Régime de retraite, accès au statut, "clause de conscience"... : les négociations du statut cadre reprennent
La deuxième séance de négociation interprofessionnelle, visant à redéfinir le statut cadre, reprend mercredi 21 février entre les organisations syndicales représentatives des salariés et le patronat.

Chronique d'une mort annoncée. Depuis le 21 décembre dernier, les premières négociations sur le statut cadre ont débuté entre les syndicats et le patronat. La mise à jour du statut portera aussi bien sur la notion d'encadrement que sur la retraite des cadres suite à la fusion des caisses de l'Agirc et de l'Arcco mais aussi sur une éventuelle clause de conscience en cas de désaccord avec sa direction.
Une remise à plat nécessaire : aujourd'hui, 43 % des cadres n'ont pas de responsabilité hiérarchique contre 28 % dans les années 90. Et les cadres représentent 15 % des actifs contre 5 % dans les années 70. Au niveau salaire, la frontière se brouille encore davantage : quand dans les années 60 un cadre gagnait un salaire entre 1 à 4 fois supérieur à celui d'un ouvrier, l'écart n'est plus "que" de 1 à 2,7 aujourd'hui. Assez logiquement, ils sont nombreux aujourd'hui à déclarer que le statut cadre n'a plus grand sens. "Face à la désaffection croissante d’un nombre de plus en plus élevé de salariés vis-à-vis de la prise de responsabilités en entreprise, il y a une attente forte des personnels d’encadrement et une nécessité impérieuse pour les entreprises à redonner le désir de s’engager : c’est tout le sens de cette négociation", peut-on lire sur le site de la CFE-CGC, le syndicat de l'encadrement. Mais selon un récent sondage, si la réforme est attendue par plus de la moitié des cadres 73 % d'entre eux craignent également qu'elle "fragilise [leur] protection sociale".
L'encadrement, enjeu des négociations
Que veut dire encadrer ? Pour la CFE-CGC, il existe 3 différents critères objectifs, communs à toutes les branches professionnelles, permettant de délimiter la responsabilité des cadres : "compétence, responsabilité, initiative et complexité de l’activité conduite". Des notions qui seront à préciser alors que l'accord doit s'appliquer ensuite à toutes les branches et à toutes les entreprises. Le statut cadre pourrait alors se rapprocher de la distinction anglaise entre manager et non-manager.
> Quelle est l'origine du mot cadre ?
Pour donner des gages aux cadres, les syndicats ont mentionné l'idée d'une clause de conscience qui - comme pour les journalistes - permettrait de démissionner en cas de désaccord avec son employeur tout en ayant droit aux indemnités chômage.
Mais les débats pourraient aussi se déplacer vers le forfait-jour. Récemment, députés et sénateurs ont voté la possibilité de l'imposer aux cadres sans leur demander leur consentement. Dans le principe, le forfait-jour permet aux salariés de gérer leur temps de travail comme ils le veulent. Dans la réalité, ce dispositif permet surtout aux entreprises d'éviter de payer des heures supplémentaires...
> Et si le management c'était du dressage !
Photo : Istock, webphotographeer
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