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Être bien au travail

Attention : le port de la cravate est dangereux pour la santé !

Par Guirec Gombert • Mis à jour le , publié à 10h05

Porter une cravate diminue l'afflux sanguin dans le cerveau et pourrait également impacter la vue, selon une étude.

Attention : le port de la cravate est dangereux pour la santé !

L'élégance au détriment de sa santé. Selon une étude publiée dans la revue Neuroradiolgy, porter une cravate réduirait l'afflux sanguin vers le cerveau de 7,5 %. Un phénomène du à une augmentation de la pression intracrânienne par compression de veine jugulaire. Les adeptes du noeud très serré connaissent une diminution pouvant jusqu'à 10 % de cet afflux. Et selon les chercheurs, il reste inférieur à la normal pendant quelques minutes qui suivent le desserrage. Pour leur étude, ils ont demandé à 30 jeunes hommes en parfaite santé de porter, ou non, des cravates plus ou moins nouées avant de mesurer leur afflux sanguin grâce à des scanners.

Si les personnes en bonne santé ne craignent, a priori, pas grand chose, les fumeurs et tout individu fragile au plan vasculaire pourraient bien être un jour victime du coup de la cravate. Les méfaits de l'étoffe sont depuis longtemps connus. Selon le quotidien espagnol, La Vanguardia, il avait été envisagé dans les années 2000 que "des cravates trop serrées peuvent, à long terme, endommager la vue". Surtout, cette diminution d'afflux sanguin pourrait altérer les capacités cognitives de ceux qui en portent en réduisant l'apport d'oxygène et de glucose. Pour les scientifiques, porter une cravate au travail s'apparente ainsi à une "strangulation socialement désirable"

Me Eric Rocheblave, spécialiste en droit du travail, indique sur son site internet un autre danger lié au port de la cravate : se faire tirer sur la cravate par un collègue de très mauvaise humeur. Pour la cour d'appel de Nîmes, ce geste permettait de présumer l'existence d'un harcèlement (12 Septembre 2017 – n° 16/02217). Heureusement, même si un employeur peut exiger à ses salariés de porter la cravate "en vertu de son pouvoir de direction sans porter atteinte à la liberté individuelle du salarié engagé pour exercer des fonctions commerciales de représentation", l'absence de cravate ne peut pas constituer un motif sérieux de licenciement.

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