Pourquoi c’est si difficile de dire non au travail ? Des chercheurs ont la réponse !
Une étude révèle les raisons de notre incapacité à refuser une tâche en plus !

Vous avez encore accepté de dépanner votre collègue ou de remplacer votre chef sur une présentation stressante et vous le regrettez ? Vous vous demandez d’ailleurs pourquoi vous n’avez pas réussi à dire non alors que ça vous met dans l’embarras ? Des chercheurs chinois ont trouvé la réponse.
Une crainte des conséquences négatives du refus
Selon leur étude parue dans la revue Journal of Experimental Psychology : Applied, la peur des conséquences du refus serait plus forte que celle de l’acceptation. En clair, vous craignez plus la réaction de votre supérieur ou de votre collègue et vous oubliez la charge de travail ou d’investissement que représente cette mission supplémentaire.
Les chercheurs se sont appuyés sur les résultats de leur analyse incluant 3 605 adultes. Les personnes qui avaient le plus peur de dire « non » surestimaient les conséquences négatives en cas de refus. Par exemple, vous avez peur que votre collègue vous dénigre ou se sente blessé si vous n’acceptez pas sa demande. Vous préférez donc vous conformez à son désir plutôt que d’écouter le vôtre. Ce comportement serait particulièrement caractéristique des personnes anxieuses et qui manquent de confiance en elles.
Comment se servir de ce biais cognitif pour mieux travailler ?
Si on craint plus d’être rejeté après avoir dit non, ce serait la faute d’un biais cognitif ! C’est-à-dire un réflexe de pensée inconscient qui déforme notre perception de la réalité. Pour les scientifiques de l’étude, ce biais cognitif pourrait nous être utile et nous permettre de mieux anticiper nos tâches au travail : « exagérer les conséquences négatives d’un refus peut aussi aider à mieux s’y préparer et à les éliminer ».
En gros, plutôt que votre anxiété naturelle ne vous bloque, utilisez la pour mieux vous organiser au travail. Si vous avez toujours tendance à craindre le pire, n’hésitez pas à vous en servir pour mieux anticiper les problèmes. Vous pensez que votre collègue va mal prendre votre réponse négative ? Vous savez que sur cette mission, vous allez être confronté à un client exigeant qui va être dans le refus systématique de vos propositions ? Adoptez une stratégie adaptée pour pouvoir anticiper ces demandes ou ces remarques et éviter les potentiels blocages à venir.
Vous pourrez ainsi gagner en confiance en vous et en efficacité. Attention à ne pas non plus tomber dans la négativité excessive qui peut conduire à l’autosabotage et à la démotivation : à quoi bon travailler à fond sur ce projet si de toute façon il ne va pas plaire au client ? Même si vous anticipez les problèmes, ne les dramatisez pas. Rappelez-vous que le pire n’est jamais certain et essayez toujours de voir comment trouver des solutions s’il venait à se produire.
Crédits photo : grivina/stock.adobe.com
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