Professionnels de l'immobilier : leurs profils, leurs parcours, leurs salaires et leurs missions

Ils sont dirigeants, managers, négociateurs et assistants, et tous travaillent aujourd’hui dans l’immobilier. Ce sont au total 629 professionnels de l’immobilier que la Boîte Immo a interrogés cet été. Pour plus de pertinence dans l’analyse des résultats, l’enquête fait le distinguo entre gérants d’agence d’un côté et les négociateurs, managers et assistants de l’autre.

Près de 80 % des agents immobiliers ne se destinaient pas à ce métier

Premier constat pour le moins étonnant, 80 % des négociateurs, managers et assistants immobiliers n’étaient pas prédisposés à travailler dans ce secteur d’activité ! Une réalité que l’on retrouve chez les directeurs d’agences qui n’étaient qu’un quart à souhaiter faire carrière dans ce secteur d’activité. Interrogé par le média Business Immo, le PDG de La Boîte Immo Olivier Bugette pointe la grande hétérogénéité des profils recrutés dans l’immobilier, provenant pour la moitié de nombreux secteurs différents. En effet, près d’un quart provient d’écoles de commerce (24 %) et quasiment un autre quart de la filière de droit (21 %).

Cette mobilité sectorielle est certainement rendue possible par l’expérience. Sur les centaines de répondants, 70 % des responsable d’agence déclarent travailler dans l’immobilier depuis plus de 10 ans, quand la moitié des agents immobiliers ont entre 1 et 5 ans d’expérience. Autre atout pour travailler dans ce domaine : les langues étrangères. 70 % des directeurs et 60% des managers, négociateurs et assistants parlent une ou plusieurs langues. Sans surprise, l'anglais arrive largement en tête (90 %), suivi de l'espagnol, de l’italien et de l'allemand.

Des salaires très variables

Du côté des revenus, difficile de faire des généralités. Compte tenu des différences de missions et de responsabilités, les écarts de rémunérations entre les fonctions occupées sont importants. Mais, même entre les professionnels d’échelons similaires, les fourchettes salariales sont larges.

La majorité des responsables d’agence gagnent entre 30 et 50 000 euros brut annuel (39 %) ou entre 15 et 30 000 euros (33 %). Ils sont à peine 20 % à gagner plus de 50 000 euros et 10 % à gagner plus de 100 000 euros.

Pour les négociateurs, managers et assistants, plus de la moitié perçoit un salaire entre 15 et 30 000 euros brut annuel (54 %), quand 30 % gagnent directement entre 50 et 75 000 euros. Etrangement, les salariés se situant dans la fourchette intermédiaire de 30-50 000 euros sont moins de 10 % … tout autant que ceux dont la fiche de paie dépasse les 100 000 euros brut annuels ! « Les honoraires restent parfois faibles à cause des prix du marché dans certaines régions pour les directeurs ruraux », explique Olivier Bugette à Business Immo.

Un métier qui n’est pas de tout repos

A en croire l’enquête, les semaines suivent un « rythme musclé ». Dirigeants, managers, négociateurs et assistants : la quasi majorité prospectent par téléphone 2 à 4 heures par semaine, et la moitié d’entre eux prospecte également sur le terrain. La moitié des professionnels interrogés passe plus de 6 heures en rendez-vous ou en visite. En revanche, les directeurs sont plus nombreux à déclarer passer plus de 8 heures hebdomadaires au bureau quand les agents et négociateurs sont, eux, plus nombreux à passer plus de 6 heures sur des tâches administratives ou de la veille d’actualités.

Peu de turn over et des recrutements en prévision

Interrogés sur leurs attentes et objectifs professionnels, tous sont quasiment unanime sur leur volonté de rester dans l’immobilier (85 % des directeurs contre 79 % des agents et assistants). Côté recrutements, plus d’1 directeur d’agence sur 2 envisage d’embaucher un ou plusieurs collaborateurs. Autre particularité du secteur : l’esprit entrepreneurial. Ils sont entre 10 et 20 % à vouloir ouvrir leur propre agence, tous profils confondus.