Ponts de mai : plus de congés, mais plus de travail ?
Pour les cadres le mois de mai n'est pas de tout repos...

Pour les managers, le mois de mai est synonyme de casse-tête. Entre la fête du Travail (1er mai), la commémoration de la victoire des Alliés en 1945 (8 mai), l’Ascension (10 mai) et le lundi de Pentecôte (21 mai), il faut s'organiser !
Comment atteindre les résultats en moins de temps ? Comment gérer des collaborateurs qui veulent tous faire les ponts ? L'an dernier, 91 % des managers que nous avions interrogé sur les ponts de mai estimaient que leur charge de travail augmentait à cette période.
> Enquête : les cadres voient leur charge de travail augmenter pendant le mois de mai
Ce que confirme Patrice François, ancien cadre dans le tertiaire. "Ce n'est pas facile à chiffrer mais, alors qu'on travaille déjà 50 heures par semaine, pour anticiper le mois de mai je travaillais de 8 à 10 % en plus, simplement pour tenir les objectifs". Et comme les cadres qui ont répondu à l'enquête (46 %), Patrice décrochait rarement du travail en mai. "Si j'arrivais à partir, je passais toujours toujours un coup de fil ou envoyais un email pour m'assurer que tout se passait correctement. Mais pas de franche coupure, pas plus, pas moins que le reste de l'année ceci dit..." Sans compter qu'il faut, en plus de tenir la charge de travail, jongler avec un taux d'absentéisme en hausse sur cette période. "En général le nombre d'absents double en mai. Cela génère forcément quelques tensions et oblige à prioriser le travail", souligne Patrice.
Stress et surcharge de travail
Les cadres se sentent davantage stressés pendant le mois de mai (28 %). "Le problème c'est la discontinuité du rythme de travail. Si ça ne tenait qu'à moi je mettrais tous les ponts de mai sur une même semaine. Cela faciliterait grandement l'organisation", ajoute Fabrice Parmentier Lesage, directeur général d'ESTER Technopole, un centre de ressources et d’échanges contribuant au développement économique et social du territoire de Limoges.
Mai préfigure souvent le rythme des vacances d'été. "Je me demande si on ne ferait pas mieux de tout fermer pendant une semaine surtout que nous travaillons essentiellement avec des PME et des TPE qui elles-même travaillent au ralenti... D'ailleurs, en général, j'incite mes collaborateurs à prendre leurs congés sur les ponts", ajoute Fabrice. Une période de repos pour mieux retourner au boulot ensuite ! "Clairement, il y a une surcharge de travail après les ponts. Mais j'ai l'impression que c'est également de plus en plus vrai à chaque vacances scolaires en France. L'activité économique s'arrête mais la reprise derrière est extrêmement rapide, plus qu'auparavant".
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