Mobilité durable : 5 tendances de recrutement à surveiller en 2025
Vous exercez un métier de l'IT ou dans l’électricité ? Découvrez les métiers qui recrutent dans un secteur en plein boom.

Depuis 2009, le cabinet de recrutement et de conseils en ressources humaines, Rethic, recrute des candidats pour ses pôles « Transition énergétique » et « Mobilité durable & Smart City ». Ces derniers travaillent principalement pour de grands groupes internationaux ou des ETI spécialisées. Zoom sur les tendances du marché de l’emploi dans le domaine de la mobilité durable avec sa directrice associée, Elise Camplo.
Le développeur : un classique intemporel
Sur Hellowork, on compte actuellement près de 140 000 offres d’emploi de développeur informatique. Il va sans dire que la demande des entreprises ne se tarit pas, et ce, particulièrement pour les profils experts. Cette réalité est encore plus évidente dans des secteurs en pleine expansion, comme celui de la mobilité durable. « Ce métier a su s’adapter et demeure essentiel, commente Elise. Il est impensable pour un secteur de se passer du numérique, et c’est bien le cas pour la mobilité (billettique, application de calcul d’itinéraire, de comptage, de réservation et de paiement de charge électrique…). Les développeurs restent donc très demandés et appréciés, surtout s’ils se spécialisent dans le domaine de la mobilité. »
Les clients de Rethic recherchent des compétences spécifiques, telles que la maîtrise de Python, de l’environnement Linux ou encore de l’API management. « De plus en plus de systèmes embarqués sont installés, notamment dans les transports publics. Les entreprises ont donc tendance à privilégier les profils de développeurs mobiles pour créer les applications qui se trouvent dans le métro, le bus, le tram, sur les bornes de recharge électrique, ou même dans le GPS d’une voiture », souligne Elise.
Chez les développeurs, un intérêt pour les questions de transition énergétique peut être un atout au moment du recrutement, sans toutefois être essentiel. En revanche, ils se devront d'être ouverts d’esprit. « L’innovation fait partie intégrante de cette profession, et c’est encore plus crucial dans des domaines comme celui-là, explique Elise. Pour travailler avec des clients émergents, il faut des profils agiles, capables d’évoluer rapidement d’une technologie à l’autre. »
Un junior peut également décrocher un emploi dans ce secteur : « Si le candidat possède une première expérience réussie en alternance, dans les mêmes technologies que le poste, il peut tirer son épingle du jeu ! Comme il a moins d’expérience, on va lui demander qu’elle soit plus ciblée. Les profils d’experts sont aussi très recherchés, en particulier s’ils se spécialisent dans des domaines hautement réglementés, tels que la monétique. »
Les métiers de l’électricité : le rétro-chic
L’essor des nouvelles formes de mobilité entraîne une hausse de la demande pour les compétences en électricité. « On observe actuellement une demande croissante pour les bornes de recharge pour vélos, trottinettes, voitures, etc. Les mêmes profils étaient habituellement chargés d’installer l’éclairage d’un parking de centre commercial, par exemple. Cependant, ce projet était planifié toutes les X semaines dans une région donnée. Avec la mobilité durable, on a plutôt dix projets à la semaine », explique Elise.
Depuis plus d’un an, Elise et son équipe embauchent de plus en plus de techniciens qualifiés, en parallèle de l’accélération du déploiement des IRVE (infrastructure de recharge de véhicule électrique). « Les profils ayant une formation en fibre optique peuvent également être intéressants, car ils possèdent des compétences électriques et travaillent sur les entrées situées sur les pylônes de télécommunication. Pour ce qui est du raccordement, du déploiement, etc., la méthodologie est semblable. »
Outre l’intérêt croissant suscité par leurs profils dans le secteur en plein essor des énergies renouvelables, les spécialistes en électricité sont actuellement sous les projecteurs pour des emplois en gestion d’affaires, en conduite de travaux et en bureau d’études. « Ce retour a fait émerger de nouveaux postes, notamment ceux d’ingénieur d’affaires en IRVE, d’ingénieur hardware en IRVE et d’ingénieur en électromobilité. De plus, des profils avec une belle base en électricité et une activité cyclique, comme les chargés d’affaires et les chefs de projets en télécommunications, peuvent changer de carrière en se tournant vers l’IRVE », continue Elise.
