Quel type de procrastinateur êtes-vous et comment y remédier ?

Non, la procrastination n’est pas nécessairement synonyme de paresse. Des chercheurs ont même découvert récemment que la procrastination impliquait une zone du cerveau bien précise. Si vous souffrez de procrastination - car oui, cela peut être une vraie souffrance dans la sphère professionnelle-, sachez que cela cache parfois d’autres problématiques dont vous ne pourrez venir à bout qu’après les avoir identifiées. Sur son blog, Atlassian distingue ainsi deux profils de procrastinateurs bien distincts qui recouvrent tous les deux des symptômes différents.

Vous ne parvenez pas à vous y mettre

Vous n’êtes pas vraiment du genre à procrastiner mais parfois, sans comprendre pourquoi, vous vous retrouvez dans l’impossibilité de commencer une tâche… Un blocage pur et simple que vous ne parvenez pas à anticiper et qui vous plonge dans un doute profond. Vous êtes un procrastinateur de type I.

Vous ne savez pas par où commencer

C’est une raison assez commune de procrastiner : mais par quel bout vais-je bien pouvoir prendre cette tâche ? Quelle première étape est nécessaire pour commencer ? Dans un contexte professionnel, c’est tout à fait probable que vous ayez reçu un ordre ou une mission trop floue du type « Faites quelque chose à propos de ceci ». Oui mais… vous n’avez pas LA réponse que vous êtes visiblement censé avoir.

A moins que la tâche ne soit si énorme à accomplir seul, en termes de temps ou de savoir-faire à déployer, que nous ne savez absolument pas par quelle face commencer à escalader la montagne. Résultat, vous êtes paralysé et vous préférez faire comme si le problème n’existait pas. Habile ? Non, pas tellement.

Une solution pour y remédier ?

Posez des questions, faites-vous aider, avouez la vérité, autant à vous-même qu’aux autres : vous avez du mal à vous y mettre car vous avez besoin de plus de précision, ou d’un petit coup de pouce pour démarrer et qu’on vous montre le chemin.

Vous ne vous sentez pas légitime

Oh vous pourriez sans doute y arriver et vous avez les compétences… mais vous avez peur du jugement ! Vous n’avez pas le diplôme qu’il faut, le style d’expérience que tout le monde a, la même méthode que les autres, etc. Une sorte de syndrome de l’imposteur qui vous bloque dans votre élan !

Une solution pour y remédier ?

Le syndrome de l’imposteur fait beaucoup parler lui ces derniers temps et il faut bien reconnaître que ce n’est pas si facile de s’en débarrasser… On vous donne toutes les pistes pour dépasser la peur d’être « démasqué » dans l’article ci-dessous.

Vous n’avez pas envie de le faire

Dès le départ, vous vous êtes dit « oh non, pourvu que ça ne tombe pas sur moi » et, bien sûr, c’est tombé sur vous… Mais pourquoi ne voulez-vous pas le faire ? Parce que c’est inutile (selon vous) ou parce que c’est particulièrement rébarbatif, pour rester poli. A moins que cette tâche ne vous pose carrément un problème de conflit interne !

Une solution pour y remédier ?

Si cette tâche n’a aucun sens pour vous, c’est humain de rechigner à la faire… Vous pourriez peut-être demander plus de précision quant à ce projet que vous jugez inutile : vous n’avez peut-être pas tous les éléments en main et un autre point de vue pourrait vous donner du sens et la motivation qu’il vous manque pour démarrer. Néanmoins, il est également possible que la tâche qu’on vous a confiée soit réellement inutile (Eh oui, c’est la vie) ou très ennuyeuse. Dans ce cas, c’est à vous de voir les contreparties à tirer de cet effort : par exemple, si 90% du reste de vos missions vous passionnent, pourquoi ne pas prendre votre mal en patience ?

Dans le cas d’un conflit puissant avec vous-même, la procrastination n’est qu’un épiphénomène et vous devriez vous poser les bonnes questions quant à savoir pourquoi vous souhaitez rester à ce poste.

