Comment devenir réserviste en parallèle de son job ?

Avoir un job tout en s’engageant pour son pays, c’est possible ! Actuellement en France, il existe 76 000 réservistes engagés au sein de l’Armée, de la gendarmerie ou de la police nationale. Salariés au quotidien, ils assurent aussi la défense des citoyens pendant quelques jours ou semaines par an. Découvrez le parcours de Charles, réserviste au sein de l’armée.

Une envie d’engagement née après les attentats de 2015

S’investir pour une cause découle souvent d’une prise de conscience : un élément déclencheur dans son quotidien qui pousse à s’engager et à donner de son temps pour une action en dehors de son activité de salarié. Pour Charles, tout a commencé à la suite des attentats en 2015. Il a eu envie de défendre et de protéger les citoyens face à la menace terroriste.

Il s’engage au sein de l’Armée : « Est considéré comme réserviste toute personne attenante à la réserve opérationnelle, ça peut être d’anciens militaires ou des jeunes qui réfléchissent avant de s’engager et qui veulent une première approche de la fonction militaire », explique le jeune salarié qui a été réserviste pendant près de trois ans.

Un deuxième travail « pas trop engageant » accessible aux salariés comme aux étudiants. Au niveau de la contrainte horaire, « le réserviste doit faire minimum une semaine par an mais il y a parfois des missions de réserviste plus importantes », détaille Charles. Ce qui est donc largement faisable quand on a un emploi. En moyenne, les réservistes effectuent environ 30 jours par an.

« L’avantage c’est que l’on peut choisir ses missions et ses périodes, un peu comme l’intérim. On reçoit des mails avec des propositions chaque semaine et on voit en fonction de son emploi du temps. »

Au quotidien, les réservistes peuvent assurer des missions de protection des populations (Sentinelle, Vigipirate), garder des installations militaires ou apporter des expertises dans des domaines particuliers (juridique, comptable). C’est le cas de la spécialité choisie par Charles : « je m’occupais de la communication, des photos, des vidéos. »

En revanche, les réservistes partent peu en missions extérieures, hors du territoire français.

Les conditions requises pour devenir réserviste

« Pour être réserviste, il faut faire ce qu’on appelle la FMIR, une formation militaire initiale de 14 jours qui est un concentré de toute la formation militaire »

Pendant cette formation, les apprentis réservistes apprennent à tirer et participent à des entraînements ou des exercices physiques pour les former au terrain.

Pour devenir réserviste de l’Armée, il y a quelques conditions requises : être de nationalité française, avoir au moins 17 ans, être en bonne condition physique et ne pas avoir été condamné par la justice pour une peine criminelle ou déchu de ses droits civiques. Au niveau de l’âge limite, le gouvernement va le rehausser à 70 ans.

Il faut savoir que tous les réservistes sont rémunérés et le salaire dépend du grade : comptez environ 60 euros par jour pour un militaire de rang par exemple. « L’avantage c’est que cette rémunération est non imposable et en plus, on n’a pas de dépenses à faire quand on part en mission : on est nourris, logés et blanchis », souligne Charles.

Finalement, le seul vrai prérequis pour devenir réserviste, c’est d’être humble : « Il faut mettre de côté son égo car on rentre dans le métier de militaire et tout le monde n’est pas fait pour ça ! Il faut le vouloir ! »

En tout cas, Charles l’assure : « mettre que l’on est ou que l’on a été réserviste sur un CV, ça rend bien ! » et les employeurs apprécient souvent les compétences propres à la fonction militaire : rigueur, discipline, esprit d’équipe.

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