Les postes fonctionnels : une tendance qui tient bon
Les métiers fonctionnels de l’IT, tels que l’architecte fonctionnel ou le chef de projet MOA, restent très demandés dans les entreprises, car ils assurent le lien entre la gestion de projet et les équipes techniques, explique Elise : « Par exemple, l’architecte fonctionnel échange avec l’ingénieur avant-vente ou le commercial, qui vont lui exprimer un besoin, puis il le traduit en spécifications techniques, qui seront ensuite mises en œuvre par un développeur. »
La gestion de projets de plus en plus complexes et transversaux oblige les chefs de projet à s’adapter à des référentiels et des méthodologies de plus en plus pointus et rigoureux, constate Elise. « En résumé, dans le passé, on avait une solution composée d’un lot mécanique, d’un lot électrique et d’un lot web. Désormais, s’y ajoutent un lot système embarqué et un lot application mobile, par exemple. Et, plus on multiplie les lots techniques, plus on aura besoin de quelqu’un capable de les traduire en spécifications fonctionnelles. »
Selon Elise, le métier de product owner est devenu indispensable pour s’adapter à la transformation agile et technologique actuelle, tout comme les certifications Scrum, Agile, PMP, SAFe, Kanban, etc.
L’intelligence artificielle : la tendance qui fait polémique
« L’intelligence artificielle est un peu l’icône rebelle du moment qui déferle en masse et étonne certains, mais qui fait aussi naître de l’inquiétude chez d’autres », remarque Elise, qui souligne que le secteur de la mobilité durable n’est pas en reste : « L’expert en IA peut offrir d’excellentes perspectives pour l’entreprise. En revanche, on peut craindre qu’elle ouvre la boîte de Pandore et devienne incontrôlable et, en ce sens, elle pourrait rendre obsolètes certains métiers ou réduire les opportunités d’emploi. D’autres pourraient aussi avoir des réserves quant à l’impact de cette technologie sur les relations humaines et sur la prise de décision. »
L’avènement de l’intelligence artificielle (IA) a donné lieu à l’émergence de professions en vogue, telles que celles des data scientists. Selon Elise, ces compétences deviennent des atouts clés, très convoités dans le cadre du développement de solutions IOT ou d’innovation, où l’IA s’avère être un outil incontournable pour assurer leur succès futur.
Selon son analyse, l’intelligence artificielle (IA) devrait également affecter les professions de la cybersécurité : « Je pense qu’ils devront se former sur ce sujet, car il sera nécessaire de le surveiller. »
Les postes helpdesk et administration de systèmes : une tendance en retrait
Le helpdesk est un service de gestion du support qui vise à simplifier le traitement des demandes (provenant de l’intérieur ou de l’extérieur de l’entreprise). Il fonctionne grâce à une automatisation des processus de résolution de tickets. Populaire dans les années 80/90, ces métiers sont désormais en perte de vitesse depuis l’avènement de Devops. « La mobilité durable ne fait pas exception : si les emplois persistent dans ce domaine, on observe une diminution proportionnelle du nombre de postes d’assistance technique dans les entreprises », souligne Elise.
Cette tendance ne concerne en revanche pas le support applicatif : « On recrute d’ailleurs régulièrement des niveaux bac+5 à cet effet. En revanche, le niveau « basique » a été remplacé par les chatbots, et cela va s’accentuer avec l’avènement de l’IA et son intuition dans les réponses. »
« Des candidats qui pensent aux générations futures »
Le secteur de la mobilité durable connaît une croissance importante et attire des profils très variés. « Nous embauchons des personnes de différents âges : certaines ont eu 10-15 ans d’expérience dans la fibre ou les télécoms avant et d'autres, plus jeunes, ont moins d’expérience mais ont été formées sur la partie IRVE », indique Elise.
Le point commun entre ces candidats ? « La notion de durabilité nécessite une réflexion profonde et globale. Les personnes intéressées par ces métiers se préoccupent généralement du bien-être des générations futures. De plus en plus de candidats cherchent un emploi en harmonie avec leurs valeurs à une époque où la prise de conscience écologique gagne en popularité dans toutes les générations », conclut Elise.

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