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Quels salariés suivent un Congé Individuel de Formation ?

Par Flavien Chantrel • Mis à jour le 5 février 2015 à 12h07, publié en novembre 2011

Plus de la moitié des salariés qui suivent un Congé Individuel de Formation (CIF) sont répartis dans trois grands domaines : transport et manutention, santé/social et bâtiment. Des secteurs difficiles où beaucoup d'employés se forment pour évoluer mais également se reconvertir selon une étude menée conjointement par les Fongecif d'Alsace, de Bretagne et de la région Rhône-Alpes. Ils s'accordent sur un point : le bilan du CIF est très positif.

Quels salariés suivent un Congé Individuel de Formation ?

Les Fongecif Alsace, Bretagne et Rhône Alpes se sont réunis pour réaliser une étude sur le parcours de transition des salariés ayant bénéficié d'un Congé Individuel de Formation (CIF). Ils ont ainsi identifié les 13 principaux métiers dans 3 grands domaines de formation : transport-manutention-magasinage, la santé et le travail social, ainsi que le bâtiment (second oeuvre). Ils représentent à eux trois 52% des choix fait par les salariés dans le cadre du CIF. Les 48% restant se répartissent dans les 16 autres domaines explique l'étude.

Des choix de formation selon les profils

Il semblerait que le niveau scolaire du salarié a un fort impact sur la diversification des choix de formation. Les salariés moins diplômés diversifient moins leurs choix de formation. On constate que les femmes font des choix de formation moins uniformes que les hommes. 57% des femmes privilégient 4 domaines de formation, alors que 55% des hommes se concentrent sur 2 domaines.

Se former pour évoluer

Par ailleurs, les Fongecif constatent "une forte proximité entre le métier d'origine et le métier visé pour 5 catégories de métiers". En général, les salariés s'orientent vers un métier proche de celui exercé. Pourquoi ? La plupart du temps, pour faire évoluer leur statut ou leur salaire. Ils peuvent ainsi transférer immédiatement leurs compétences vers leur nouveau poste. Finalement, un rejet du métier d'origine via une reconversion est plus rare.

L'étude note également que les catégories de métiers qui s'éloignent peu du métier de départ demandent proportionnellement plus à se qualifier. C'est le cas, par exemple, pour les professions d'auxiliaire de vie, informaticien, ambulancier/agent des services hospitaliers...

Qui se reconvertit le plus et pourquoi ?

En général, les CIF pour reconversion sont motivées par : un travail "alimentaire" qui ne convient plus, des difficultés de santé, une certaine lassitude face aux conditions de travail. Les salariés étant les plus susceptibles de changer radicalement de profession sont principalement les ouvriers en industrie mécanique et agroalimentaire, les agents de sécurité, les secrétaires et assistantes, les hôtes et hôtesses de caisse, les télévendeurs, les assistants commerciaux, les vendeurs, le personnel de cuisine et les serveurs... Le rejet du métier de départ est leur principal moteur de changement.

Autre constatation de l'étude : les reconversions interviennent de plus en plus rapidement dans les parcours professionnels (surtout pour le personnel de cuisine et cafés, les vendeurs et télévendeurs).

En cas de reconversion, un bilan de compétences ou un stage d'immersion dans une entreprise sont privilégiés par les Fongecif pour faire émerger chez les salariés des pistes ou des nouvelles idées d'orientation. En termes de chiffres, le bilan du CIF est très positif : 89% des salariés ayant suivi un CIF ont obtenu leur diplôme. 65%des salariés ont changé de métier ou d'entreprise, 6 mois après la sortie de formation. Et 65% occupent un emploi en lien avec la formation suivie. Les perspectives pour les porteurs d'un projet de formation sont donc très bonnes.

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