Vous n’arrivez pas à finir

Vous ne vous êtes pas reconnu précédemment car vous n’avez aucun problème pour commencer une tâche. Mais en y réfléchissant à deux fois, vous avez parfois du mal à les finir… Vous êtes un procrastinateur de type II !

Vous avez peur

Peur de quoi au juste ? A vrai dire, personne ne comprend vraiment, que ce soit dans votre équipe ou lorsque vous en parlez à votre entourage, pourquoi vous craignez de rendre ce projet fini… Sachez que vous êtes sans doute victime de perfectionnisme ! Ce n’est pas évident de prime abord car ce n’est pas l’image d’Epinal que nous avons de la personne perfectionniste, qui rangerait toutes ses affaires bien en ordre sans que rien ne dépasse… Pourtant, de nombreux procrastinateurs se révèlent être en réalité des perfectionnistes qui s’ignorent : ils craignent tellement le regard d’autrui sur leur travail que la pression qu’ils s’infligent les empêchent de terminer !

Comment y remédier ?

Le perfectionnisme peut prêter à sourire et c’est même devenu une blague à propos des défauts avouables en entretien d’embauche mais cela peut sérieusement handicaper une carrière professionnelle et y remédier nécessite un travail sur soi qui peut être long…

Votre but en tant que perfectionniste est d’apprendre à vous laisser aller sans pour autant rendre des travaux bâclés. Une bonne tactique peut consister à montrer à un collègue de confiance votre travail non fini pour qu’il vous rende un avis constructif. Cela vous entraîne à recevoir des commentaires et vous permet d’avancer. Allez à la pêche aux feedback pour avancer petit à petit plutôt que d’attendre le dernier moment pour montrer vos réalisations.

Vous êtes indécis

Vous ne savez pas quel chemin emprunter pour parvenir à achever un projet ? Ce mail est urgent mais vous tardez à y répondre car vous ne savez pas quoi dire ? Vous procrastinez car vous manquez de confiance en vous et ne parvenez pas à trancher ou à assumer une décision.

Comment y remédier ?

L’indécision peut faire perdre un temps précieux et conduire à une procrastination quasi inconsciente. Il n’y a pas de solution toute faite, chaque cas est particulier, mais se poser les bonnes questions peut vous aider à avancer : que vous dit votre instinct (si vous deviez prendre une décision en deux minutes) ? Quelle option a le plus d’avantages que d’inconvénients ? Quel choix vous rapproche le plus de la réalisation de vos objectifs ? Que vous recommande votre entourage ? Vous pouvez faire un simple tableau « pour et contre » si deux possibilités s’offrent à vous. Surtout, n’hésitez pas à recueillir le plus d’avis argumentés possibles auprès de vos collègues, supérieurs ou même vos proches. Délibérer à plusieurs ne peut que vous aider à trancher.

Vous manquez d’énergie

Vous ne trouvez pas la force de terminer ? Vous êtes peut-être tout simplement fatigué au point que vous remettez tout à plus tard. C’est une cause très commune de procrastination. Reste à savoir si cette fatigue vous parait chronique ou pas…

Comment y remédier

Vous avez mal dormi la nuit dernière et vous sentez bien que ça va être difficile de tenir vos délais aujourd’hui ? Rien de bien inquiétant, veillez à vous reposer lors des prochains jours !

Vous êtes à plat depuis plusieurs semaines et votre rythme de travail ne semble pas vouloir baisser, bien au contraire ? Vous êtes visiblement surchargé et vous manquez d’énergie à consacrer à tous vos projets, d’où le fait ne jamais réussir à tout terminer. Il est temps d’avoir une discussion avec votre équipe et votre manager !

Attention, si vous avez la sensation de manquer d’énergie en permanence et que vous vous sentez apathique et ne voyez plus aucun sens à ce que vous faites, cela peut être le signe d’un véritable épuisement professionnel qui nécessite une prise en charge.

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