Rémunération : le salaire des cadres devrait progresser en 2022

Un bond inédit des salaires pour 2022

Après deux années marquées par la crise sanitaire et la stagnation des salaires, la reprise économique s’accélère. La confiance et l’optimisme des entreprises semblent également au beau fixe : l’enquête révèle que 65 % des dirigeants interrogés se disent « plus confiants qu’ils ne l’étaient en 2021 ». Selon la Banque de France, la croissance économique devrait frôler les 6 % en 2021 et les 4 % en 2022. Sauf en cas de nouvelle crise, cette embellie devrait se maintenir au moins jusqu’en 2023.

Grâce à cet effet de « rattrapage », tous les secteurs vont connaître une hausse des salaires. Quatre d’entre eux sont particulièrement concernés :

- la finance et la comptabilité ;

- le digital et les nouvelles technologies ;

- les ressources humaines, le juridique et le fiscal ;

- l’assistanat spécialisé.

Pour certains cadres de ces secteurs, l’augmentation de leur revenu brut pourrait être considérable. C’est notamment le cas du fiscaliste avec une hausse de son salaire de + 89 % en un an, ou le responsable helpdesk avec un bond de sa rémunération de + 40 %.

En savoir plus

Ce Guide des salaires est le résultat d’une enquête réalisée en ligne en juillet 2021 auprès de 300 dirigeants français, issus d’entreprises des secteurs privés et publics de toutes tailles.

Une hausse sur fond de guerre des talents

La confiance des dirigeants s’est traduite par de nouveaux besoins en recrutement. Les entreprises se disent en effet à la recherche de compétences spécifiques : 55 % prévoient d’ailleurs de nouveaux recrutements en CDI pour les mois à venir.

Ces besoins se heurtent toutefois à des difficultés de recrutement. Les profils prisés ? Les cadres aux profils « techniques » comme les gestionnaires de paie, les juristes en droit des sociétés, les contrôleurs de gestion opérationnelle ou encore les comptables généraux. Des métiers spécialisés qui se font rares et qui seront les premiers concernés par la hausse de salaire.

Pour attirer et fidéliser les talents, les employeurs vont actionner certains leviers comme la hausse des rémunérations. Mais ce n’est pas tout : des actions sont prévues comme l’amélioration du cadre de travail, une réflexion sur les valeurs éthiques et environnementales de l’entreprise ainsi que l’instauration du télétravail.

Pour 42 % des dirigeants sondés, le fait de permettre aux salariés de travailler à distance représente un véritable atout pour recruter et retenir les profils qualifiés. La plupart des entreprises prévoient d’ailleurs des aménagements dans les mois à venir, avec la mise en place d’une organisation « hybride » entre travail à distance et en présentiel. L’objectif : renforcer sa culture d’entreprise et rendre sa marque employeur plus attractive.

Cette guerre des talents suscite l’inquiétude des dirigeants : 44 % se disent préoccupés par leur capacité à retenir leurs talents, et 50 % estiment qu’attirer et recruter sera leur priorité pour 2022. L’étude indique également que les trois compétences qui séduiront le plus les recruteurs en 2022 seront :

- l’adaptabilité (22 %) ;

- les aptitudes numériques (23 %) ;

- la capacité d’organisation (19 %).

Un candidat qualifié possédant ces trois qualités a donc toutes ses chances de décrocher un emploi sur le marché des cadres en 2022.

Pour trouver la perle rare, 90 % des dirigeants se déclarent prêts à étendre leur périmètre de recherche au niveau national, voire international. Avec la crise sanitaire, le marché de l’emploi s’est élargi et n’est plus aussi cloisonné qu’auparavant : un candidat pourra donc postuler et trouver un emploi de cadre dans une autre ville encore plus facilement qu’auparavant.

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