De la restauration à Paris au cabaret en Bretagne, la folle histoire de Mickaël
Un peu de paillettes dans votre vie pro.

Petit, Mickaël s’est d’abord rêvé fleuriste, avant de se tourner vers un tout autre secteur au travers d’un parcours classique et d’un plan déroulé sans accroc, avec un CAP Restaurant, en apprentissage, puis le passage du BEP Métiers de la restauration et de l’hôtellerie en candidat libre.
Mickaël s’épanouit dans son métier de chef de partie : pour preuve, il décroche les titres de meilleur apprenti au niveau départemental et au niveau régional. Il achève ensuite sa formation par un Bac pro Hôtellerie restauration à Granville et se lance au rythme des saisons. En été, le Mont-Saint-Michel, en hiver la Haute-Savoie. Mais ce qui le passionne plus que tout, c’est le monde du spectacle.
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Quand un seul métier ne suffit plus
Quelques années plus tard, il pose ses valises à Rennes, au sein d’un restaurant bien connu des habitants de la capitale bretonne. Et c’est à ce moment de sa carrière que le monde du spectacle s’invite officiellement dans sa vie pro, via l’organisation d’un événement pour l’anniversaire du restaurant en 2002 : “Je n’y connaissais rien ! J’ai utilisé les annonces diffusées sur Paris Danse pour monter ce spectacle d’un soir. Et l’événement a été un vrai succès.”
Le pied à l’étrier, Mickaël jongle ensuite plusieurs années entre la restauration et l’organisation de spectacles avec sa troupe d’artistes chanteurs et danseurs, cette fois à Paris. Jusqu’en 2009, il équilibre sa vie pro avec des missions d’intérim puis devient intendant pour le préfet de Paris, poste dans lequel il planifie et pilote l’organisation logistique et matérielle des différents événements qui ponctuent la vie de l’institution.
Indispensable, le passage par la Ville Lumière ne le convainc pas pour autant d’y poser définitivement ses valises. En 2014, nouvelle opportunité et retour à Rennes, où il prend en charge les équipes et la direction artistique d’un cabaret local, mais cette prise de poste est bientôt suivie d’une déconvenue : “Après six mois d’allers-retours entre Rennes et Paris pour mes équipes, c’est le dépôt de bilan. Je reprends alors un poste d’intendant pour le préfet de Paris, dans un hôtel particulier. Une situation confortable.”
Le coup de pouce de Noël
En 2015, Mickaël passe Noël en famille dans la Sarthe : “ Au fil des discussions, ma famille finit par me demander si, après 20 ans au service des autres, ce ne serait pas le bon moment pour lancer mon propre établissement. J’y pensais déjà mais cette discussion a servi de déclic. “ Et elle marque le début d’une nouvelle aventure trépidante, dans laquelle les visites de locaux s’enchaînent. " Quand je suis entré dans le local actuel du cabaret, un bâtiment vide autrefois utilisé pour faire de la soudure industrielle, je me suis tout de suite dit que ce serait cet endroit et pas un autre. On a obtenu un permis de construire mi-septembre 2017, pour une ouverture prévue le 1er décembre. En deux mois et demi, on a tout transformé et obtenu l’accord bancaire une semaine avant l’ouverture.”
Mais le jour J tout est prêt pour le lancement du Cabaret Moustache, avec une première saison de six mois qui comptabilise déjà 70 représentations. Dès avril 2018, l’établissement ouvre ses bureaux et les saisons s'enchaînent, avec un changement de revue chaque année. Racontée par Mickaël, l’aventure ne manque pas de piment, pourtant le directeur de cabaret semble rester plutôt serein. Son secret ? “J’ai pu m’appuyer sur un super maître d'œuvre et tout est allé tellement vite qu’on n’a pas eu beaucoup le temps de se poser pour réfléchir.” Mais son meilleur atout, c’est sa famille, car onze des douze membres que compte le conseil d’administration du cabaret sont des parents, oncles, tantes… : “Je suis très très entouré dans le pro comme dans le perso et c’est un soutien qui n’a pas de prix.”
“J’ai réalisé un rêve que je ne pensais pas accessible”
Pour que les prestations du cabaret soient à la hauteur de ses exigences, Mickaël ne compte pas ses heures : “En 2023, on a accueilli 5000 personnes de plus que l’année dernière. Je veux que tout soit à la hauteur, de l’arrivée sur le parking jusqu’au départ. Je vais bientôt avoir une personne pour me seconder comme responsable de bar et de salle, mais jusqu’ici je faisais de très grosses journées, surtout le week-end. En échange de quoi… j’ai réalisé un rêve que je ne pensais pas accessible.”
Aux commandes du cabaret, Mickaël tient aux détails qui n’en sont pas, fort de son expérience de restauration : “J’ai travaillé aussi bien dans des selfs montagnards que pour des Trois macarons Michelin. Dans mon établissement, je n’ai pas envie que les clients trouvent des bouteilles en plastique ou des serviettes en papier sur leur table. On est aussi très à l’écoute, pour être réactifs si par exemple on constate qu’un plat n’est pas à la hauteur de ce qu’on avait imaginé. On est à l’affût de tout, la qualité du travail sur scène doit aller de pair avec l’expérience du restaurant. Pour certains clients, leur venue au cabaret est un événement important de leur année, je ne veux pas les décevoir”.
Quant à ses prochains défis, Mickaël en identifie deux : “On a une très belle équipe artistique de danseurs et de chanteurs, ce qui va souvent de pair avec des ego dont il faut tenir compte. Et on a grossi, l’entreprise ne se gère plus comme avant. On a besoin d’apporter plus de structure, pour avoir plus de confort. A titre personnel, je dois aussi apprendre à ne plus travailler dans l’urgence. Si j’y parviens, je pense que tout le monde me remerciera !”
Cet article a été réalisé dans le cadre d’une série de portraits dédiés aux professionnels du tourisme, en partenariat avec le Gouvernement.
Crédit photo : stock.adobe.com - Евгений Вершинин
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