Ces questions sexistes qu’on ne voudrait plus entendre en entretien

Les recruteurs, hommes comme femmes, sont de plus en plus sensibilisés à la question de la lutte contre le sexisme mais malheureusement, il arrive que certains posent encore des questions interdites ou très limites. On vous donne quelques conseils pour réagir si la situation se présente. N’oubliez pas aussi qu’il est toujours possible de signaler de tels agissements sexistes et discriminants auprès du défenseur des droits !

Avez-vous des enfants ? Prévoyez-vous d’en avoir ?

Pourquoi c’est interdit : le recruteur n’a pas à poser de questions concernant votre situation familiale. Que vous ayez un ou cinq enfants ne le concerne absolument pas et ne dira rien de vos compétences professionnelles (à part un sens de l’organisation certainement hors du commun si vous avez cinq enfants !) De même, il n’a pas à vous questionner sur un projet de grossesse, cela ne regarde que vous et votre partenaire de vie et vous avez le droit de passer un entretien, enceinte ou de déclarer une grossesse quelques mois après votre embauche.

Comment réagir ? Vous pouvez tout à fait éluder la question en répondant que vous préférez parler de vos compétences professionnelles.

Est-ce que vous avez des contraintes horaires en soirée ? Comment vous organisez-vous pour la garde de vos enfants ?

Pourquoi c’est interdit : Là encore, le recruteur n’a pas à s’enquérir de votre emploi du temps personnel, même si vous postulez un poste à responsabilités nécessitant une large disponibilité horaire. Votre façon de gérer vos contraintes en dehors du travail ne regarde que vous.

Comment réagir ? Si cette question vous agace tout particulièrement, n’hésitez pas à dire que votre conjoint s’occupe aussi des enfants. Sinon, répondez évasivement que vous vous rendrez disponible pour tout impératif professionnel nécessitant votre présence et votre investissement.

Etes-vous célibataire ?

Pourquoi c’est interdit : L’entretien d’embauche n’a rien d’un rendez-vous galant. Vous êtes là pour une offre de travail, pas pour une rencontre. Votre futur employeur n’a absolument pas à savoir votre statut conjugal, qui n’a aucun rapport avec votre expertise du métier.

Comment réagir ? Vous pouvez recadrer poliment votre interlocuteur en lui indiquant que vous ne voyez pas le lien avec votre situation professionnelle ou répondez par une pirouette : « Célibataire d’emploi oui ! »

Quelle profession exerce votre conjoint ?

Pourquoi c’est interdit : Le recruteur n’a pas le droit de vous demander des informations personnelles. Que lui apporte de savoir le métier de votre conjoint ? Veut-il s’assurer du niveau de vie de votre ménage pour justifier votre rémunération ? Dans tous les cas, cette question est louche !

Comment réagir ? Il est possible de dissimuler la vérité en indiquant que votre conjoint est actuellement en reconversion professionnelle donc entre deux activités mais vous avez aussi le droit d’éconduire le recruteur et de recadrer la discussion sur les aspects professionnels.

Vous postulez à un poste de manager dans une équipe très masculine, cela ne vous fait pas peur ? Ce métier est très exigeant physiquement, vous vous sentez à la hauteur ?

Pourquoi c’est limite : cette question peut juste être de la maladresse mais le recruteur présuppose ici que vous n’auriez pas forcément les mêmes compétences que vos collègues masculins et qu’il pourrait vous impressionner ou être meilleurs que vous.

Comment réagir ? Si vous le sentez, vous pouvez très bien réagir sur le ton de la blague : « Oh non vous savez j’en ai vu d’autres ! » et rappeler vos précédentes expériences et compétences acquises qui assurent votre légitimité à ce poste.

Est-ce que vous avez le sens de l’humour ou est-ce que vous êtes susceptible parce qu’on aime bien faire des petites blagues dans le bureau ?

Pourquoi c’est limite : De quelles blagues parlent votre interlocuteur ? Veut-il s’assurer que vous n’allez pas vous offusquer de certaines moqueries douteuses ? La question semble suspecte.

Comment réagir ? Demandez des précisions par rapport aux « petites blagues » et n’hésitez pas à répondre une phrase de la sorte, pour montrer que vous avez certaines limites : « J’ai un bon sens de l’humour tant qu’il reste respectueux de chacun et ne bascule pas dans le harcèlement gratuit. »

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