Quelles régions auront le plus besoin de recruter d’ici 2030 ?

Quand vous rechercherez un emploi ces prochaines années, votre bonheur passera peut-être par une installation dans l’Ouest ou le Sud de la France. C’est du moins ce qui ressort du rapport Les métiers en 2030 publié par la DARES (la Direction de l’Animation de la Recherche des Études et des Statistiques, qui dépend du Ministère du Travail).

Pour cette étude, les besoins de recrutement, liés à la création de postes et aux départs à la retraite, ont été confrontés aux flux de jeunes arrivant sur le marché du travail. Ce qui a permis d’identifier les régions où les opportunités seraient les plus nombreuses : la Bretagne, les Pays de la Loire, la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et la Corse. Et, dans une moindre mesure, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Auvergne-Rhône-Alpes.

Un déficit de main-d’œuvre plus marqué pour certains métiers

Sur la façade atlantique et le Sud-Ouest, les besoins en ingénieurs et cadres techniques de l’industrie seront importants. Ce sera particulièrement le cas des ingénieurs en informatique, avec un déséquilibre très marqué (jusqu’à 10% des postes non pourvus) en raison d’une forte demande.

Certaines régions, du fait de leurs spécificités, présenteront des besoins particuliers. Ainsi, la Nouvelle-Aquitaine et la Bretagne, les deux principales régions agricoles françaises, auront de forts besoins non pourvus en maraîchers, jardiniers et viticulteurs. De même en Bourgogne-Franche-Comté et dans le Grand Est, deux régions viticoles. Quant aux techniciens de maintenance, ils seront très recherchés en Corse, Bretagne, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie en raison de l’importance du tourisme pour l’île de beauté et du dynamisme de l’industrie pour les trois autres.

Un besoin de travailleurs provenant d’autres régions ou en reconversion

Toutes les régions concernées connaissent une forte dynamique de l’emploi. Leur proximité avec le littoral et/ou leur climat en font également des territoires attractifs, propices à l’arrivée d’actifs en provenance d’une autre région. Mais ni ceux-ci ni les jeunes entrants sur le marché du travail ne devraient permettre de pourvoir les postes créés ou laissés vacants par des départs à la retraite.

Ainsi, dans ces régions, entre 6 et 9% des postes à combler chaque année d’ici 2030 ne le seraient pas (contre 5% pour la moyenne nationale). Pour y remédier et compléter l’afflux d’actifs venus d’ailleurs, la DARES table sur la formation, de jeunes ou de travailleurs en reconversion.

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