Un an de pizzas gratuites si vous aidez ce restaurateur à trouver un pizzaïolo

Tandis que les professionnels de l’hôtellerie-restauration s’alarment de la pénurie de saisonniers, les actions atypiques de certains patrons se multiplient partout en France pour réussir à trouver de nouvelles recrues.

Une offre d’emploi participative 

Publiée sur Facebook, cette offre étonnante a vite fait parler d’elle. Et pour cause, les gérants du restaurant Pinnochio à Nîmes proposent un an de pizzas gratuites à l’internaute qui leur permettra de trouver leur nouveau pizzaïolo. Un appel à la solidarité, après 6 mois de recherches infructueuses qui commencent à peser sur le fonctionnement du restaurant.

« C'est une grosse inquiétude de se dire qu'en fait on va peut-être devoir fermer le resto deux jours par semaine alors qu'on est ouvert 7 jours sur 7, qu'on va devoir refuser du monde à des services » explique ainsi l’un des co-gérants au micro de TF1. 

Pour attirer leur futur employé, les patrons de l’établissement proposent un salaire mensuel de 2300 euros nets et deux jours de repos consécutifs par semaine. Et grâce à leur annonce ludique (et aux fans de pizza de toute la France), ils ont déjà reçu en quelques jours plus de CV qu’au cours des 6 mois précédents ! 

Face à la pénurie, le secteur innove pour recruter 

A l’approche de la saison et face à la pénurie de personnel dans l’hôtellerie-restauration, ce genre d’initiative originale pour trouver de la main d’œuvre se multiplie aux quatre coins de la France ! A Montpellier, le restaurateur Boris Leclercq a proposé à ses abonnées Instagram une prime de 1 000 euros à la personne qui lui trouverait un nouveau chef.  

« La personne qui vient d'elle-même, la personne qui me recommande un chef de cuisine typique italien ou un pizzaïolo, je lui offre 20 gros billets de 50€ " mais, pour cela, il faut que la personne recrutée passe la période d'essai d'un mois » expliquait-ainsi le patron du Bambino Rocco, à Midi-Libre  

Un autre restaurateur de la Grande-Motte a également mis à contribution les réseaux sociaux pour pourvoir à ses besoins … en poussant un coup de gueule ! Toujours sur Facebook, Joris Bauchais s’alarmait de ne pas trouver de pizzaïolo pour la saison après trois semaines de recherches infructueuses. 

« Bon et bien cet été, nous n'aurons visiblement pas de pizzas… Même un CDI à 2.400 € nets mensuel + l'intégralité des heures réglées, 2 jours de repos + logement. Nous n'avons même pas une candidature sérieuse. » 

Résultat, 400 CV en quelques heures ! Si ce genre d’initiative originale semble payante, ces restaurateurs ont également tous consenti à des hausses de salaires allant de 10 à 20% et un aménagement horaire qui correspond  aux attentes de nombreux travailleurs actuel. 

Néanmoins, l’inquiétude règne toujours chez de très nombreux professionnels du secteur. Malgré les efforts financiers, les candidats continuent à manquer un peu partout en France. L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie, qui craint une pénurie de 200 000 travailleurs saisonniers cet été, a quant à elle décidé de faire appel à la main d’œuvre étrangère pour pallier le manque, notamment venue de Tunisie.

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