance pour être sûr d’être à votre poste à 9 heures. Ces minutes d’avance ne sont pas payées et s’assimilent à du travail gratuit. Par exemple, si vous devez ouvrir un service ou un commerce à 9 heures, vous devez juste être arrivé sur place à l’heure dite.

Une tolérance quand c’est exceptionnel

Vous avez eu un imprévu ce matin et vous n’arriverez pas à l’heure ? Votre employeur ne peut pas vous licencier pour un retard exceptionnel de quelques minutes, surtout s’il est indépendant de votre volonté (intempéries, panne ou grève de transport). En revanche, essayez de prévenir votre manager dès que vous avez conscience de votre retard afin qu’il puisse anticiper le problème d’organisation au sein de l’équipe.

Dans certaines entreprises, il existe aussi une flexibilité horaire avec une fourchette d'arrivée et de départ, par exemple entre 8H30 et 9H30 le matin, et 17H30-18H30 le soir en fonction de l'heure d'arrivée du salarié. La notion de retard est donc là un peu différente, du moment que le salarié respecte ses heures de travail journalières. Par exemple, il peut compenser une arrivée plus tardive le matin en finissant plus tard le soir. Ce n'est évidemment pas la même situation si vous devez pointer à heures fixes et respecter des tranches horaires précises chaque jour.

Des sanctions peuvent survenir quand le retard est régulier

Si un retard exceptionnel n’entraîne pas de sanctions disciplinaires, les retards réguliers ou répétés deviennent compliqués à gérer au sein d’une équipe et peuvent entraîner des conséquences sur l’organisation du travail collectif.

En général, un rappel à l’ordre à l'oral ou lors d'un point de recadrage peut suffire mais l’employeur peut vous aussi vous sanctionner par un blâme ou un avertissement. Vous recevrez un courrier avec accusé de réception vous informant de cette sanction qui doit obligatoirement être formulée par écrit.

Votre employeur peut aussi prendre la décision d’une mise à pied en raison de vos nombreux retards. Dans ce cas, votre contrat de travail sera suspendu, vous ne pourrez plus vous rendre dans les locaux de l’entreprise et vous perdrez votre rémunération en fonction de la durée de cette sanction.

Si vos retards répétés nuisent au bon fonctionnement de l’entreprise, vous risquez un licenciement pour faute grave. Cette sanction interviendra après plusieurs avertissements non suivis d’effet. Elle sera aussi étudiée en fonction de l’ancienneté du salarié. Ainsi, plusieurs retards sur une durée d’un mois alors que vous n’en avez jamais eu depuis le début de votre contrat ne peuvent pas être caractérisés comme une faute grave selon la Cour de cassation.

Pour vous licencier, votre employeur devra prouver que vos retards ont causé des perturbations dans l’organisation du travail collectif et que vous n’avez pas modifié votre comportement malgré les précédents avertissements.

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