Prêt à quitter votre job ? 7 fausses bonnes idées pour négocier votre départ
Vous souhaitez une rupture conventionnelle ? Ne la demandez pas !

Imaginez-vous assis autour d'une table de négociation, prêt à défendre vos intérêts face à votre employeur. Comment s'y prendre ? Faut-il jouer la carte de l’offensive ou privilégier les compromis ? Faut-il réclamer une rupture conventionnelle à tout prix ? Une chose est sûre : la négociation n’est pas un champ de bataille, mais bien un moment d’échange et de coopération. Dans son livre Quitter son job et négocier son départ, paru aux éditions Eyrolles, l'avocate Valérie Duez-Ruff dévoile les 7 erreurs à ne pas commettre pour négocier efficacement votre départ.
1. « La négociation est un rapport de force où il faut faire preuve de fermeté »
Beaucoup voient la négociation comme un duel entre deux adversaires, où un seul en sortira gagnant. D'après Valérie Duez-Ruff, la démonstration de force semble dépassée, au profit de la démarche compétitive coopérative. « Les parties cherchent à la fois à maximiser leurs propres gains et à trouver des solutions mutuellement satisfaisantes », nous précise-t-elle. Autrement dit, vous cherchez des compromis tout en défendant vos propres intérêts.
« Vous n'arriverez pas à négocier votre départ en étant agressif ou offensif. La nature humaine nous pousse à faire des choix inverses lorsqu'on se sent agressé ou contrarié », explique l'autrice. Privilégiez la méthode Harvard ou la négociation raisonnée : une main de fer dans un gant de velours. Plus vous êtes souple dans votre approche, plus vous pouvez être offensif sur les chiffres de la négociation. Soyez subtil si vous ne voulez pas que votre employeur se braque !
2. « Si je cède sur un détail, ils vont penser que je suis faible »
Faux ! N'ayez pas peur de renoncer à certains points de négociations. « Renoncez sur la forme, mais pas sur le fond. Ce n'est pas parce que vous cédez un peu de terrain que vous perdez les négociations », vous conseille Valérie Duez-Ruff. Établissez en amont des seuils négociables et non négociables. Si vous devez abandonner certains détails pour préserver votre objectif, faites-le ! L'erreur serait, au contraire, de chercher le maximum coûte que coûte.
3. « Je dois gagner, c'est une question de principe »
Faire des compromis (dans la limite du raisonnable !). Voilà le mot d'ordre pour réussir sa négociation. Vouloir tout remporter dans une négociation, sans envisager de concessions mutuelles, peut s'avérer contre-productif. « Ne restez pas rigides dans vos demandes. Une négociation est une discussion et vos deux positions doivent s'accorder. Cela ne vous empêche pas de faire preuve de créativité : si votre employeur n'ouvre pas la porte à un départ, vous pouvez ouvrir une fenêtre », recommande l'autrice. Selon elle, il est nécessaire de mettre son égo de côté pour négocier correctement. « Même si vous estimez que votre employeur a mal agi, ce n’est qu’une perception personnelle. L’autre partie peut avoir une vision tout à fait différente. C’est là toute la complexité de la négociation : il est souvent difficile de prendre du recul pour savoir si notre position est juste ou non », remarque-t-elle.
Réclamer le maximum d'une négociation est, non seulement dangereux pour le bon déroulement de celles-ci, mais aussi néfaste pour votre image de marque. Vous risquez de braquer votre homologue, mais aussi d'écorcher votre image de marque. « Ce que vous gagnez en négociation ne doit jamais se faire au détriment de votre réputation. Au final, c’est votre image qui conditionne votre employabilité, bien plus qu’un gain de 1 000 € », clarifie Valérie Duez-Ruff.
4. « Je vais exiger une rupture conventionnelle à tout prix »
Pour décrocher votre rupture conventionnelle, mieux vaut ne pas la demander, même si c'est contre-intuitif. Pourtant, d'après Valérie Duez-Ruff, c'est la meilleure manière pour l'obtenir. Si vous dévoilez votre jeu, votre employeur saura que vous êtes en attente et dans le besoin. Vous ne serez donc plus en position de force pour négocier. « Lors d'une rupture co', l'employeur va devoir verser les indemnités légales ou conventionnelles de licenciement. Si le salarié démissionne, il ne devra rien payer. Il a tout intérêt à attendre ! Rencontrez votre employeur et amenez la discussion de manière à ce que votre employeur propose de lui-même cette solution », conseille l'autrice.
Il y a un an, un client d'une grande société de cosmétique est venu me dire qu'il avait demandé une rupture conventionnelle homologuée et qu'il avait précisé qu'il avait un projet entrepreneurial. C'est une erreur !
5. « Je dois aller vite »
Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation : « Quand on stresse ou qu'on ne sait pas comment négocier, on a envie de se débarrasser de ce moment embarrassant, surtout si un autre job nous attend au bout », nous raconte l'avocate en droit du travail, avant de poursuivre. « Mais si l'employeur s'en rend compte, il n'aura aucun intérêt à négocier avec vous puisqu'il est certain que vous allez partir. » Prenez le temps de la réflexion, du recul. La précipitation n'est jamais une très bonne idée. Vous risquez même de passer à côté de détails importants.
6. « Je vais attendre d'avoir retrouvé un emploi »
Si votre employeur remarque que vous êtes pressé de partir parce que vous avez trouvé un autre poste, il sait que vous finirez par démissionner s'il refuse les négociations. « Il n'a aucun intérêt à accorder une rupture conventionnelle qui va lui coûter de l'argent », rappelle Valérie Duez-Ruff. D'après elle, l'idéal serait plutôt d'attendre d'être sur une piste pour lancer les négociations. « C'est suffisant pour vous rassurer quant à votre capacité à rebondir ensuite et vous évitera de vous jeter dans le vide sans filet. »
7. « Je vais monter un dossier contre eux »
La menace n’est pas une option à privilégier, d’autant qu’elle est loin de fonctionner systématiquement. « C'est une erreur de vouloir tout formaliser par écrit et de constituer un dossier contre votre employeur. Si vous envoyez une dizaine de mails à votre direction, elle peut en venir à se méfier de vous se méfier de vous », avertit Valérie Duez-Ruff. Si vous menacez votre employeur, il aura tendance à faire l'inverse de ce que vous lui aurez demandé. « Vous pouvez constituer un dossier de manière plus discrète et stratégique, en sollicitant vos collègues par exemple. L'équilibre est subtil, comme toujours en négociation », conclut Valérie Duez-Ruff, autrice du livre Quitter son job et négocier son départ, aux éditions Eyrolles.

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