Caroline, chargée d’affaires chez Otis : « Je gère des chantiers iconiques dans des lieux emblématiques ! »

Si vous habitez dans un immeuble, que vous travaillez dans une tour de plusieurs étages ou que vous fréquentez les centres commerciaux, il y a de fortes chances que vous ayez déjà emprunté un ascenseur Otis. Peut-être même que vous faites partie des 2,3 milliards de passagers que l’entreprise transporte chaque jour, grâce à ses équipements. Car en tant que leader mondial de la fabrication et l’installation d’ascenseurs et d’escalators, l’entreprise Otis est présente partout, dans des sites emblématiques comme des lieux de circulation du quotidien.

« Je souhaitais m’orienter vers un poste plus technique »

Même avec son ampleur internationale, l’entreprise conserve « un côté grande famille dans son ADN ». C’est en tout cas, ce que constate Caroline Stebel, qui a mis un pied dans l’entreprise il y a huit ans. Elle est aujourd’hui ingénieure d’affaires aux services de la construction neuve.

La jeune femme n’était pourtant pas prédestinée à une carrière dans le BTP.  « J’ai obtenu un bac littéraire, suivi d’une licence en langues étrangères appliquées. Puis, je me suis dirigée, un peu par hasard, vers des études de commerce, sur les conseils d’une amie », retrace-t-elle. Après ses études, Caroline a d’abord été embauchée en tant que commerciale dans une entreprise spécialisée dans les distributeurs automatiques de boissons, qui l’avait recrutée en stage. Elle y est restée deux ans, puis a rejoint la concurrence, à cause d’un changement de direction. « C’est à ce moment que j’ai découvert que j’aimais beaucoup le terrain, le travail en équipe et le relationnel que je pouvais entretenir avec les techniciens, les approvisionneurs et les clients », se souvient-elle.

Le schéma du changement de direction s’étant reproduit deux ans plus tard, Caroline a souhaité de nouveau changer d’entreprise : « Le BTP n’était pas une vocation, mais j’avais envie de m’orienter sur un poste plus technique, en incluant cette dimension terrain que j’appréciais. » Pendant ses recherches, elle tombe sur l’offre d’Otis.

« Des passerelles en internes et des évolutions possibles »

Elle postule, sa candidature est retenue et elle intègre le groupe en 2016, d’abord en tant qu’ingénieure commerciale pendant deux ans, avant de gravir les échelons. « Lors de mon entretien, les RH avaient attentivement écouté mes aspirations professionnelles et mon envie de faire de la technique. Elles m’avaient assuré qu’il y avait des passerelles en interne et des évolutions possibles ». La suite le prouve, puisque Caroline devient ensuite responsable de centre, fonction qu’elle occupe pendant trois ans. « Ce poste était hybride, entre missions commerciales et managériales, explique-t-elle, je suivais les projets d’un seul gros client, et en même temps je manageais les techniciens qui opéraient chez mon client. »

Puis, en 2022, Caroline est promue ingénieure d’affaires, passant du service de la maintenance, à celui des grands projets dans la construction neuve. « Je gère des chantiers qui ne sont pas forcément les plus gros, mais qui sont iconiques de par les lieux emblématiques dans lesquels ils s’implantent », explique-t-elle. Caroline a ainsi œuvré sur le chantier des bureaux d’une grande maison de luxe, et travaille en ce moment sur l’équipement en ascenseurs du nouveau siège social d’une société du CAC 40. C’est l’un des plus grands chantiers d’Otis en France.

Une appétence pour le terrain et un bon sens de l’anticipation

Dans ces projets qui prennent au minimum deux ans, Caroline joue un peu le rôle d’un chef d’orchestre, et les suit du début jusqu’à la fin. « Mon poste est très complet », souligne-t-elle. « Avant que je ne reçoive la commande du client, je suis déjà en train de m'approprier le projet. À un mois du booking de l'affaire, je me plonge dans le dossier, et j’apporte mon expertise terrain à l'ingénieur commercial, en lui faisant remonter toutes les problématiques que j’ai pu observer, sur la manière dont pourrait se dérouler le chantier », poursuit Caroline. À ce stade, elle commence par effectuer des visites de site : « Je regarde où vont se situer les gaines d'ascenseur, comment les équipes vont ramener le matériel jusqu’aux emplacements prévus. Car ces derniers sont souvent situés au centre des bâtiments et le chemin n'est pas très praticable. »

Son travail requiert un bon sens de l’anticipation : « Ce n’est pas évident, surtout venant de la maintenance où je devais régler les problèmes du quotidien. Aujourd’hui, je dois me projeter et anticiper les aléas du chantier qui surviendront dans un an. » D’après elle, son métier nécessite aussi d’avoir « une vraie appétence pour le terrain », mais c’est ce qui la fait « vibrer ».

« Je reste l’interlocutrice privilégiée du client »

Une fois que la phase d’étude préalable est effectuée, que la commande est passée, et que les architectes et les maîtres d'œuvre ont validé le projet, Caroline lance la fabrication des ascenseurs. Puis vient leur installation : « Sur chaque chantier, nous sommes en binôme avec un conducteur de travaux, qui gère la partie exécution avec les monteurs ». En collaboration avec son binôme, Caroline assure le suivi du chantier. « Je reste l’interlocutrice privilégiée du client », précise-t-elle. Elle s’occupe aussi d’une partie des sous-traitants, et participe deux fois par mois à des réunions de chantier, points d’étapes sur l’avancement du projet.

En tant que chargée d’affaires, le travail de Caroline consiste aussi à gérer le budget du chantier, en essayant au maximum de tenir l’enveloppe qui lui est allouée. « Mon travail présente aussi une dimension commerciale. Nous accompagnons techniquement nos clients dans le cadre des modifications du projet en proposant des solutions personnalisées et adaptées à chaque situation ».

À la fin du chantier, des contrôles sont effectués pour vérifier que toutes les installations sont conformes au marché. « Les bureaux de contrôle peuvent émettre des réserves esthétiques ou techniques. On va alors devoir régler le problème, et faire constater que l’on a bien levé la réserve », indique Caroline.

Une fois que tout est terminé, Caroline se plaît à admirer le résultat. « C’est satisfaisant de voir un chantier se terminer, en sachant que l’on y a grandement contribué », assure-t-elle. Dans son poste, elle apprécie aussi beaucoup la dynamique d’équipe, et la coopération efficace entre les techniciens, le conducteur de travaux et les parties prenantes.

« On nous laisse notre chance, même si on n’a pas les bons diplômes »

Mais si Caroline aime autant son poste, c’est aussi parce qu’elle l’exerce dans un groupe « avec une super culture d’entreprise », selon elle. « Ce qui m'a le plus marqué quand je suis arrivée, c'est de rencontrer de nombreux salariés avec autant d’ancienneté. Au fur et à mesure des années, je comprends pourquoi les gens restent : l’entreprise est à l’écoute des souhaits de ses salariés et favorise la promotion interne », souligne Caroline. « On nous laisse notre chance, même si on n'a pas forcément les bons diplômes, et on ne nous freine pas. » D’après elle, les salariés disposent d’une grande liberté dans leurs postes, « et les gens sont passionnés. Oui, on peut être passionné par les assesseurs ! », sourit Caroline, avant de renchérir : « Otis, c'est vraiment une grande famille. On est content de se lever le matin pour aller au travail. »

Son témoignage vous a donné envie de postuler ? « Osez », répond-elle. Seuls prérequis ? « Être curieux et avoir une appétence pour le terrain ».